Le rugissement des moteurs, l’odeur de l’asphalte chauffé par le soleil toscan, et une foule en délire : voilà l’ambiance qui a enveloppé le circuit de Mugello ce 22 juin 2025. En arrivant sur place, je me suis demandé : qui pourrait bien détrôner Francesco Bagnaia, maître incontesté de ce tracé mythique ? La réponse est tombée, aussi tranchante qu’un virage pris à pleine vitesse : Marc Márquez, l’Espagnol au talent insolent, a signé une victoire magistrale, suivi de près par son frère Alex. Mais pour les fans français, la journée a laissé un goût amer, avec Johann Zarco et Fabio Quartararo loin des podiums. Retour sur un Grand Prix d’Italie riche en émotions.
Un Grand Prix d’Italie sous le signe des Márquez
Le circuit de Mugello, surnommé le “temple de la vitesse italien”, a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses. Avec plus de 166 000 spectateurs – un record pour ce tracé légendaire –, l’atmosphère était électrique. Marc Márquez, parti en pole position pour la 100e fois de sa carrière, n’a pas fait les choses à moitié. Dès le premier tour, il a imposé son rythme, défiant son coéquipier chez Ducati, Francesco Bagnaia, dans un duel qui a fait vibrer les tribunes.
La course à Mugello, c’est toujours un spectacle à part. Cette année, les frères Márquez ont écrit une page d’histoire.
– Un commentateur passionné
Ce qui rend cette victoire si spéciale ? C’est la première de Marc Márquez à Mugello depuis 2014. À 32 ans, l’Espagnol prouve qu’il reste une force indomptable, avec cette 93e victoire en carrière, consolidant son avance au championnat du monde. Mais ce n’est pas tout : son frère Alex, pilote pour l’équipe BK8 Gresini Racing, a décroché une deuxième place méritée, offrant un doublé familial inédit.
Marc Márquez : le retour du roi
Si quelqu’un doutait encore du retour en grâce de Marc Márquez, cette course a balayé tous les sceptiques. Après une saison 2024 en demi-teinte, l’Espagnol a retrouvé sa fougue légendaire. À Mugello, il a non seulement dominé la course, mais il a aussi montré une maîtrise tactique impressionnante. En début de course, il a laissé Bagnaia prendre la tête, observant patiemment avant de porter une attaque décisive au 7e tour.
- Stratégie gagnante : Márquez a su gérer ses pneus pour attaquer en fin de course.
- Duel fratricide : Alex Márquez a poussé son aîné jusqu’au bout, offrant un spectacle haletant.
- Record personnel : Cette victoire marque sa 5e en 9 Grands Prix cette saison.
Franchement, voir Marc Márquez sur la plus haute marche du podium, c’est comme retrouver un vieil ami qui n’a rien perdu de son éclat. Sa capacité à rebondir après des années marquées par les blessures force le respect. Mais ce qui m’a marqué, c’est son sourire en descendant de la moto : un mélange de fierté et de défi, comme s’il disait au monde : “Je suis encore là.”
Alex Márquez : l’étoile montante
On parle souvent de Marc, mais Alex Márquez mérite qu’on s’attarde sur sa performance. Deuxième à Mugello, il a prouvé qu’il n’est pas seulement “le frère de”. Avec une conduite agressive mais précise, il a tenu tête à des cadors comme Bagnaia et Fabio Di Giannantonio, qui complète le podium. Ce résultat le place parmi les sérieux prétendants au titre, une perspective qui doit ravir les fans de la fratrie Márquez.
Son style de pilotage, plus fluide que celui de son frère, a fait des merveilles sur les courbes rapides de Mugello. À un moment, j’ai cru qu’il pourrait même dépasser Marc ! Ce genre de rivalité saine entre frères, c’est ce qui rend le Moto GP si captivant.
Bagnaia : le roi déchu de Mugello
Francesco Bagnaia, triple vainqueur à Mugello de 2022 à 2024, était l’homme à battre. Les fans italiens, drapeaux tricolores à la main, espéraient une quatrième victoire consécutive. Mais cette fois, “Pecco” n’a pas trouvé la clé pour contrer les Márquez. Quatrième derrière Di Giannantonio, il a limité les dégâts, mais la déception se lisait sur son visage.
| Pilote | Position | Écurie |
| Marc Márquez | 1er | Ducati |
| Alex Márquez | 2e | BK8 Gresini Racing |
| Fabio Di Giannantonio | 3e | VR46 |
| Francesco Bagnaia | 4e | Ducati |
Pourquoi Bagnaia n’a-t-il pas brillé cette fois ? Peut-être un choix de pneus trop audacieux, ou la pression des Márquez qui l’a poussé à la faute dans les derniers tours. Une chose est sûre : il reste un favori pour le titre, mais il devra rebondir rapidement.
