Vous savez ce sentiment quand vous préparez un déplacement compliqué et que, la veille, tout semble vaciller ? C’est exactement l’état d’esprit qui règne du côté du PSG à moins de quarante-huit heures du match contre l’Athletic Bilbao. Entre grippe soudaine, séquelles douloureuses et retour espéré, Luis Enrique doit jongler avec une infirmerie qui ne désemplit pas. Franchement, on a connu des semaines plus tranquilles avant un choc européen.
San Mamés, ce stade qui ne pardonne rien
Mercredi soir, le PSG va retrouver cette cathédrale du foot qu’est San Mamés. Un chaudron où l’ambiance vous prend à la gorge dès l’échauffement, où l’Athletic joue sans complexe et où les grandes équipes laissent souvent des plumes. Rappelons-nous le match aller : Paris s’en était sorti avec difficulté. Cette fois, avec une équipe peut-être amputée de plusieurs éléments clés, la tâche s’annonce encore plus corsée.
Et comme un symbole, c’est précisément au moment où le groupe semblait enfin trouver un peu de stabilité que les galères refont surface. On pensait avoir passé le plus dur avec les longues absences, les rotations imposées, les jeunes lancés dans le grand bain. Eh bien non. Le foot, ce sport magnifique, adore vous rappeler qu’il ne vous laisse jamais vraiment respirer.
Ousmane Dembélé : le Ballon d’or 2025 cloué au lit
Commençons par le plus inquiétant : Ousmane Dembélé. Oui, le même qui a décroché le Ballon d’or il y a quelques semaines, le joueur que tout le monde s’arrache, celui dont on dit qu’il est enfin épanoui à Paris. Et bien figurez-vous qu’il a passé sa journée de lundi… au fond de son lit, terrassé par une bonne grosse grippe.
Ce n’est pas musculaire, Dieu merci. On a déjà assez donné de ce côté-là avec la blessure au mollet qui l’avait éloigné un mois. Non, là c’est viral, banal, mais diablement mal tombé. L’entraînement du jour ? Raté. Le sourire habituel ? Aux abonnés absents. On imagine sans peine la frustration du joueur et du staff.
Quand vous avez le Ballon d’or dans votre effectif et qu’il reste à la maison à cause d’une grippe, c’est presque comique… si ce n’était pas aussi embêtant à quelques heures d’un match aussi important.
La décision sera prise mardi matin, à l’heure du décollage. Si la fièvre est tombée et que le corps suit, il montera dans l’avion. Sinon, Luis Enrique devra composer sans son ailier star, celui qui fait la différence par ses dribbles fous et sa capacité à débloquer les matchs fermés. Et face à la défense basque, croyez-moi, ça risque de peser lourd.
Lucas Chevalier : les séquelles du tacle monégasque
Passons dans les cages. Lucas Chevalier, l’international français qui s’est imposé comme le numéro un depuis son arrivée, traîne toujours les conséquences du tacle effrayant de Lamine Camara à Louis-II. On se souvient tous de l’image : le pied en avant, le choc violent, le gardien au sol pendant de longues minutes.
Conséquence : forfait contre Rennes le week-end dernier, et toujours des douleurs qui l’empêchent d’être à 100 % cette semaine. Les tests sont encourageants, paraît-il, mais tant que la douleur persiste, difficile d’imaginer le staff prendre le moindre risque à San Mamés.
- Matveï Safonov s’est montré plutôt solide lors de ses dernières sorties
- Mais face à l’intensité basque et aux frappes lointaines des Williams, avoir son gardien titulaire change tout
- La décision, là aussi, tombera mardi matin
On parle quand même du joueur qui a réalisé des parades décisives cette saison, celui qui apporte de la sérénité à toute la défense. Le voir éventuellement sur le banc (ou même absent du groupe) ferait bizarre. Très bizarre.
Désiré Doué : enfin la lumière au bout du tunnel ?
Heureusement, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises. Loin de là. Du côté de Désiré Doué, on respire enfin. Blessé à la cuisse fin octobre à Lorient, le jeune prodige enchaînait les semaines de rééducation avec application. Et là, miracle : plus aucune douleur à l’entraînement.
À 20 ans à peine, Doué a déjà montré des éclairs de génie sous le maillot parisien. Sa capacité à éliminer, sa vision du jeu, sa frappe de balle : tout laisse penser qu’il peut devenir un élément majeur de cette équipe. Le voir potentiellement faire son retour dans le groupe pour Bilbao, c’est la meilleure nouvelle de la semaine.
Attention toutefois : après plus d’un mois sans compétition, il ne faudra pas s’attendre à le voir titularisé d’entrée. Mais même sur le banc, son retour fait du bien au moral. Et qui sait, peut-être qu’une entrée en jeu décisive nous attend mercredi soir ?
Un flanc gauche décimé : le vrai casse-tête
Si on ajoute à tout ça la suspension de Lucas Hernandez (carton rouge bête contre Tottenham) et la reprise progressive de Nuno Mendes, on obtient un flanc gauche qui ressemble plus à un champ de mines qu’à une ligne défensive solide. Luis Enrique va devoir inventer.
Qui pour occuper le poste de latéral gauche ? Plusieurs options s’offrent à lui :
- Décaler Achraf Hakimi à gauche (solution déjà testée avec succès)
- Faire confiance à un jeune du centre de formation
- Repositionner un milieu défensif type Warren Zaïre-Emery ou João Neves en dépannage
Aucune n’est vraiment idéale. Mais c’est aussi dans ces moments-là que l’on reconnaît les grands entraîneurs. Luis Enrique a déjà prouvé par le passé qu’il savait s’adapter. Reste à voir quelle carte il va sortir de sa manche cette fois.
L’Athletic Bilbao, plus qu’un simple adversaire
Et puis il y a l’adversaire. L’Athletic n’est pas là pour faire de la figuration. Avec leur philosophie unique (seuils joueurs basques), leur intensité de tous les instants et leur public en fusion, ils représentent un défi particulier. Cette saison, ils sont solides à domicile et n’ont perdu qu’une seule fois à San Mamés toutes compétitions confondues.
Les frères Williams sur les côtés, Gorka Guruzeta en pointe, un milieu qui ne lâche rien : le cocktail est explosif. Si en plus le PSG se présente diminué, les Basques ne se poseront pas mille questions. Ils vont appuyer là où ça fait mal, comme ils savent si bien le faire.
Conclusion : un match à suspense jusqu’au bout
Alors oui, on pourrait se dire que c’est juste un match de phase de groupes. Que le PSG est déjà qualifié. Que le pire qui puisse arriver, c’est une deuxième place. Mais dans le football de haut niveau, chaque détail compte. Et partir à Bilbao avec autant d’incertitudes, c’est prendre le risque de vivre une soirée compliquée.
Mardi matin, Luis Enrique saura enfin à quoi s’en tenir. Dembélé voyagera-t-il ? Chevalier sera-t-il opérationnel ? Doué fera-t-il partie du groupe ? Trois questions dont les réponses dessineront le visage du PSG version San Mamés.
Une chose est sûre : quel que soit le onze aligné, les joueurs présents auront à cœur de montrer qu’ils peuvent répondre présent dans l’adversité. C’est aussi ça, l’ADN des grandes équipes. Rendez-vous mercredi soir pour savoir si Paris saura relever ce énième défi de la saison.
Et vous, pensez-vous que le PSG peut s’en sortir même sans Dembélé et Chevalier ? Le retour de Doué peut-il tout changer ? N’hésitez pas à réagir, le débat est ouvert.
