Imaginez un instant : un club français sur le toit du monde, pas seulement de l’Europe, mais face à ce que l’Amérique du Sud a de plus fier à offrir. Ce mercredi soir, à Doha, Paris va vivre ça. Pour la première fois, un équipe de l’Hexagone dispute une finale de Coupe Intercontinentale. Et ce n’est pas n’importe laquelle, c’est celle qui oppose le vainqueur de la Ligue des Champions à ce que le continent sud-américain produit de mieux.
Franchement, quand on y pense, il était temps. Le football français a souvent brillé sur la scène européenne ces dernières décennies, mais cette étape-là, on l’avait toujours manquée. Des occasions ratées, des circonstances malheureuses, et voilà que Paris se présente comme le porte-drapeau inattendu mais logique de tout un pays.
Une finale qui couronne une année folle
2025 aura été une année à part pour le PSG. Déjà cinq trophées dans la vitrine : la Ligue des Champions remportée avec panache, la Ligue 1 évidemment, la Coupe de France, la Supercoupe d’Europe et le Trophée des Champions. Un sixième viendrait boucler une saison quasi parfaite, surtout après des débuts compliqués et une finale de Coupe du Monde des Clubs perdue cet été.
Ce qui frappe, c’est le nombre de matches joués. Soixante-six au compteur avant même la trêve hivernale. C’est énorme. Pourtant, l’équipe semble tenir le choc, portées par une dynamique collective impressionnante malgré les absences et les blessures.
Et puis il y a cette particularité de la compétition actuelle : le vainqueur de la Ligue des Champions entre directement en finale. Pas de tour préalable, pas d’usure supplémentaire. Un avantage certain quand on arrive frais face à un adversaire qui a déjà dû batailler.
L’histoire mouvementée d’une compétition mythique
La Coupe Intercontinentale, c’est un nom qui résonne différemment selon les générations. Pour les plus anciens, ce sont ces duels épiques entre Europe et Amérique du Sud, souvent âpres, parfois violents. Des matches aller-retour où tout pouvait arriver, loin des standards policés d’aujourd’hui.
On se souvient des années où deux continents seulement semblaient compter dans le football mondial. Le Santos de Pelé, les grands clubs italiens ou espagnols, des finales qui marquaient les esprits bien au-delà du terrain.
Puis il y a eu l’ère japonaise, un match unique à Tokyo, de 1980 à 2004. Plus neutre, plus spectaculaire, mais toujours ce prestige d’être sacré champion du monde des clubs avant même que la FIFA ne reprenne la main et n’élargisse le concept.
Aujourd’hui, la distinction entre Coupe du Monde des Clubs et Coupe Intercontinentale peut sembler floue. La première se joue tous les quatre ans avec plus d’équipes, la seconde annuellement avec ce duel direct en finale. Mais le prestige reste intact, surtout quand aucun club français n’avait encore touché à cette finale.
Être le premier, ça change tout. Ça marque les esprits pour des décennies.
Pourquoi aucun club français avant ?
La question mérite d’être posée. En 1993, un grand club français aurait dû être là. Champion d’Europe, tout était aligné. Mais des affaires extrasportives en ont décidé autrement, privant le football français d’une première historique.
Depuis, d’autres occasions se sont présentées, mais jamais concrétisées. Des finales perdues, des chemins croisés au mauvais moment. Le football français a dû attendre plus de trente ans pour voir l’un de ses représentants à ce niveau.
Et ironiquement, c’est Paris qui s’en charge. Le club qui divise souvent en France, mais qui porte aujourd’hui les couleurs nationales sur la scène intercontinentale. Une forme de revanche du destin.
Flamengo, un adversaire brésilien redoutable
De l’autre côté, Flamengo arrive avec la plénitude du champion sud-américain. Vainqueur récent d’une demi-finale contre une équipe égyptienne, le club brésilien termine sa saison sur cette note haute. Pas de fatigue accumulée pour eux non plus, juste l’envie de boucler l’année en beauté.
Leur effectif mélange expérience européenne – avec des joueurs connus sur le Vieux Continent – et cette fougue brésilienne qui a souvent posé problème aux équipes européennes. Ils arrivent confiants, portés par une dynamique positive.
- Des cadres expérimentés qui connaissent bien le haut niveau
- Une attaque flamboyante typique du football brésilien
- La motivation de terminer la saison sur un titre mondial
- Un style de jeu séduisant qui a déjà brillé en compétition internationale
Face à eux, Paris devra imposer son rythme dès le début. Pas question de laisser Flamengo prendre le contrôle du ballon et dicter le tempo.
L’état de forme du PSG avant la finale
Paris arrive avec ses forces et ses faiblesses. Sans certains cadres importants, comme Achraf Hakimi, et avec d’autres qui reviennent progressivement à leur meilleur niveau. Ousmane Dembélé, par exemple, n’est pas encore à 100% depuis son sacre individuel récent.
Mais ce qui impressionne, c’est la résilience collective. Après des mois compliqués, l’équipe semble retrouver de l’intensité, de la fluidité. Les automatismes reviennent, l’horizon s’éclaircit juste avant la trêve.
Au poste de gardien, la situation reste à clarifier, mais le reste du collectif compense largement. Et puis il y a cette capacité à élever le niveau dans les grands rendez-vous. On l’a vu au printemps dernier, on l’espère encore ce soir.
Luis Enrique, le message clair
L’entraîneur parisien a encore marqué des points récemment. En choisissant de ne pas se déplacer pour une cérémonie individuelle, il a rappelé une priorité : les trophées collectifs avant tout. Un message fort envoyé à son groupe à quelques jours de la finale.
C’est cohérent avec sa philosophie. Pas de distraction, concentration maximale sur l’objectif. Préparer cette finale, entrer dans l’histoire, voilà ce qui compte vraiment.
Rien n’est plus important que de préparer une finale et d’entrer dans l’histoire.
Un message fort de l’entraîneur parisien
Les supporters, millième homme à Doha
Environ un millier de supporters parisiens ont fait le déplacement. Dans un stade qatari, leur présence sera précieuse. On sait à quel point le soutien peut transcender une équipe dans les grands moments.
Ce n’est pas une marée rouge et bleue comme au Parc des Princes, mais chaque voix comptera. Ils seront là pour pousser, pour porter l’équipe quand la fatigue se fera sentir.
Un titre qui pèserait lourd dans l’histoire
Remporter cette Coupe Intercontinentale ferait du PSG le douzième pays représenté au palmarès. Un club français enfin sacré à ce niveau, ce serait une première absolue. Et pour Paris, ce serait la confirmation d’une domination qui dépasse désormais le cadre européen.
Depuis 2012, l’Europe domine systématiquement cette confrontation. Paris a les armes pour prolonger cette série. Malgré les aléas d’une saison marathon, malgré les absences, l’équipe a montré qu’elle savait répondre présente quand il le fallait.
On pense à cette finale de Ligue des Champions gagnée avec autorité, à ce retour miraculeux en Supercoupe d’Europe. Des moments qui forgent une mentalité de vainqueur.
Ce soir, à 18 heures, tout peut basculer. Une victoire et Paris entrera dans une nouvelle dimension. Une défaite et il restera cette frustration d’avoir été si près. Mais quelque chose me dit que l’histoire est en marche.
Le football français retient son souffle. Pour une fois, on supportera tous la même équipe. Allez Paris.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Cette finale peut-elle marquer un tournant définitif pour le football français sur la scène mondiale ? Une chose est sûre : on n’a pas fini d’en parler.
