Imaginez la scène : un stade bouillant quelque part au Moyen-Orient, une finale mondiale sous tension extrême, et un gardien qui devient soudain le héros improbable d’une soirée. C’est exactement ce qui s’est passé ce 17 décembre 2025. Paris, déjà couronné partout ailleurs, allait-il vraiment trébucher sur cette dernière marche ? La réponse est non, mais franchement, ça s’est joué à pas grand-chose.
Une Victoire aux Forceps qui Couronne une Année Folle
Le PSG vient de remporter la Coupe Intercontinentale face à Flamengo, après un match nul 1-1 au terme du temps réglementaire et des prolongations, puis une séance de tirs au but remportée 2-1. Ce n’est pas la démonstration impériale qu’on aurait pu attendre d’une équipe qui domine l’Europe depuis des mois. Non, c’était plutôt un combat âpre, physique, parfois à la limite, comme souvent quand Paris croise la route d’un club brésilien.
Et pourtant, ce trophée a une saveur particulière. Il s’agit du sixième titre conquis par les Parisiens en 2025. Une année absolument dingue, où le club a tout raflé sur son passage. Cette Coupe Intercontinentale, version modernisée de l’ancienne compétition, place désormais Paris dans le livre des records comme le premier club français à l’inscrire à son palmarès.
Personnellement, je trouve que cette victoire arrive à point nommé. Après une saison interminable, riche en émotions fortes, les joueurs avaient clairement les jambes lourdes. Mais ils ont tenu. Ils ont serré les dents. Et ils ont gagné.
Safonov, l’Homme du Match qui Change Tout
Parlons-en de Matvey Safonov. Le gardien russe, choisi par Luis Enrique depuis quelques rencontres, a tout simplement été monumental lors de la séance des tirs au but. Quatre arrêts. Oui, quatre. Une performance qui entre directement dans la légende du club.
Franchement, quand on voit ça, on se dit que l’entraîneur espagnol a eu du flair en le titularisant. Désormais, le dilemme est posé : comment faire pour le sortir du onze ? Parce qu’après une telle soirée, Safonov s’est rendu indispensable. C’est le genre de match qui peut définir une carrière.
Dans ces moments-là, le gardien peut tout changer. Et ce soir, il a tout changé.
Ce n’est pas seulement technique. C’est aussi mental. Face à des tireurs brésiliens réputés pour leur sang-froid, il a su lire, anticiper, repousser. Un vrai show.
Un Match Typique des Confrontations Paris-Brésil
Si vous suivez le PSG depuis quelques années, vous savez que les matchs contre des équipes brésiliennes ont souvent ce goût particulier. Volume de duels, intensité physique, mental de guerrier. Flamengo n’a pas dérogé à la règle. Ils ont attendu leur moment, bloqué les ailes parisiennes, usé les joueurs au milieu.
Paris a pourtant dominé largement en termes de possession, de situations créées, d’idées collectives. Une entame plutôt convaincante, un but en fin de première période qui semblait logique. Et puis, patatras. Une erreur défensive, un penalty concédé, et voilà l’égalisation.
Marquinhos, le capitaine, a vécu une soirée compliquée. Ce penalty provoqué rappelle d’autres moments délicats récents. On sent que le Brésilien traverse une période où les absences mentales coûtent cher. Dommage, parce qu’il reste un pilier, un leader respecté. Mais là, ça commence à faire beaucoup.
- Une domination parisienne nette en première période
- Un but qui récompense la patience
- Mais une seconde mi-temps où l’usure physique se fait sentir
- Des Brésiliens qui profitent de chaque phase arrêtée
- Et un arbitre parfois dépassé par l’intensité
L’aspect le plus intéressant, à mes yeux, c’est cette difficulté récurrente à tuer les matchs. On l’a vu à plusieurs reprises cette saison : Paris domine, crée, mais peine à doubler la mise. Résultat, l’adversaire reste dans le coup, et tout peut basculer sur un détail.
Les Apports des Jeunes et les Absents qui Pèsent
Côté composition, Luis Enrique a dû composer avec les blessures. Désiré Doué a connu sa première titularisation depuis son retour, et franchement, il a apporté cette accélération dont l’équipe avait besoin dans les trente derniers mètres. Plus de danger, plus de percussion. Ça change beaucoup de choses.
Senny Mayulu, entré tôt en raison d’une sortie sur blessure, a montré ses qualités dans la construction, mais manque encore un peu de mordant devant le but. Normal pour un jeune qui découvre ces rendez-vous de si haut niveau.
Et puis, il y a les absents. Ousmane Dembélé, entré en fin de match, a rappelé à tout le monde pourquoi son retour sera la grande nouvelle de début 2026. Achraf Hakimi, toujours à l’infirmerie, manque cruellement sur le côté droit. Sans eux, Paris perd en explosivité.
Heureusement, les renforts viendront de l’intérieur. Pas de recrue star au mercato d’hiver, apparemment. Mais le retour des blessés devrait suffire à relancer la machine pour la seconde partie de saison.
Luis Enrique, l’Architecte d’une Dynastie ?
Depuis deux ans et demi, l’Espagnol construit quelque chose de solide. Cette année 2025 en est la preuve éclatante. Six trophées, une domination européenne, et maintenant cette couronne mondiale. On peut critiquer le style parfois trop patient, les difficultés à conclure, mais le bilan parle de lui-même.
Ce qui me plaît chez lui, c’est cette capacité à faire progresser les jeunes tout en gagnant. Doué, Mayulu, Barcola… Ils prennent de l’épaisseur sous ses ordres. Et puis, il n’hésite pas à faire des choix forts, comme titulariser Safonov au bon moment.
Le football, c’est aussi savoir gagner quand on ne joue pas son meilleur match.
Cette phrase résume parfaitement cette finale. Paris n’a pas été impérial, loin de là. Mais il a gagné. Et ça, c’est la marque des grandes équipes.
Et Maintenant ? Une Pause Bien Méritée
Après une année aussi intense, les vacances de Noël tombent à pic. Les organismes sont usés, les têtes aussi. Cette coupure permettra de recharger les batteries, de soigner les bobos, de revenir frais pour attaquer 2026 avec la même faim.
Parce que oui, l’objectif sera de repartir comme en 2025. Défendre les titres, continuer à dominer. Sans grosse recrue, mais avec un effectif au complet. Ça peut suffire, quand on voit le potentiel.
En attendant, savourons ce moment. Paris est, pour l’instant, la meilleure équipe du monde. Et personne ne pourra leur enlever ça.
Alors oui, cette Coupe Intercontinentale n’effacera pas toutes les interrogations. Les failles défensives, les erreurs individuelles, la difficulté à gérer les fins de match… Tout ça existe encore. Mais dans le football, ce qui compte, c’est le résultat. Et ce soir-là, Paris a eu raison de croire jusqu’au bout.
Une pensée aussi pour Flamengo. Ils ont tout donné, joué leur partition à fond, incarné ce football brésilien combattif qu’on adore détester quand on supporte l’adversaire. Ils n’ont pas démérité.
Mais à la fin, c’est Paris qui soulève le trophée. Et qui entre un peu plus dans l’histoire.
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