Imaginez l’ambiance. Vous êtes à San Mamés, ce chaudron basque qui fait trembler les plus grands, et votre équipe préférée vient de tenir un 0-0 qui a le goût d’un demi-échec. Pourtant, en sortant du stade, vous sentez que quelque chose de positif est en train de se construire. C’est exactement ce que j’ai ressenti mercredi soir en suivant ce match du PSG.
Un point à l’extérieur contre cet Athletic Bilbao-là, ça n’a rien d’une catastrophe. Et quand on regarde le classement, on se dit même que Paris a peut-être fait une très bonne opération.
Le PSG toujours maître de son destin
Treize points après cinq journées. Treize points, c’est déjà le total de toute la phase de ligue de la saison dernière. À l’époque, ce score qui avait forcé les Parisiens à passer par les barrages (souvenir douloureux contre Brest). Cette année, avec encore deux matchs à jouer, Paris est troisième et n’a que trois petits points d’avance sur le 15e. Autrement dit, tout reste ouvert, mais surtout, tout est entre leurs mains.
Le calendrier restant ? Sporting à Lisbonne le 20 janvier, puis Newcastle au Parc des Princes le 28. Deux matchs où Paris peut raisonnablement viser quatre, voire six points. Et là, le top 8 direct serait quasiment dans la poche.
« Dans deux matchs tout peut changer ! »
Nuno Mendes, après le match à Bilbao
Le latéral portugais a parfaitement résumé l’état d’esprit du vestiaire. Pas de panique, pas de déprime, juste une envie énorme de passer à la suite.
Un 0-0 qui ne raconte pas tout
Soyons honnêtes : offensivement, Paris a été loin de son meilleur niveau à Bilbao. Peu d’occasions franches, un Mayulu reconverti latéral gauche qui a souffert, un milieu parfois dépassé par l’intensité basque. Mais défensivement, c’était du très solide. La paire Safonov-Zabarnyi a dégouté les attaquants de l’Athletic, Zaïre-Emery a gratté une tonne de ballons, et même sans Marquinhos sorti blessé, la défense a tenu.
Ce genre de match, on en a vu des tonnes ces dernières années avec le PSG en déplacement compliqué. Sauf que cette fois, il y a eu zéro but encaissé. C’est déjà une petite victoire en soi.
- Première clean sheet à l’extérieur cette saison en C1
- Meilleure attaque de la compétition ex-æquo avec Dortmund malgré ce 0-0
- 13 points = total de toute la phase de ligue 2024-2025
- Toujours 3e, à portée de top 8 direct
Luis Enrique plus confiant que jamais
L’entraîneur asturien répète depuis des semaines qu’il préfère avoir ses joueurs blessés en début de saison plutôt qu’en février-mars. Et il a raison. Dembélé est de retour, Désiré Doué aussi, Vitinha et les autres reviennent petit à petit. Même Kvaratskhelia commence à monter en puissance.
« Je suis très motivé pour récupérer tout le monde après Noël. En tant qu’équipe, nous sommes mieux que la saison dernière. »
Luis Enrique
Quand vous entendez ça, vous comprenez pourquoi le vestiaire suit l’Espagnol les yeux fermés. Il ne vend pas du rêve, il constate juste que malgré une cascade de blessures digne d’un hôpital de guerre, Paris a tenu le choc et même progressé dans le jeu.
Et franchement, je suis d’accord avec lui. L’an dernier à ce stade, Paris avait déjà pris des claques mémorables. Cette saison, même en jouant à 60-70 % de son potentiel, l’équipe prend des points presque partout.
Le vrai enjeu : éviter les barrages
Parce que soyons clairs : personne au PSG n’a envie de rajouter deux matchs aller-retour en février dans un calendrier déjà chargé. Qualification directe en 8es, ça veut dire un mois de février tranquille pour préparer les échéances cruciales, moins de fatigue, moins de risques de blessures.
Et puis il y a l’aspect psychologique. Passer directement, c’est envoyer un message fort à l’Europe : le champion en titre est toujours là, et il a appris de ses erreurs passées.
Avec quatre points sur les six possibles lors des deux derniers matchs, le top 8 est presque acquis. Six points, c’est la quasi-certitude d’y être. Zéro point… là ça commencerait à sentir mauvais, mais je n’y crois pas une seconde.
Ce qui peut tout faire basculer en janvier
- Le retour à 100 % de Dembélé et Doué dans le onze
- Une défense enfin au complet (ou presque)
- L’effet Parc des Princes contre Newcastle
- La motivation décuplée après ce nul frustrant
Je vous le dis tout de suite : le match contre Newcastle au Parc va être une boucherie. Les Anglais vont venir pour jouer leur survie, mais avec le public parisien et l’équipe au complet, je vois mal comment Paris pourrait lâcher des points à domicile.
Quant au déplacement à Lisbonne, oui c’est toujours compliqué, mais le Sporting est en grande forme cette saison, mais Paris a déjà montré qu’il savait voyager quand il le fallait.
Mon sentiment personnel
Je suivais le PSG en Ligue des Champions depuis plus de dix ans, et rarement j’ai vu une telle sérénité après un match nul à l’extérieur dans un stade aussi hostile. D’habitude, c’est la crise, les réseaux sociaux s’enflamment, tout le monde enterre l’équipe.
Là ? Rien. Ou presque. Parce que tout le monde sent que cette équipe-là est différente. Plus mature, mieux coachée, et surtout consciente de son potentiel réel une fois au complet.
Alors oui, il y a eu de la frustration à Bilbao. Oui, Paris aurait pu (dû ?) gagner. Mais dans le fond, ce point pris dans la fournaise basque pourrait valoir très cher en janvier.
Parce qu’au final, dans cette nouvelle formule à 36 équipes, celui qui reste calme et régulier finit toujours par s’en sortir. Et pour l’instant, Paris est exactement ça : calme et régulier.
Alors rendez-vous le 20 janvier à Lisbonne. Et quelque chose me dit que ce PSG-là va nous réserver de très belles surprises en 2026.
Et vous, vous y croyez au top 8 direct ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieux de connaître votre feeling après ce match à Bilbao !
