Vous vous souvenez de l’euphorie du printemps dernier ? Mohamed Salah qui signe jusqu’en 2027, qui snobe l’Arabie saoudite et ses milliards, qui jure amour éternel à Liverpool. Huit mois plus tard, tout vole en éclats. L’Égyptien est relégué sur le banc depuis trois matchs, il n’a même pas eu une minute contre Leeds, et maintenant il ne fera probablement pas le déplacement à Milan pour affronter l’Inter en Ligue des Champions. Franchement, qui l’aurait vu venir ?
Le football, parfois, ressemble à une série à rebondissements où personne n’est à l’abri. Même pas un monument comme Salah.
Quand la star devient persona non grata
Reprenons depuis le début, parce que l’histoire mérite qu’on prenne le temps de la décortiquer. Après le nul frustrant à Leeds (3-3), Salah a lâché une bombe en zone mixte. Et pas une petite.
« J’ai l’impression que le club m’a jeté en pâture. J’avais une bonne relation avec l’entraîneur, et d’un coup… plus rien. On dirait que quelqu’un ne veut plus de moi ici. »
Ces mots-là, ils ne passent pas inaperçus. Surtout quand c’est le quatrième du dernier Ballon d’or qui les prononce. Surtout quand c’est le mec qui a porté Liverpool sur ses épaules ces dernières années.
Arne Slot, le successeur de Jürgen Klopp, avait pourtant commencé la saison en douceur avec son ailier star. Titulaire indiscutable les premières semaines, buteur, décisif… Et puis patatras. Trois matchs sur le banc d’affilée. Zéro minute contre Leeds. Le message est clair : le Néerlandais ne fait plus de Salah une priorité.
Une décision technique… ou une sanction ?
Officiellement, on parle de « choix sportif ». Mais soyons sérieux deux minutes. Quand votre meilleur joueur de la saison dernière, celui qui a refusé 200 millions ailleurs pour rester fidèle, se retrouve cloué au banc sans explication claire, ça sent la punition déguisée.
Les informations qui filtrent sont assez unanimes : la décision de ne pas retenir Salah pour le déplacement à San Siro viendrait directement d’Arne Slot. Pas du board, pas des dirigeants. L’entraîneur. Celui-là même avec qui « la relation n’existe plus », dixit l’Égyptien.
Et là, on touche à quelque chose de profond dans le football moderne : l’autorité absolue du coach face à la superstar. Klopp gérait ça avec charisme et humour. Slot, lui, semble avoir choisi la ligne dure.
Les promesses non tenues et le sentiment d’abandon
Allons plus loin. Salah n’a pas seulement parlé de sa relation avec Slot. Il a remis sur la table tout le contexte de sa prolongation.
« J’ai reçu beaucoup de promesses cet été… et là, trois matchs sur le banc. Je ne peux pas dire qu’ils ont tenu parole. »
Traduction : j’ai dit non à l’Arabie saoudite, j’ai fait confiance au projet, et voilà ma récompense. C’est violent. C’est humain aussi. À 33 ans, Salah sait qu’il n’a plus dix ans devant lui. Chaque minute compte. Chaque match de Ligue des Champions est une vitrine.
Et là, se faire écarter d’un choc face à l’Inter Milan, à Giuseppe Meazza, devant l’Europe entière… c’est un camouflet monumental.
Vers un divorce consommé dès janvier ?
Le plus inquiétant ? Salah a déjà commencé à dire au revoir. Littéralement.
Il a parlé d’être à Anfield contre Brighton « pour saluer les supporters », avant de partir à la CAN avec l’Égypte… « parce qu’on ne sait pas ce qui se passera après ». Sous-entendu limpide : janvier, mercato d’hiver, porte de sortie.
- Il a 33 ans, il est toujours au top niveau
- Il a refusé des contrats fous l’été dernier
- Il se sent trahi par le club qu’il a porté vers les sommets
- Des clubs comme le PSG, le Real Madrid ou encore l’Arabie saoudite (qui n’a pas lâché l’affaire) attendent en embuscade
Toutes les conditions d’un départ fracassant sont réunies. Et Liverpool, englué dans une crise de résultats interminable, risque de perdre son joyau au pire moment.
Liverpool sans Salah : impensable il y a encore six mois
Essayons de réaliser. Depuis 2017, Salah c’est :
- Plus de 220 buts sous le maillot rouge
- Une Ligue des Champions
- Une Premier League après 30 ans d’attente
- Des records de précocité à la pelle
- Le statut de légende vivante à Anfield
Le voir sur le départ en janvier 2026, ça ferait l’effet d’un tremblement de terre. Un peu comme si le club perdait son âme en même temps que son meilleur joueur.
Et Arne Slot dans tout ça ? Il joue gros. Très gros. S’il gagne sans Salah, il aura raison sur toute la ligne. S’il échoue… il deviendra l’homme qui a fait partir le Roi d’Égypte.
Et maintenant ?
Le match contre l’Inter va être scruté comme jamais. Pas seulement pour le résultat. Mais pour voir si l’absence de Salah se fait cruellement sentir. Si Liverpool passe à côté, la pression sur Slot deviendra insoutenable.
En attendant, les supporters retiennent leur souffle. Certains en veulent à Salah de « faire sa diva ». D’autres pointent du doigt la gestion froide et rigide de Slot. La vérité, comme souvent, est probablement entre les deux.
Mais une chose est sûre : le football nous offre rarement des sagas aussi intenses. Entre fidélité trahie, ego froissé et ambitions contrariées, l’histoire de Mohamed Salah à Liverpool est en train de basculer dans une zone inconnue.
Et nous, on va suivre ça de très près. Parce que quand une légende commence à parler au passé… c’est que l’avenir est déjà en train de s’écrire ailleurs.
À votre avis, Salah va-t-il vraiment partir en janvier ? Ou le club va-t-il tout faire pour le retenir ? Dites-le moi en commentaire, ça m’intéresse vraiment de savoir ce que vous en pensez.
