Vous est-il déjà arrivé de vivre un match où tout bascule sur une décision… ou plutôt sur une non-décision ? Samedi soir, au Vélodrome, l’Olympique de Marseille a laissé filer deux points précieux face à Toulouse. Un 2-2 cruel, égalisation dans les arrêts de jeu. Et puis, silence radio pendant quelques minutes. Avant qu’un simple post sur les réseaux ne mette le feu aux poudres.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : quand un dirigeant aussi expérimenté que Mehdi Benatia choisit de ne rien dire mais de tout montrer, c’est que ça sent le roussi. Et croyez-moi, l’image qu’il a partagée parle d’elle-même.
Un geste qui en dit plus long que n’importe quel communiqué
Reprenons depuis le début. 86e minute, l’OM pousse, croit encore à la victoire qui lui offrirait la première place provisoire. Ballon dans la surface toulousaine, duel entre un attaquant marseillais et un défenseur adverse. Contact. Les bras. Le ballon qui sort. Et… rien. Pas de sifflet. L’arbitre laisse jouer. Fin du match quelques minutes plus tard sur ce goût amer d’injustice.
À peine le temps de rentrer au vestiaire que le directeur du football olympien dégaine son téléphone. Pas de long texte rageur, pas d’insultes, pas de risque de nouvelle suspension – il a déjà donné il y a un an. Non. Juste une capture d’écran. Une image figée sur ce moment précis. Et zéro légende. Maître mot : la classe dans la colère.
Parfois, une photo vaut mieux que mille communiqués officiels bien lisses.
En quelques minutes, des dizaines de milliers de likes, des milliers de partages. Les supporters marseillais hurlent au hold-up, les observateurs neutres froncent les sourcils, et même certains supporters adverses reconnaissent que « ça sent le pénalty ».
Pourquoi cette action était-elle si litigieuse ?
Allons dans le détail, parce que c’est là que tout se joue. Sur l’image, on voit clairement les deux mains du défenseur toulousain dans le dos de l’attaquant marseillais. Pas un simple appui, non : une vraie poussée qui déséquilibre et éjecte presque le joueur hors des limites du terrain. Le ballon, lui, file en touche.
Dans le règlement, c’est écrit noir sur blanc : toute charge irrégulière dans la surface avec contact fautif = pénalty. Point. Et là, on est largement dans le domaine du « évident » pour beaucoup d’anciens arbitres qui se sont exprimés depuis.
- Contact avec les deux mains dans le dos
- Déséquilibre manifeste du joueur en position de frappe
- Ballon qui sort suite à la poussée
- Aucune tentative de jouer le ballon de la part du défenseur
Franchement, même en étant le plus objectif possible, difficile de comprendre pourquoi l’arbitre n’a pas sifflé. VAR muette aussi, apparemment. Et c’est peut-être ça le plus inquiétant.
Benatia et l’art du message sans mots
Il faut se rappeler qui est Mehdi Benatia. Un ancien défenseur de classe mondiale, habitué aux grands rendez-vous, qui connaît le football par cœur. Il sait très bien qu’une sortie trop virulente lui vaudrait une nouvelle sanction. Souvenez-vous : il y a un peu plus d’un an, quelques mots de trop après un classique lui avaient coûté six matchs de suspension, dont trois ferme.
Depuis, il a appris. Et ce post silencieux, c’est la réponse parfaite : laisser les images parler, laisser les supporters s’enflammer, laisser la pression monter sur les instances. Stratégie de communication de haut vol.
J’ai presque envie de dire que c’est du génie. Parce qu’en ne disant rien, il a dit absolument tout.
Les conséquences sur la course au titre
Maintenant, regardons plus large. Ce nul laisse l’OM à portée de fusil du leader. Une victoire et c’était la première place, même provisoire. Là, tout reste ouvert. Lens peut passer devant, Monaco a déjà fait le boulot contre Paris… On sent que cette saison 2025-2026 va être une bagarre de tous les instants.
Et ce genre de décision, ou plutôt de non-décision, peut peser lourd en fin de saison. Deux points perdus bêtement, ça peut être le différence entre le titre et la deuxième place. On l’a vu tellement de fois.
L’arbitrage français encore dans le viseur
Soyons honnêtes deux minutes : ce n’est pas la première fois qu’on parle d’arbitrage litigieux cette saison. Que ce soit à Paris, à Lyon, à Marseille ou ailleurs, les polémiques s’enchaînent. Et à chaque fois, on nous ressort le même discours : « les arbitres font de leur mieux », « la VAR n’est pas parfaite », etc.
Mais là, quand un dirigeant choisit ce mode d’expression, c’est que la coupe commence à être pleine. Et il n’est pas le seul. D’autres clubs, d’autres entraîneurs, d’autres joueurs ont déjà pointé du doigt des erreurs répétées.
On demande juste de la cohérence. Un coup c’est pénalty, un coup c’est pas. Comment voulez-vous que les joueurs et les staffs gardent leur calme ?
– Un observateur régulier de la Ligue 1
Ce que ça dit de l’OM version 2025
Au-delà de la polémique, ce moment en dit long sur l’état d’esprit actuel du club phocéen. Il y a de l’ambition, de la rage de gagner, une envie de ne rien lâcher. Benatia, De Zerbi, les joueurs : tout le monde tire dans le même sens.
Ce n’est plus l’OM des soubresauts, des crises internes permanentes. Non, on sent une vraie structure, une vraie envie de jouer les premiers rôles durablement. Et quand on joue les premiers rôles, chaque point compte. Chaque décision compte.
Ce post de Benatia, c’est aussi un message aux joueurs : « On est avec vous, on défend bec et ongles chaque mètre de terrain ».
Et maintenant ?
La question que tout le monde se pose : y aura-t-il des suites officielles ? Le club va-t-il saisir la commission de discipline ? Probablement pas, trop risqué. Mais le message est passé. Et croyez-moi, les arbitres vont y penser à deux fois la prochaine fois qu’ils mettront les pieds au Vélodrome.
Parce qu’au final, c’est ça le football : des émotions brutes, des injustices qui marquent, des moments où une simple image peut résumer toute la frustration d’un peuple.
Ce samedi soir, Mehdi Benatia n’a pas parlé. Il a juste montré. Et parfois, c’est largement suffisant.
Et vous, vous en avez pensé quoi de cette action ? Pénalty évident ou simulation ? Dites-le moi en commentaire, on en discute. Parce que c’est aussi ça, la passion du foot.
