Vous est-il déjà arrivé de hurler devant votre télé en voyant une faute que tout le monde semble avoir ratée sauf vous ? Hier soir, au stade Louis-II, j’ai vécu exactement ça. Dix petites minutes de jeu, Monaco pousse déjà très haut, et boum : un tacle d’une violence rare qui laisse tout le monde bouche bée. Franchement, j’ai eu mal pour le gardien rien qu’en regardant les ralentis.
Un tacle qui fait froid dans le dos
Reprenons depuis le début. Monaco presse comme des fous, comme à leur habitude cette saison. Lamine Camara, le jeune milieu sénégalais, court après une balle qu’il vient lui-même de perdre bêtement. Les défenseurs parisiens récupèrent tranquillement et relancent vers leur gardien, Lucas Chevalier. Jusque-là, rien d’anormal.
Mais Camara ne lâche pas. Il continue son effort, arrive lancé et, en bout de course, lâche les crampons. Le contact est direct sur la cheville du portier parisien. On voit clairement la torsion, Chevalier hurle, reste au sol plusieurs secondes. Le genre d’image qui vous fait retenir votre respiration.
« Quand tu vois la cheville partir comme ça, tu te dis direct que c’est fini pour lui ce soir… voire plus. »
Un spectateur présent dans les travées du Louis-II
Clément Turpin sort… un carton jaune
L’arbitre, bien placé, siffle immédiatement la faute. Premier réflexe : jaune. Ok, on se dit que la VAR va faire son boulot, qu’on va revisionner ça calmement et que la couleur va forcément changer. Sauf que non. Aucun appel du camion vidéo, Turpin reste sur sa décision initiale.
Sur le moment, on se dit « bon, peut-être que l’angle n’était pas si méchant ». Puis viennent les ralentis. Et là… c’est autre chose. Crampons décollés du sol, point d’appui, contact direct, aucun ballon joué. Tout y est, ou presque.
Les critères d’un carton rouge en 2025
Petit rappel des règles IFAB, parce que ça change parfois et que tout le monde n’a pas le règlement sous le coude. Un tacle est considéré comme danger excessif ou brutalité lorsqu’il met en péril l’intégrité physique de l’adversaire. Quelques indices concrets :
- Crampons décollés et pointus vers l’adversaire
- Vitesse d’arrivée élevée
- Aucun contact avec le ballon avant le joueur
- Point d’impact sur une zone vulnérable (cheville, tibia, genou)
- Absence de tentative réelle de jouer le ballon
Sur cette action, on coche malheureusement presque toutes les cases. Le seul point qui peut faire débat, c’est l’intention. Camara veut-il vraiment faire mal ? Probablement pas. Mais depuis quelques années, l’arbitrage tend à sanctionner l’action plus que l’intention, surtout quand le danger est aussi évident.
Pourquoi la VAR n’est pas intervenue ?
C’est LA grande question. En Ligue 1, la VAR ne peut intervenir que sur quatre cas : but, penalty, carton rouge direct, erreur d’identité. Ici, on est sur un carton jaune. Techniquement, la VAR peut suggérer une revision si elle estime qu’il y a erreur claire et manifeste sur une potentielle expulsion.
Apparemment, les arbitres vidéo n’ont pas jugé l’erreur suffisamment évidente. Étonnant quand on voit les images sous tous les angles. Certains parlent déjà d’un arbitrage « à l’ancienne », d’autres d’une frilosité chronique de la VAR française sur les tacles par derrière ou latéraux.
Personnellement, j’ai du mal à comprendre. On revoit des mains dans la surface à 0,2 km/h pendant cinq minutes, mais un tacle qui aurait pu briser une cheville passe à la trappe. Cherchez l’erreur.
Les précédents qui font jaser
Cette saison, on a vu des rouges sortir pour moins que ça. Souvenez-vous du tacle de Todibo sur Adeyemi en Ligue des champions : rouge direct après VAR. Ou encore celui de Disasi sur Mbappé l’an dernier, même principe. La différence ? Peut-être la notoriété des joueurs, peut-être la compétition… ou simplement l’arbitre du jour.
Il y a clairement deux poids, deux mesures selon les matchs et les hommes en noir. Et ça commence à sérieusement agacer dans les chaumières.
Lucas Chevalier a eu chaud, très chaud
Le plus important, c’est que le gardien parisien a pu reprendre après quelques minutes de soin. Pas de fracture, pas d’entorse grave a priori. Mais la cheville a tourné d’une façon qui fait peur. On a tous en tête les images de Djibril Sidibé ou plus récemment de Neymar avec des blessures similaires.
Chevalier, qui vit une saison compliquée avec la concurrence de Donnarumma, n’avait vraiment pas besoin de ça. Il a montré du caractère en continuant, mais on sent que la douleur était bien là.
La réaction des deux camps
Côté monégasque, on minimise. Adi Hütter parle d’un « contact de jeu, d’un tacle engagé mais pas méchant. Camara lui-même s’est excusé auprès de Chevalier à la mi-temps, geste classe.
Côté parisien, Luis Enrique est resté très mesuré en conférence de presse, mais on sent la frustration. « On préfère gagner 1-0 avec onze joueurs en face qu’avec dix et un gardien blessé », a-t-il glissé. Message passé.
Et maintenant ?
La commission de discipline va-t-elle se saisir du dossier ? Peu probable, elle n’intervient quasiment jamais sur des jaunes non transformés en rouge. Reste l’image : celle d’un football français où l’arbitrage semble parfois perdre le nord sur les fautes graves.
Parce que soyons honnêtes : si ce tacle avait eu lieu dans le championnat anglais, espagnol ou allemand, il y aurait eu rouge 9 fois sur 10. En France, on dirait qu’on a encore peur de « casser le match » en expulsant tôt.
Le football évolue, les vitesses augmentent, les contacts sont plus violents. Il serait peut-être temps que l’arbitrage suive le mouvement et protège vraiment les joueurs. Parce que voir un gardien se faire découper comme ça sans conséquence, ça laisse un goût amer.
Et vous, vous en pensez quoi ? Jaune suffisant ou rouge oublié ? Les commentaires sont ouverts, lâchez-vous.
