Imaginez la scène : vous êtes à deux jours d’un déplacement ultra-chaud à San Mamés, l’un des stades les plus hostiles d’Europe, et voilà que votre meilleur joueur, fraîchement couronné Ballon d’or, vous annonce qu’il est cloué au lit avec de la fièvre. C’est exactement ce qui arrive au PSG en ce début décembre 2025. Franchement, on a connu plus reposant comme préparation.
Un coup dur de plus pour un PSG déjà fragilisé
Ousmane Dembélé ne sera pas du voyage à Bilbao. L’information est tombée mardi matin et, soyons honnêtes, elle fait mal. Pas seulement parce qu’il reste sur une série de prestations convaincantes depuis son retour de blessure, mais surtout parce que le Français de 28 ans incarne aujourd’hui l’étincelle offensive du Paris Saint-Germain. Le voir absent, même pour une simple grippe, ça change toute la donne.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Lucas Chevalier reste lui aussi bloqué à Paris. Le jeune gardien, devenu titulaire indiscutable cette saison, traîne toujours sa blessure à la cheville droite contractée il y a plusieurs semaines. Résultat : Luis Enrique va devoir composer sans deux pièces maîtresses pour ce sixième et dernier match de la phase de ligue de Ligue des champions.
Dembélé, l’intermittent de luxe qui peine à enchaîner
On va être clair : Ousmane Dembélé, c’est le genre de joueur capable de faire basculer un match à lui tout seul. Depuis qu’il a décroché le Ballon d’or il y a quelques semaines, l’attente autour de lui est encore plus énorme. Et pourtant, cette saison 2025-2026 ressemble pour l’instant à un vrai parcours du combattant physique.
Petit rappel des faits. Fin novembre, une douleur au mollet l’avait déjà privé des rencontres contre Lyon et Le Havre. Il était revenu timidement face à Tottenham (victoire 5-3), puis avait grappillé des minutes contre Monaco et Rennes. On commençait à se dire que c’était reparti, que le « vrai » Dembélé allait enfin pouvoir enchaîner. Raté. Une maladie – probablement virale – le remet sur le carreau au pire moment.
« On ne le presse surtout pas. Sa santé passe avant tout, même si évidemment on préférerait l’avoir avec nous. »
Un proche du staff parisien
Cette phrase résume assez bien la philosophie actuelle : prudence maximale avec l’ancien Barcelonais. Parce que tout le monde sait que quand il est à 100 %, il est quasiment injouable. Mais le forcer maintenant pourrait coûter très cher sur la durée.
Lucas Chevalier, l’autre grande absence qui pose question
Si l’absence de Dembélé fait la une, celle de Lucas Chevalier n’est pas moins préoccupante. Le gardien de 24 ans s’était imposé comme le numéro 1 dans les cages parisiennes cette saison, reléguant même la concurrence loin derrière. Sa blessure à la cheville, consécutive à un tacle appuyé il y a plusieurs semaines, traîne en longueur.
Initialement, on parlait de quelques matchs. On en est à bien plus. Et à l’approche des huitièmes de finale, perdre son gardien titulaire pendant autant de temps, c’est forcément inquiétant. Qui va garder les buts à Bilbao ? Probablement Arnau Tenas ou une solution interne, mais l’absence de rythme de Chevalier risque de se faire sentir au printemps.
San Mamés, le pire endroit pour arriver diminué
Aller jouer à Bilbao sans Dembélé ni Chevalier, c’est un peu comme se présenter à un examen sans avoir révisé les chapitres les plus durs. La « Cathédrale » comme on l’appelle là-bas, c’est un volcan. L’Athletic version 2025 reste sur une série impressionnante à domicile et adore faire déjouer les gros.
Je me souviens encore du match aller au Parc des Princes : les Basques avaient tenu le 0-0 pendant plus d’une heure avant de craquer. Cette fois, avec l’appui de leur public et un PSG amoindri, ils vont clairement jouer leur va-tout pour arracher la qualification ou au moins compliquer la vie aux Parisiens.
- Ambiance étouffante garantie dès l’échauffement
- Pression haute constante des joueurs de Valverde
- Duels physiques à tous les étages
- Un terrain souvent gras en décembre qui ralentit le jeu parisien
Tous les ingrédients sont réunis pour une soirée compliquée. Et sans la percussion de Dembélé sur les côtés, Paris risque de manquer cruellement de solutions pour casser les lignes.
Les solutions de Luis Enrique : bricolage ou coup de génie ?
Luis Enrique n’est jamais le dernier pour surprendre. Face à ces absences, plusieurs options s’offrent à lui. On peut imaginer un 4-3-3 classique avec Bradley Barcola ou Marco Asensio sur une aile, et peut-être un jeune comme Désiré Doué qui continue de monter en puissance.
Autre possibilité : passer en 4-4-2 losange pour densifier le milieu et compenser l’absence de vitesse sur les ailes. Ça collerait assez bien avec le style de jeu basque qui adore presser haut. Reste à voir si les joueurs ont assez bossé cette animation pendant la trêve internationale.
Dans les buts, la hiérarchie semble claire : ce sera probablement le deuxième gardien qui enchaînera une nouvelle titularisation. Pas l’idéal avant d’attaquer la phase finale, mais parfois c’est dans l’adversité que naissent les grandes histoires.
Et après Bilbao ? Un calendrier qui ne laisse pas respirer
Le PSG est déjà qualifié pour les huitièmes, c’est acté. Mais la place dans le classement final de cette phase de ligue va déterminer beaucoup de choses : avantage du terrain retour, adversaire potentiellement plus ou moins costaud… Chaque point compte.
Ensuite, dès le retour en France, il y aura la réception d’un gros en Ligue 1, puis la Coupe de France qui reprend. Autant dire que ce mois de décembre va être un vrai test de solidité pour ce groupe parisien new-look. Et sans Dembélé à 100 % ni Chevalier dans les cages, la marge d’erreur devient minuscule.
Ce qu’il faut retenir (et ce que j’ai personnellement en tête)
Pour moi, l’aspect le plus intéressant n’est pas seulement l’absence ponctuelle de deux cadres. C’est surtout la récurrence des pépins physiques chez Dembélé. À 28 ans, avec le statut de Ballon d’or, on est en droit d’attendre une présence plus régulière. Le staff médical parisien va devoir trouver des solutions durables, parce qu’un joueur de ce calibre-là, on ne peut pas se permettre de le voir seulement par intermittence.
Quant à Chevalier, son absence prolongée pose la question de la profondeur de banc au poste de gardien. Paris a beau avoir investi des fortunes, il reste des zones où la concurrence fait encore défaut.
Mercredi soir, à San Mamés, on saura si ce PSG version 2025 a vraiment l’étoffe des très grands : ceux qui gagnent même quand tout semble aller contre eux. Personnellement, je reste optimiste. Ce groupe a déjà surpris plus d’une fois cette saison. Mais une chose est sûre : sans Dembélé et Chevalier, il va falloir sortir un match énorme. Vraiment énorme.
Et vous, vous le sentez comment ce déplacement ? Dites-moi tout en commentaire, on en reparle après le coup de sifflet final.
