Quand une légende s’éteint, on se met forcément à fouiller dans les recoins les plus intimes de sa vie. Brigitte Bardot, cette icône absolue du cinéma français, nous a laissés en cette fin décembre 2025. Et là, une question me trotte dans la tête : qui va vraiment être là, autour du cercueil, lors de ces obsèques prévues le 7 janvier à Saint-Tropez ? On parle beaucoup de ses animaux, de sa fondation, de ses combats… mais beaucoup moins de sa famille. Pourtant, elle en a une. Discrète, presque invisible. Et elle vit loin, très loin de la Côte d’Azur.
Je trouve ça fascinant, cette capacité à protéger farouchement sa vie privée dans un monde où tout le monde expose tout. BB a passé sa vie sous les flashs, puis s’est retirée. Son fils, lui, a choisi l’exil volontaire. Direction la Norvège. Une terre froide, calme, aux antipodes du tumulte médiatique français. C’est là que réside l’unique héritier direct de la star.
Une famille norvégienne dans l’ombre de la légende
Nicolas-Jacques Charrier, né en 1960 d’une union tumultueuse avec l’acteur Jacques Charrier, a aujourd’hui 65 ans. L’histoire de sa venue au monde est connue : Brigitte Bardot, alors au sommet de sa gloire, n’était pas prête à devenir mère. Elle l’a dit, écrit, assumé. Parfois avec une franchise qui a choqué. Ce n’était pas un secret de famille bien gardé, mais une vérité crue, presque brutale.
L’enfant a été élevé principalement par son père après le divorce rapide du couple, prononcé en 1963. La petite enfance de Nicolas-Jacques s’est déroulée loin des plateaux de tournage et des paparazzis qui traquaient sa mère. Un relatif calme, déjà. Mais le vrai tournant arrive plus tard.
À 24 ans, il rencontre une jeune mannequin norvégienne, Anne-Line Bjerkan. Ils se marient en France, dans les Yvelines, en 1984. Et puis, hop, direction Oslo. Comme ça. Sans tambour ni trompette. Ils décident de construire leur vie là-bas, dans un pays réputé pour son respect de la vie privée et sa tranquillité.
Deux filles, puis des petits-enfants : une lignée quasi invisible
De ce mariage naissent deux filles. D’abord Théa en 1985, puis Anna en 1990. Deux prénoms simples, nordiques, qui sonnent comme un refus de tout clinquant. Ces jeunes femmes ont grandi à l’abri des regards, dans une Norvège paisible. Aujourd’hui adultes, elles ont elles-mêmes fondé une famille. Des petits-enfants que Brigitte Bardot a rarement, voire jamais, montrés au public.
On imagine facilement la vie là-bas : des fjords, des forêts enneigées l’hiver, des étés lumineux. Une existence ordinaire, loin des tapis rouges. Et pourtant, cette famille porte le poids d’un nom mythique. Comment vit-on avec ça ? Je me le demande souvent quand je pense à ces histoires. On doit constamment jongler entre fierté et envie de normalité.
Le choix de la discrétion absolue semble avoir été une priorité dès le début du couple.
Et franchement, on ne peut pas leur reprocher. Après l’enfance mouvementée de Nicolas-Jacques, marqué par la célébrité écrasante de sa mère, cette fuite vers le nord apparaît presque comme une thérapie collective.
Un lien maternel complexe, mais jamais rompu
On a beaucoup parlé, à l’époque, d’une relation distante, voire conflictuelle. Brigitte Bardot elle-même a évoqué dans ses mémoires cette maternité non désirée, ce sentiment d’être submergée. Des mots durs, qui ont pu blesser. Mais avec le temps, les choses évoluent. Les rancœurs s’apaisent parfois.
D’après ce qu’on sait, le lien n’a jamais été totalement coupé. Il y a eu des visites, des appels, des moments partagés à La Madrague, cette villa emblématique de Saint-Tropez où BB passait une grande partie de son temps. Des photos existent, rares, datant des années 60 et 70, montrant une jeune mère avec son bébé. Des instants figés, précieux.
Aujourd’hui, à l’annonce du décès, on imagine que la famille norvégienne traverse une épreuve particulière. Perdre une mère, une grand-mère, même à distance, laisse toujours une trace. Et puis il y a cette cérémonie à venir. Seront-ils là ? Probablement. En tout cas, leur présence serait un symbole fort.
