Imaginez-vous à deux jours d’un déplacement qui sent la poudre en Ligue des Champions, et voilà que votre gardien numéro un traîne encore une douleur lancinante à la cheville. C’est exactement le casse-tête que vit le staff parisien avant d’affronter l’Athletic Bilbao mercredi soir. Franchement, on a connu des semaines plus tranquilles au PSG.
Un nouveau coup dur derrière
Lucas Chevalier, c’est un peu le symbole de cette première partie de saison : talent brut, caractère affirmé, mais aussi cette fragilité qui commence à inquiéter. Le violent tacle subi à Monaco la semaine dernière n’est visiblement pas encore digéré. Les sensations ne sont pas bonnes, les appuis manquent de confiance, et prendre le moindre risque à ce stade de la compétition serait pure folie.
Conséquence directe : Matvey Safonov devrait enchaîner une deuxième titularisation consécutive. Le Russe, arrivé l’été dernier avec l’étiquette de doublure de luxe, a déjà prouvé contre Rennes qu’il avait les nerfs solides. Des arrêts décisifs, une bonne lecture du jeu, et surtout cette sérénité qui fait parfois défaut aux gardiens sous pression au Parc. Personnellement, je trouve qu’on sous-estime un peu trop vite ce garçon. Il a ce calme olympien qui peut rendre fous les attaquants adverses.
Quand tu enchaînes les clean sheets dès que tu joues, tu mérites clairement ta chance plus souvent. Safonov ne vole rien à personne en ce moment.
Dembélé, la grande interrogation
Passons à l’attaque, ou plutôt à l’incertitude qui plane sur l’aile droite. Ousmane Dembélé s’est réveillé lundi avec tous les symptômes d’une bonne grippe : fièvre, courbatures, le package complet. Absent de l’entraînement, il a laissé tout le monde en suspens.
Le club reste optimiste, on parle d’un voyage prévu avec le groupe mardi matin, mais soyons réalistes : commencer un match à haute intensité dans ces conditions relève de l’exploit. Ces dernières semaines, on l’a vu revenir progressivement, grappiller des minutes précieuses, retrouver peu à peu son explosivité. Le priver complètement de rythme maintenant serait contre-productif.
- Symptômes grippaux confirmés lundi
- Absence à l’entraînement du jour
- Décision finale mardi matin selon ses sensations
- Probable présence dans le groupe, mais titularisation très incertaine
Ce qui m’interpelle, c’est qu’on marche sur une corde raide avec lui depuis plusieurs mois. Entre les pépins physiques à répétition et cette nécessité de le préserver, on sent que l’équilibre est fragile. Bilbao, avec son pressing tout terrain et son public en fusion, n’est clairement pas l’endroit idéal pour tester les limites.
Le retour tant attendu de Désiré Doué
Heureusement, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises. L’une d’elles fait même particulièrement plaisir : Désiré Doué sera bien du voyage et réintégrera le groupe. Absent depuis cette blessure à la cuisse contractée fin octobre contre Lorient, le jeune milieu offensif a repris l’entraînement collectif depuis plusieurs jours.
On ne va pas se mentir, le voir enfin de retour fait du bien. Son absence a pesé plus lourd qu’on ne l’imaginait dans l’animation offensive. Sa capacité à casser les lignes, son aisance technique dans les petits espaces, tout ça avait clairement manqué lors des dernières sorties. Attention tout de même : il devrait commencer sur le banc, histoire de ne pas griller toutes les cartouches d’un coup.
Côté gauche, ça se décante enfin
Autre bonne nouvelle, même si elle reste à confirmer dans les prochaines heures : Nuno Mendes pourrait effectuer son retour. Le Portugais, qui a manqué les deux derniers matchs, représente une arme précieuse sur son couloir. Sa vitesse, ses centres millimétrés, son apport défensif… tout ça manque cruellement depuis plusieurs semaines.
Mais il y a un hic, et pas des moindres : Lucas Hernandez reste suspendu pour encore deux matchs après son carton rouge contre Tottenham. Ajoutez à cela la blessure de Beraldo au mollet, et vous comprendrez que le côté gauche ressemble plus à un puzzle qu’à une certitude.
| Poste | Titulaire probable | Incerta |
| Gardien | Safonov | Chevalier très douteux |
| Arrière gauche | Nuno Mendes (retour) | ? |
| Ailier droit | À définir | Dembélé grippé |
| Milieu offensif | Doué (banc) | Reprise progressive |
Bilbao, un déplacement qui ne pardonne rien
On a beau retourner le problème dans tous les sens, ce match au San Mamés reste un énorme test. L’Athletic version 2025-2026 joue un football intense, direct, avec cette identité basque qui ne lâche rien. Le public pousse comme un seul homme, l’ambiance est électrique, et les Parisiens le savent : un faux pas ici peut coûter très cher dans la course aux premières places.
Ce qui rend la situation encore plus piquante, c’est que le PSG arrive avec un effectif amoindri à des postes clés. Perdre son gardien titulaire et peut-être son ailier le plus décisif le même soir, c’est le genre de scénario qui peut transformer un match maîtrisé en cauchemar collectif.
Et pourtant, il y a quelque chose d’excitant dans tout ça. Ces matchs-là, quand tout semble contre vous, sont souvent ceux qui révèlent les grandes équipes. Safonov a l’occasion de marquer des points définitifs. Les jeunes comme Doué peuvent grappiller du temps de jeu précieux. Et qui sait, peut-être que Dembélé, même diminué, nous sortira un éclair de génie dont il a le secret.
Mercredi soir, on saura si ce PSG version 2025 a vraiment franchi un cap dans la gestion des coups durs. Une chose est sûre : à Bilbao, il n’y aura pas de place pour les regrets. Soit on sort renforcés de ce guêpier, soit on repart avec des questions plein la tête. Personnellement, j’ai envie d’y croire. Et vous ?
En attendant, une seule certitude : ça va être tendu, ça va être intense, et ça va valoir le détour. Rendez-vous au San Mamés pour un nouveau chapitre de cette saison déjà complètement folle.
