Vous savez ce moment où une équipe semble toucher le fond et, d’un coup, tout bascule ? C’est exactement ce qui s’est passé samedi soir au stade Louis-II. Monaco recevait le grand PSG, leader incontesté, et tout le monde (ou presque) imaginait une nouvelle soirée compliquée pour les Rouge et Blanc. Au lieu de ça, on a vu une ASM transfigurée, solide, combative, et qui arrache un précieux 1-0. Franchement, je n’ai pas souvenir d’avoir ressenti un tel soulagement depuis longtemps sur le Rocher.
Un succès qui fait du bien à tout un club
Quatre matchs sans victoire toutes compétitions confondues, dix buts encaissés sur cette période, des expulsions à répétition… L’AS Monaco traversait une zone de turbulences sérieuse. On commençait à entendre les habituelles questions : le groupe est-il trop jeune ? Le coach a-t-il perdu la main ? Le projet sportif vacille-t-il ? Et puis arrive ce choc face au PSG. Un match que beaucoup voyaient comme le pire moment pour se relancer. Résultat ? Les Monégasques signent leur plus belle performance de la saison.
Le but de Takumi Minamino, magnifique d’ailleurs, n’est presque qu’un détail. Ce qui marque, c’est l’état d’esprit. On a vu des joueurs qui se battent sur chaque ballon, qui courent pour leur partenaire, qui ferment les lignes. Même à dix après l’expulsion de Thilo Kehrer, l’équipe n’a pas rompu. C’est ça, le vrai déclic.
« On avait besoin de retrouver la victoire et de s’en imprégner »
Maghnes Akliouche, capitaine d’un soir
Le changement de système qui change tout
Depuis le match à Chypre contre Paphos (2-2), Sébastien Pocognoli a basculé en 4-2-3-1. Fini le 3-4-2-1 qui laissait d’énormes espaces dans le dos de la défense. Là, on a vu deux lignes de quatre très resserrées, un double pivot qui protège bien la défense et des attaquants qui redescendent aider. Simple sur le papier, mais diablement efficace quand tout le monde y met la même intensité.
Contre le PSG, ce système a permis de couper les relations entre Vitinha, João Neves et les attaquants parisiens. Marquinhos a été gêné en permanence dans ses relances, et les ailes ont été bien verrouillées. Résultat : Paris n’a quasiment jamais trouvé la faille malgré sa possession habituelle.
- Minamino qui vient gratter haut et gêne Marquinhos à la perte
- Les latéraux (Vanderson et Caio Henrique) qui restent bas et ne montent qu’à bon escient
- Le duo Camara-Embolo qui fait un boulot monstre à la récupération
- Salisu impérial dans les duels aériens
Quand je regarde le match en replay, je me dis que ce n’était pas parfait, loin de là, mais c’était cohérent. Et la cohérence, Monaco en avait perdu depuis plusieurs semaines.
Un mental enfin retrouvé
On va être honnête : les dernières sorties à Rennes (1-4) et contre Lens (1-4) avaient laissé des traces. Des joueurs qui baissent la tête dès le deuxième but encaissé, des erreurs individuelles en cascade, un manque criant d’agressivité. Là, c’était l’opposé.
« Je me suis reconnu dans mon équipe »
Sébastien Pocognoli, visiblement ému après le match
Le coach belge l’a répété plusieurs fois : il veut voir du caractère, de la rage, du courage. Contre Paris, il a été servi. Même à dix, les Monégasques ont continué à presser, à mordre dans les chevilles, à aller au duel. C’est peut-être ça le plus encourageant : l’équipe a retrouvé son ADN combatif.
Thiago Scuro, le directeur général, en a rajouté une couche en conférence de presse :
« Dès que nous sommes courageux, agressifs, bons dans le pressing, nous pouvons créer des problèmes à n’importe quel club. »
Difficile de lui donner tort après une telle soirée.
Minamino, le héros discret
Parlons-en du Japonais. Arrivé l’été dernier dans l’indifférence générale, Takumi Minamino a souvent été critiqué pour son manque de réalisme ou son implication défensive. Là, il claque le seul but du match d’une frappe splendide et réalise un match plein des deux côtés du terrain.
Son pressing sur Marquinhos en début d’action est un modèle du genre. Il gêne la relance, récupère, combine avec Embolo et place une frappe en lucarne. Du grand art. Et surtout, il montre l’exemple dans le replacement défensif. Quand un attaquant fait ça, ça tire tout le monde vers le haut.
Et maintenant ? Un calendrier infernal
Attention, pas d’euphorie. Monaco reste le spécialiste des montagnes russes. On se souvient tous de la saison dernière : une série incroyable, puis un trou noir, puis à nouveau le haut du tableau… L’inconstance est dans l’ADN récent du club.
Mais le mois de décembre va nous dire si ce succès est un feu de paille ou le vrai tournant :
- Déplacement à Brest (toujours compliqué là-bas)
- Réception de Galatasaray en Ligue des Champions (match décisif pour la qualification)
- Voyage à Marseille (le chaudron Vélodrome en prime time)
Si l’ASM passe ce triptyque avec au moins 6 ou 7 points et une qualification en C1, on pourra vraiment parler de relance. Sinon, on repartira dans les doutes habituels.
Ce que cette victoire change concrètement
Au-delà du résultat, ce match a redonné :
- De la confiance au groupe (primordial après quatre matchs sans victoire)
- Du crédit à Sébastien Pocognoli, qui commençait à être contesté
- De l’espoir aux supporters, qui remplissaient à nouveau le Louis-II avec passion
- Une place dans le top 5 provisoire et un goal-average particulier favorable face au PSG
Et surtout, elle a montré que quand Monaco joue en bloc compact, avec intensité et solidarité, elle peut battre n’importe qui. Même le PSG new-look de cette saison.
Mon avis personnel
Je suis supporter de Monaco depuis tout petit, et j’ai rarement ressenti une telle émotion après un match cette saison. Pas parce que c’est le PSG (même si ça rajoute du piment), mais parce qu’on a vu une équipe qui se battait enfin pour le maillot. Si Pocognoli arrive à maintenir cette exigence et cette solidarité sur la durée, alors oui, cette victoire peut être le déclic qu’on attendait tous.
Le podium reste un objectif réaliste. Avec un Ben Yedder qui monte en puissance, un Golovin qui revient, et un effectif enfin au complet (ou presque), l’ASM a les armes pour faire mal. Mais il va falloir confirmer dès le week-end prochain à Brest. Parce que dans le foot, une hirondelle ne fait pas le printemps… mais elle peut annoncer un sacré bel été.
Allez Monaco ! ❤️🤍
Et vous, pensez-vous que cette victoire contre le PSG est le vrai tournant de la saison monégasque ? Laissez-moi votre avis en commentaire, je lis tout !
