Franchement, quand on voit le tirage au sort de cette nouvelle Ligue des Champions, on s’est tous dit que Monaco avait hérité d’un groupe plutôt clément. Et pourtant, cinq journées plus tard, rien ne va plus. Dix-neuvième au classement avec seulement cinq points, l’AS Monaco se retrouve déjà dos au mur avant d’affronter le petit poucet chypriote, Paphos. Un match qui sent le piège à plein nez, ou l’occasion rêvée de enfin lancer sa campagne ?
Un déplacement qui peut tout changer pour Monaco
Mercredi 26 novembre, 18h45, heure française. C’est l’horaire à cocher en rouge sur votre agenda foot. Parce que oui, ce Paphos – Monaco, c’est bien plus qu’une simple formalité. C’est peut-être le match charnière de la saison européenne monégasque.
Sur le papier, tout sourit au club de la Principauté. Paphos reste l’invité surprise de cette phase de ligue, une équipe qui découvre la grande Ligue des Champions et qui, malgré une belle résistance, pointe à la même hauteur que Monaco au classement. Un partout, balle au centre. Mais dans les faits, le contexte est bien différent.
Où et quand regarder le match ?
Le coup d’envoi sera donné à 18h45 précises au GSP Stadium de Nicosie (Paphos joue ses matchs « à domicile » dans la capitale chypriote). En France, la rencontre sera diffusée en exclusivité sur Canal + Foot. Si vous êtes abonné au pack sport, vous savez déjà où vous poser. Pour les autres, c’est l’occasion de ressortir le bon vieux streaming légal ou de squatter chez un pote qui a encore l’abonnement.
Petite particularité : avec le décalage horaire, il sera 19h45 à Chypre. Le soleil commencera à se coucher, la température sera idéale pour du beau football. Espérons juste que l’ambiance dans les tribunes ne transforme pas le stade en chaudron.
Pourquoi ce match est déjà décisif
Regardez le classement de plus près. Sur 36 équipes, seules les 8 premières iront directement en huitièmes. Les places 9 à 24 passeront par les barrages. En dessous ? La sortie par la petite porte, ou pire, la Conference League si on finit entre 25 et 36. Autant dire que chaque point compte comme jamais dans cette nouvelle formule.
Monaco a déjà grillé pas mal de jokers. Le nul héroïque contre Manchester City (2-2) reste le seul vrai exploit. Pour le reste ? Une victoire au forceps à Bodø/Glimt (0-1), deux nuls décevants et surtout cette claque à Bruges (4-1) qui fait encore mal. On a vu une équipe incapable de gérer les temps faibles, friable défensivement et trop dépendante des éclairs individuels.
« On alterne le très bon et l’inquiétant. Il faut de la régularité, maintenant. »
Ce qu’on entend souvent dans l’entourage du club ces dernières semaines
Et là, face à Paphos, il n’y a plus d’excuses. Une victoire est impériale. Non seulement pour le classement, mais aussi pour le moral. Parce que derrière, le calendrier ne rigole pas : réception d’un gros, puis déplacement chez un autre cador. Si Monaco loupe le coche à Chypre, la qualification directe deviendra quasi mission impossible.
Paphos, plus si petit poucet que ça
On a tendance à sourire en voyant le nom « Paphos » dans le tableau de la Ligue des Champions. Et pourtant, les Chypriotes ne sont pas là par hasard. Qualifiés via les tours préliminaires, ils ont déjà tenu en échec des équipes supposées plus fortes et montré une solidité défensive impressionnante à domicile.
Leur point fort ? Une organisation sans faille et des contres éclair. Un peu à l’image de ce que faisait l’Étoile Rouge de Belgrade ces dernières années. Ajoutez à ça l’engouement populaire – les places se sont arrachées en quelques heures – et vous avez tous les ingrédients d’un match piège.
- Ils restent sur un nul encourageant face à une équipe du top 15 européen
- Ils n’ont perdu qu’une seule fois à domicile cette saison toutes compétitions confondues
- Leur gardien réalise un début de campagne européen remarquable
- Le public chypriote va pousser comme jamais pour son « grand soir »
Bref, ce n’est pas l’adversaire idéal quand votre confiance est en dents de scie.
Les clés du match côté Monaco
Pour s’imposer, l’ASM devra montrer un tout autre visage que ces dernières semaines. Première priorité : la concentration sur 90 minutes. Trop souvent, les Monégasques se sont sabordés sur des erreurs individuelles ou des pertes de balle stupides au milieu.
Ensuite, il faudra être réaliste devant le but. Folarin Balogun reste sur une série intéressante, mais il a besoin de plus de ballons exploitables. Les ailes avec Vanderson et Caio Henrique devront être plus tranchantes, et le milieu devra enfin gagner les duels physiques – un secteur où Bodø/Glimt avait fait très mal.
Et surtout, Sébastien Pocognoli (ou qui que ce soit sur le banc) doit trouver la bonne formule défensive. Le 3-4-3 ? Le 4-2-3-1 ? On a tout essayé cette saison, sans jamais trouver la stabilité. Peut-être que ce match à l’extérieur, face à une équipe qui va attendre, est l’occasion parfaite pour revenir à quelque chose de plus classique.
Mon pronostic ?
Je vais être honnête : j’ai un mauvais pressentiment. Monaco a cette fâcheuse tendance à se mettre en difficulté face aux « petits ». Souvenez-vous du match aller contre Bodø/Glimt, où il avait fallu attendre la 89e minute pour arracher la victoire. Là, ça sent le 0-0 frustrant ou pire, le hold-up chypriote sur un contre en fin de match.
Mais en même temps, l’orgueil monégasque doit parler. Perdre des points ici serait une catastrophe industrielle. Je vois plutôt une victoire étriquée, genre 0-2 avec des buts en seconde période quand Paphos commencera à fatiguer. Balogun et Embolo pour faire la différence.
Après, le football nous a appris une chose : rien n’est jamais écrit d’avance. Surtout pas un soir de novembre à Chypre, sous les lumières du GSP Stadium.
Alors rendez-vous mercredi à 18h45 sur Canal + Foot. Et prions pour que Monaco ramène enfin les trois points qui pourraient tout relancer. Parce que franchement, on commence à être nombreux à perdre patience sur le Rocher…
