Vous vous souvenez de la première fois où vous avez franchi les portes du Parc Astérix ? Ce mélange d’excitation enfantine et de fierté gauloise qui vous prend aux tripes dès qu’on entend la musique celtique ? Cette année, le parc de Plailly a de quoi rendre n’importe quel irréductible encore plus fier.
Franchement, quand on voit la semaine qu’ils viennent de vivre, on se dit que même la potion magique n’aurait pas fait mieux.
Une pluie de prix qui tombe à pic
Début décembre, les résultats des Parcs Fans Awards sont tombés. Et là, c’est la razzia. Pour la quatrième année d’affilée, le Parc Astérix est élu meilleur parc d’attractions de France. Pas une surprise pour ceux qui y vont régulièrement, mais quand même : ça fait plaisir.
Et ce n’est pas tout. Le parc rafle cinq distinctions en une seule soirée :
- Meilleur grand huit de France pour Toutatis (et croyez-moi, quand on l’a dans les jambes, on comprend pourquoi)
- Meilleure expérience hôtelière avec Les Quais de Lutèce
- Meilleur événement saisonnier pour Peur sur le Parc
- Meilleure nouveauté 2025 avec Cétautomatix
- Et bien sûr, le titre suprême de meilleur parc
Quand on sait le retard qu’a pris Cétautomatix à l’ouverture (on en parlait encore en août), voir l’attraction repartir avec un prix, ça montre la confiance que les visiteurs ont dans l’équipe.
« On travaille toute l’année pour que les gens repartent avec des étoiles dans les yeux. Voir que ça marche, c’est la plus belle des récompenses. »
– Un membre de l’équipe que j’ai croisé l’an dernier, et qui résume parfaitement l’état d’esprit
Un record de fréquentation qui donne le tournis
Derrière les trophées, il y a les chiffres. Et là, c’est du lourd : plus de 2,9 millions de visiteurs en 2025. Record battu, encore une fois. On est loin des 1,2 million de la première grande année post-Covid.
En France, ça place le parc confortablement en deuxième position, juste derrière le géant aux grandes oreilles. En Europe ? Huitième place. Oui, devant certains parcs qu’on imaginait intouchables il y a encore dix ans.
Ce qui m’impressionne le plus, c’est la régularité. Chaque année, ils grappillent des dizaines de milliers de visiteurs supplémentaires. Comment ? En écoutant vraiment ce que veulent les familles, en misant sur l’humour français, et en proposant des attractions qui font parler pendant des mois.
L’Allemagne dans le viseur : le projet le plus fou depuis 1989
Maintenant, accrochez-vous, parce que là, on passe dans une autre dimension.
Le Parc Astérix va s’exporter. Pour la première fois de son histoire, hors de France. Direction l’Allemagne, près de Leipzig, où le parc Belantis va progressivement se transformer en Parc Astérix allemand d’ici 2030-2031.
Première étape concrète : une zone entière dédiée à Idéfix ouvrira dès le printemps 2026. Oui, vous avez bien lu : le petit chien va avoir son propre quartier avant même Astérix et Obélix ! J’adore l’idée, ça montre qu’ils veulent y aller doucement, tester, construire une vraie identité.
À terme, le site vise les 900 000 visiteurs par an. C’est énorme pour un parc régional allemand. Et quand on connaît la passion des Allemands pour les parcs à thème (Europa-Park, Phantasialand…), on se dit que les Gaulois ont peut-être trouvé le bon terrain de jeu.
Imaginez : des Allemands qui crient « Ils sont fous ces Gaulois ! » dans la langue de Goethe. Moi, je signe tout de suite.
Et en France, ça ne s’arrête pas là
Pendant que certains rêvent déjà de sangliers grillés à Leipzig, à Plailly, on continue de construire.
Le planning des prochaines années est chargé :
- 2026 : fin des travaux sur plusieurs zones et préparation du Noël Gaulois new look
- 2027 : ouverture d’une presqu’île grecque et d’un quatrième hôtel
- 2028 : arrivée d’une zone britannique inspirée de l’album Astérix chez les Bretons (thé, rugby et pluie incluse, je suppose)
Et pour cet hiver, dès le 20 décembre, le Noël Gaulois revient avec deux grosses nouveautés : une patinoire viking couverte (parce que glisser sur la glace avec un casque à cornes, avouez que c’est tentant) et un marché de Noël version nordique. Vin chaud, guirlandes et ambiance 100 % gauloise garantie.
Pourquoi tout ça marche si bien ?
On pourrait parler budget, marketing, investissements. Mais au fond, je crois que c’est plus simple que ça.
Le Parc Astérix, c’est un peu le dernier endroit où on peut encore rire de nous-mêmes. Où l’humour français, parfois grinçant, parfois absurde, est célébré sans complexe. Dans un monde où tout devient sérieux, ça fait un bien fou.
Ajoutez à ça des attractions qui cognent fort (Toutatis, OzIris, Tonnerre 2 Zeus…), des spectacles toujours plus travaillés, et une vraie attention portée aux familles : prix raisonnables le soir, menus enfants corrects, hôtels qui permettent de rester deux jours sans se ruiner.
Résultat ? Les gens reviennent. Et ils en parlent.
Ce que ça nous dit sur l’avenir des parcs à thème
Ce succès raconte aussi quelque chose de plus grand.
À l’heure où certains parcs misent tout sur les licences internationales ultra-cinématographiques, le Parc Astérix prouve qu’une identité forte, ancrée dans la culture locale, peut non seulement survivre… mais dominer.
Et en s’exportant en Allemagne, il montre qu’on peut garder son âme tout en regardant ailleurs. C’est rare.
Franchement, si j’étais actionnaire de la Compagnie des Alpes, je dormirais très bien en ce moment.
Alors oui, cette semaine a été folle pour le Parc Astérix. Des trophées plein les bras, un record de fréquentation, un projet d’expansion historique et des nouveautés qui s’enchaînent.
Moi, je retiens une chose : tant qu’il y aura des irréductibles pour résister à l’uniformisation du divertissement, il y aura un village gaulois qui tiendra tête à tous les empires.
Et quelque part, ça fait du bien.
Alors, on se retrouve sous Toutatis l’année prochaine ? Je prends déjà mes places.
