Imaginez une jeune femme de 21 ans qui monte sur scène avec un dragon rouge flamboyant sur le bras, cinq tatouages au compteur, et l’envie farouche de prouver qu’on peut être belle, différente et ambitieuse en même temps. C’est exactement ce qu’incarne Noémie Baiamonte ce soir, alors que le Zénith d’Amiens s’apprête à accueillir l’élection Miss France 2026.
Je l’avoue, chaque année je me dis que je suis un peu blasé des concours de beauté… et chaque année, une candidate vient me rappeler pourquoi ces soirées restent un phénomène de société passionnant. Cette fois, c’est elle.
Noémie Baiamonte, la candidate qui casse les codes
Elle est née à Saint-Étienne, a grandi entre Saint-Chamond et Rive-de-Gier, et vit aujourd’hui à Villeurbanne pour ses études. Un parcours 100 % made in Auvergne-Rhône-Alpes, comme un clin d’œil du destin pour porter cette écharpe régionale.
Mais ce qui frappe d’abord, c’est son ascension express. Avril 2025 : elle est élue Miss Châtillon Pays de Dombes. Quelques mois plus tard, elle décroche Miss Pays de l’Ain. Et en octobre, bam, Miss Rhône-Alpes. Trois écharpes en une seule année. Quand on sait le niveau de concurrence dans cette région ultra-active en élections locales, on mesure la performance.
« Je souhaite les encourager à explorer, à se tromper et à se réinventer, pour qu’ils découvrent leur chemin sans pression »
Noémie Baiamonte
Une passion qui sort des sentiers battus
Oubliez l’image classique de la Miss qui rêve de télé ou d’influence. Noémie, elle, veut faire des monstres. Oui, vous avez bien lu. Elle est actuellement en première année à l’école de cinéma EICAR à Villeurbanne, direction plasticienne, autrement dit maquilleuse spécialisée dans les effets spéciaux.
Prothèses, latex, faux sang, cicatrices, créatures fantastiques… C’est son univers. Et franchement, dans un monde où les séries comme Stranger Things ou les films Marvel cartonnent, on se dit qu’elle a choisi le bon cheval.
Son rêve ? Travailler sur des grosses productions et, pourquoi pas, croiser un jour sa grande idole : Zendaya. Elle cite aussi souvent la mannequin Winnie Harlow, porte-drapeau de la différence avec son vitiligo. Deux femmes qui ont su imposer leur singularité. Tout un programme.
Les tatouages, enfin assumés sur la scène Miss France
Il y a encore trois ans, Noémie n’aurait même pas pu concourir. Avant 2022, les tatouages visibles étaient strictement interdits. Aujourd’hui, elle pourra défiler avec son dragon rouge sur l’avant-bras gauche bien en évidence. Et ce n’est pas le seul : elle en compte cinq au total.
Ce changement de règlement a ouvert la porte à une nouvelle génération de candidates. Plus authentiques, plus diverses. Et personnellement, je trouve ça génial. Enfin un concours qui évolue avec son temps.
- Dragon rouge sur l’avant-bras gauche (le plus spectaculaire)
- Quatre autres tatouages, plus discrets mais tout aussi symboliques
- Un style qui mélange élégance et rock
Sur scène, ce dragon risque de faire parler. Et c’est exactement ce qu’elle veut : marquer les esprits.
Un message qui parle à la génération Z
Ce qui me touche le plus chez Noémie, c’est sa volonté de s’adresser directement aux plus jeunes. Elle répète qu’elle veut leur dire : « Ayez confiance en vous, même quand on vous dit que vous ne rentrez pas dans les cases. »
Dans un monde où les réseaux sociaux peuvent détruire une estime de soi en trois stories, entendre une candidate au titre de Miss France tenir ce discours, ça fait du bien.
« Je veux leur permettre d’avoir confiance en eux et qu’ils ne se découragent pas face aux doutes ou aux échecs. »
Elle insiste sur le droit à l’erreur, sur l’exploration, sur le fait de se relever. Des mots simples, mais qui résonnent fort quand on a 15, 18 ou 20 ans et qu’on se profile l’avenir.
Un exploit historique en vue ?
Petit rappel pour les fans d’histoire Miss France : il n’y a jamais eu de Miss France élue sous l’écharpe Rhône-Alpes. Sylvie Tellier, par exemple, avait été sacrée sous Miss Lyon en 2001 avant de devenir Miss France 2002.
Noémie pourrait donc entrer dans l’histoire à double titre : première Miss Rhône-Alpes couronnée, et première Miss France avec des tatouages aussi visibles. Rien que ça.
Est-ce que le public est prêt ? Est-ce que le jury suivra ? On le saura très vite.
Pourquoi on va suivre son aventure de près
Parce qu’elle représente quelque chose de nouveau. Une Miss France 2.0 qui assume ses différences, qui a un vrai projet professionnel original, et qui parle à une génération souvent perdue entre injonctions contradictoires.
Parce qu’elle prouve qu’on peut aimer le glamour tout en voulant créer des zombies au cinéma le lendemain.
Et parce que, franchement, voir un dragon rouge sur l’épaule d’une candidate en robe de soirée, ça change des strass et paillettes habituels. Et j’adore ça.
Alors ce soir, quand les lumières s’allumeront sur le Zénith d’Amiens, gardez un œil sur la candidate numéro… peu importe le numéro. Cherchez simplement le dragon. Vous ne pourrez pas la rater.
Et qui sait, peut-être que dans quelques heures, la France entière connaîtra le nom de Noémie Baiamonte. En attendant, une chose est sûre : elle a déjà gagné une chose, celle d’incarner une beauté différente, assumée, et terriblement moderne.
