Vous est-il déjà arrivé de sentir qu’une page se tourne sous vos yeux, presque en silence, mais avec un bruit assourdissant ? C’est exactement l’impression que donne l’histoire entre Mohamed Salah et Liverpool en ce moment. Une photo postée sur Instagram, un joueur superstar seul dans une salle de gym pendant que ses coéquipiers sont à Milan… et soudain, tout le monde comprend que quelque chose de majeur est en train de se casser.
Quand le Pharaon défie publiquement son entraîneur
Reprenons depuis le début, parce que cette crise n’est pas sortie de nulle part. Samedi soir, après un match fou à Leeds (3-3), Arne Slot décide de laisser Salah sur le banc pour la troisième fois consécutive en Premier League. Choix technique ? Rotation ? Le Néerlandais parle de gestion d’effectif, mais l’Égyptien, lui, vit ça comme une humiliation.
Et là, bam. Devant les micros, Salah lâche des phrases qui font l’effet d’une bombe :
« Ce n’est pas acceptable. On m’avait fait des promesses qui n’ont pas été tenues. Aujourd’hui, je n’ai plus aucune relation avec l’entraîneur. »
Dans le foot moderne, on a l’habitude des petites phrases. Mais là, on est loin du classique « je respecte le choix du coach ». Salah parle ouvertement de rupture. Et il ajoute même, presque en passant, qu’il viendra « dire au revoir aux supporters » avant la CAN… comme s’il savait déjà qu’il ne reviendrait pas.
La réponse immédiate et sans appel d’Arne Slot
Le lendemain, en conférence de presse à Milan, Arne Slot ne fait pas dans la dentelle. Le ton est glacial :
« Quand un joueur fait autant de commentaires pareils, c’est à moi, à nous, de réagir. Et notre réaction, vous la voyez : il n’est pas dans le groupe. »
Arne Slot, veille du match contre l’Inter
Pas de suspension officielle annoncée, pas de durée précise. Juste une mise à l’écart immédiate pour le huitième de finale aller de Ligue des Champions contre l’Inter. À ce niveau, c’est du jamais-vu pour un joueur du calibre de Salah à Liverpool.
La photo qui en dit plus long que mille mots
Mardi matin, pendant que le reste de l’équipe est en Italie, Salah arrive à Kirkby, le centre d’entraînement des Reds. Il se gare, entre, et poste une story Instagram : lui, seul, en salle de musculation, en train de faire des tractions. Pas de légende. Juste une émoticône de sablier.
Franchement, j’ai rarement vu un message aussi clair sans un seul mot. C’est le genre de photo qui hurle : « Je suis toujours là, je bosse, mais je suis seul. » Une façon de dire au club : je suis professionnel jusqu’au bout, mais vous m’avez mis à l’écart.
Et le timing est parfait – ou terrible, selon le camp dans lequel on se place. Tout le monde parle de cette image. Les supporters oscillent entre colère contre la direction et tristesse de voir leur idole traitée ainsi.
Un contrat qui traîne depuis des mois
Parce que soyons honnêtes : cette explosion n’est que la partie visible de l’iceberg. Le vrai problème, c’est le contrat. Salah est en fin de bail en juin 2026. Depuis plus d’un an, les négociations patinent. Le joueur veut devenir le mieux payé de l’histoire du club (on parle d’environ 500 000 £ par semaine), Liverpool propose moins et surtout une durée plus courte.
En coulisses, on dit que le board redoute l’âge – 33 ans en juin prochain – et les blessures récurrentes aux ischios. Salah, lui, répond sur le terrain : 17 buts et 13 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison. Des stats hallucinantes.
- 3e meilleur buteur de l’histoire de Liverpool (250 buts)
- Seul joueur de l’histoire à marquer 20+ buts lors de 6 saisons consécutives en Premier League
- Ballon d’or 2025 ? Il est dans le top 5 des bookmakers
Et pourtant, le club hésite. Peut-être parce qu’un certain club saoudien serait prêt à lui offrir un contrat pharaonique dès janvier… ou l’été prochain en transfert gratuit.
L’hypothèse saoudienne qui plane
On le sait, la Pro League rêve de Salah depuis deux ans. L’été dernier, Al-Ittihad avait proposé 150 M£, refusés par Liverpool. Aujourd’hui, l’idée serait de le faire signer en pré-contrat dès janvier pour arriver libre en juin. Ce qui mettrait les Reds dans une position très inconfortable.
D’un côté, garder un joueur en froid jusqu’à la fin de saison. De l’autre, le vendre dès janvier pour récupérer une somme (même moindre). Le dilemme est cornélien.
Et les supporters dans tout ça ?
Sur les réseaux, c’est la guerre civile. Une partie accuse Salah d’être ingrat après tout ce que le club lui a offert. L’autre camp pointe du doigt la direction : « On laisse partir Mané, Firmino, maintenant Salah… On veut quoi, reconstruire tous les 3 ans ? »
Personnellement, je trouve que les deux ont raison et tort à la fois. Salah a transformé Liverpool en machine à gagner depuis 2017. Mais à 33 ans, avec l’émergence de jeunes comme Bradley, Quansah ou Elliott, le club pense forcément à l’après.
Ce qui pourrait se passer maintenant
Plusieurs scénarios se dessinent :
- Réconciliation express avant Brighton samedi : Salah joue, marque, tout le monde fait semblant que rien ne s’est passé (peu probable)
- Mise à l’écart prolongée jusqu’à la CAN, puis départ acté en janvier
- Le plus dramatique : Salah reste jusqu’en juin, joue à fond, part libre et entre dans la légende… ailleurs
Une chose est sûre : samedi contre Brighton, Anfield va vivre un moment historique. Standing ovation ? Huées ? Les deux ? Je donnerais cher pour être dans les travées du Kop ce jour-là.
Parce qu’on a beau retourner le problème dans tous les sens, une évidence s’impose : on est peut-être en train de vivre les derniers instants de Mohamed Salah en rouge. Et ça, même pour un observateur neutre, ça fait quelque chose.
Le Pharaon a conquis l’Angleterre. Il a ramené la Ligue des Champions en 2019, la Premier League en 2020 après 30 ans d’attente. Il a marqué des buts que l’on montrera encore dans 20 ans. Et aujourd’hui, il risque de partir par la petite porte à cause d’un conflit d’ego et d’argent.
Le foot, parfois, c’est vraiment cruel.
Et vous, vous en pensez quoi ? Salah a-t-il raison de taper du poing sur la table ? Ou Liverpool fait-il bien de préparer l’avenir ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieux de lire vos avis (et je promets de tous les lire).
En attendant, une seule certitude : cette saison 2025-2026 restera dans les mémoires. Pas forcément pour les trophées… mais pour cette photo d’un roi seul dans son palais de sueur et de fer.