- Une arrivée discrète à Saint-Tropez, loin des caméras
- Un hommage intime, dans le respect de la volonté de la défunte
- Une famille unie dans le recueillement, malgré les années de distance
Ces obsèques s’annoncent comme un événement à la fois médiatique et profondément personnel. Tout le monde voudra voir qui est là. Mais cette branche norvégienne pourrait bien rester dans l’ombre, fidèle à sa ligne de conduite.
Pourquoi la Norvège ? Un choix qui en dit long
Oslo, ses rues calmes, son architecture moderne mêlée d’histoire viking. Un cadre idéal pour qui veut recommencer à zéro. Nicolas-Jacques et son épouse ont visiblement cherché cet anonymat salvateur. En France, impossible d’échapper aux regards. Chaque sortie aurait été scrutée, commentée.
Là-bas, ils ont pu élever leurs filles comme n’importe quels parents. École normale, activités classiques, vacances en famille. Pas de gardes du corps, pas de une de magazine à chaque anniversaire. Juste la vie. La vraie.
Et puis, il y a cette culture nordique du respect de l’intimité. Les Norvégiens n’aiment pas étaler leur vie. Ça colle parfaitement avec le tempérament de Nicolas-Jacques, qui a toujours fui la lumière héritée de sa mère.
L’héritage d’une icône : au-delà du sang
Parler de descendance, c’est aussi parler d’héritage. Bien sûr, il y aura sans doute des questions matérielles. La Madrague, les biens, la fondation pour les animaux que Brigitte Bardot chérissait tant. Mais l’héritage le plus fort, c’est probablement cette liberté farouche qu’elle a transmise.
Son fils a choisi de vivre comme il l’entendait. Ses petites-filles font de même. Elles ne courent pas après la gloire. Elles ne monnayent pas le nom célèbre. C’est rare, dans le monde du show-business. Presque admirable.
J’ai toujours trouvé que les vraies stars étaient celles qui arrivaient à protéger leurs proches. BB, malgré ses excès, ses déclarations choc, a réussi ça avec sa famille directe. Elle n’a jamais exhibé son fils ou ses petites-filles. Jamais utilisé leur image.
La plus belle preuve d’amour, parfois, c’est le silence et la distance respectueuse.
Dans un monde où les enfants de célébrités deviennent souvent des produits marketing, cette discrétion force le respect.
Ce que les obsèques pourraient révéler
Le 7 janvier approche. Saint-Tropez va redevenir, le temps d’une journée, le centre du monde médiatique français. Les caméras seront braquées sur le cimetière marin, là où Brigitte Bardot souhaitait reposer. On attend des personnalités, des amis de longue date, des défenseurs de la cause animale.
Mais le vrai moment d’émotion sera peut-être l’apparition – ou non – de cette famille venue du nord. Des silhouettes élégantes, blondes, réservées. Des visages qu’on ne connaît presque pas. Ce serait un clin d’œil poignant à la vie privée que BB a toujours défendue bec et ongles.
Peut-être que certains journalistes tenteront de les approcher. Mais je parie qu’ils resteront dignes, silencieux. Comme ils l’ont toujours été.
Une histoire universelle derrière le mythe
Au fond, cette descendance discrète nous rappelle quelque chose d’essentiel. Derrière chaque icône, il y a des êtres humains avec leurs failles, leurs regrets, leurs tentatives de réparation. Brigitte Bardot a été une déesse à l’écran, une militante acharnée, une femme controversée. Mais elle a aussi été une mère imparfaite, comme tant d’autres.
Son fils a su transformer cette complexité en sérénité. En choisissant la Norvège, il a tracé sa propre voie. Ses filles et petits-enfants continuent ce chemin. C’est peut-être ça, le plus bel hommage qu’on puisse rendre à une légende : vivre libre, loin des chaînes de la célébrité.
En écrivant ces lignes, je me dis que l’histoire de Brigitte Bardot ne s’arrête pas avec sa disparition. Elle continue, tranquillement, dans une maison norvégienne où l’on parle peut-être d’elle avec tendresse, mélancolie, et beaucoup de respect. Et ça, finalement, c’est magnifique.
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