Les Français dans le dur : Zarco et Quartararo en difficulté
Si les supporters italiens ont quitté Mugello avec un sentiment mitigé, les fans français, eux, sont repartis franchement déçus. Johann Zarco, sur sa Honda, a vécu une course cauchemardesque. Une chute au 5e tour l’a forcé à abandonner, mettant fin à ses espoirs de briller. Quant à Fabio Quartararo, parti d’une prometteuse 4e place sur la grille, il n’a jamais trouvé le rythme, terminant à une anonyme 14e place.
Les motos japonaises peinent à suivre le rythme des Ducati. C’est frustrant, mais il faut continuer à travailler.
– Un observateur du paddock
Pour être honnête, voir Quartararo si loin des avant-postes fait mal au cœur. Le champion du monde 2021 semble prisonnier d’une Yamaha en perte de vitesse. Quant à Zarco, sa chute illustre les difficultés de Honda à rivaliser avec les machines européennes. Ces contre-performances posent une question : les pilotes français peuvent-ils encore rêver de podiums cette saison ?
Ducati, maître incontesté à Mugello
S’il y a un grand vainqueur à Mugello, c’est bien Ducati. Avec un podium 100 % italien – Márquez, Alex Márquez et Di Giannantonio –, la marque de Bologne a une nouvelle fois démontré sa suprématie. Les motos rouges, avec leur puissance brute et leur agilité, semblent taillées pour ce circuit. Mais cette domination soulève aussi des débats : le Moto GP devient-il trop prévisible ?
- Puissance moteur : Les Ducati excellent dans les lignes droites de Mugello.
- Stabilité en virage : Leur châssis permet des trajectoires audacieuses.
- Stratégie d’équipe : Les pilotes Ducati savent jouer collectif quand il le faut.
Personnellement, je trouve que cette hégémonie de Ducati ajoute une couche de suspense : qui, parmi leurs pilotes, finira par s’imposer comme le leader ? Marc Márquez semble avoir pris une longueur d’avance, mais Bagnaia et Di Giannantonio ne vont pas se laisser faire.
Mugello : un circuit à part
Pourquoi Mugello est-il si spécial ? Ce n’est pas juste une question de virages ou de lignes droites. Ce circuit, niché dans les collines toscanes, incarne l’âme du Moto GP. Les fans, avec leur passion débordante, transforment chaque Grand Prix en fête. Cette année, ils ont battu un record d’affluence, prouvant que le Moto GP reste un sport qui fait vibrer les cœurs.
En me promenant dans les tribunes avant la course, j’ai été frappé par l’énergie des supporters. Entre les drapeaux italiens, les pancartes à la gloire de Bagnaia et les casquettes aux couleurs de Márquez, c’était un festival de couleurs et de cris. Ce genre d’ambiance, on ne le retrouve nulle part ailleurs.
Et maintenant, vers où va le championnat ?
Avec cette victoire, Marc Márquez creuse l’écart au classement général. Mais le championnat est loin d’être plié. Bagnaia, toujours dans le coup, aura à cœur de rebondir lors du prochain Grand Prix. Alex Márquez, de son côté, pourrait bien jouer les trouble-fêtes. Quant aux Français, ils devront trouver des solutions rapidement pour ne pas sombrer dans l’oubli.
Ce qui rend ce championnat 2025 si excitant, c’est son imprévisibilité. Chaque course apporte son lot de surprises, et Mugello n’a pas dérogé à la règle. Une question me trotte dans la tête : Marc Márquez peut-il maintenir ce rythme infernal jusqu’à la fin de la saison ? Ou Bagnaia, poussé par son public, va-t-il renverser la vapeur ?
Un mot sur l’avenir du Moto GP
En regardant cette course, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’avenir du Moto GP. La domination des Ducati, les difficultés des constructeurs japonais, et l’émergence de jeunes talents comme Alex Márquez dessinent un paysage fascinant. Mais pour rester attractif, le sport devra trouver un équilibre entre technologie et spectacle.
Le Moto GP, c’est l’alliance parfaite entre l’homme et la machine. Mais sans passion, ça ne vaut rien.
– Un fan de longue date
Pour moi, l’essence du Moto GP, c’est cette capacité à nous faire vibrer, à nous tenir en haleine jusqu’au dernier virage. Mugello 2025 en est la preuve : entre les exploits des Márquez, la résistance de Bagnaia et les galères des Français, ce Grand Prix avait tout d’une épopée.
Alors, que retenir de ce week-end toscan ? Une chose est sûre : le Moto GP continue de nous offrir des histoires humaines, des rivalités palpitantes et des moments d’adrénaline pure. Rendez-vous au prochain Grand Prix pour la suite de cette saga à deux roues !
