Imaginez la scène : une nuit chaude à Doha, un stade en ébullition, et un gardien qui devient soudain le héros improbable d’une finale mondiale. Mercredi soir, le PSG a écrit une nouvelle page glorieuse de son histoire en remportant la Coupe Intercontinentale aux tirs au but face à Flamengo. Ce n’est pas seulement une victoire de plus, c’est le sixième trophée d’une année 2025 absolument dingue, une saison qui place Paris au sommet du football français et même au-delà.
Je dois avouer que suivre ce match m’a fait vivre des montagnes russes émotionnelles. On sentait que ça pouvait basculer à tout moment, et pourtant, à la fin, c’est encore Paris qui soulève le trophée. Une habitude, presque.
Une année 2025 gravée dans le marbre
Revenons un instant sur ce que représente ce succès. En 2025, le PSG a tout raflé sur son passage. Ligue des Champions, Ligue 1, Coupe de France, Supercoupe d’Europe, Trophée des Champions… et maintenant cette Coupe Intercontinentale. Six titres en une seule année civile. Franchement, qui l’aurait cru il y a quelques années ? C’est une performance qui dépasse tout ce qu’on a connu dans le football hexagonal.
Seule ombre au tableau : cette finale perdue en Coupe du Monde des Clubs face à Chelsea en juillet. Un accroc qui, paradoxalement, a peut-être poussé l’équipe à ne rien lâcher ici. Parce que quand on vise l’absolu, une défaite récente laisse toujours un goût amer qui motive encore plus.
Safonov, l’homme de la nuit
Parlons-en de ce gardien. Matveï Safonov a réalisé l’impensable : quatre arrêts consécutifs lors de la séance de tirs au but. Quatre. C’est le genre de performance qui reste gravée dans les mémoires, comme ces légendes qu’on se raconte encore des décennies plus tard. On pense à ces gardiens qui, en une soirée, passent du statut de titulaire discuté à celui de sauveur absolu.
À l’issue du match, les images de ses coéquipiers le portant en triomphe disaient tout. Une communion totale. Et pourtant, il y a quelques mois, la question du gardien numéro un était encore ouverte. Aujourd’hui, elle semble presque réglée. Safonov a pris une place immense dans cette équipe.
Une finale ne choisit pas son héros.
Cette phrase résonne particulièrement bien. Peu importe les plans, le destin désigne parfois celui qui fera basculer le match.
Un match loin d’être maîtrisé
Soyons honnêtes : le PSG n’a pas livré sa plus belle partition. La première période a été correcte, avec un contrôle relatif, mais sans véritable domination outrageuse. Le but de Khvitcha Kvaratskhelia, bien servi par Désiré Doué, a donné l’illusion d’une soirée tranquille. Une belle action collective, une erreur du gardien adverse, et voilà Paris devant.
Mais le football a ceci de cruel qu’il ne récompense pas toujours la logique. Un penalty concédé par Marquinhos – une faute évitable – a permis à Flamengo de revenir au score. Et soudain, tout a basculé. Les Brésiliens ont commencé à y croire, Paris a douté.
Les occasions se sont multipliées des deux côtés. Ousmane Dembélé a eu des situations chaudes, mais sans réussite. Gonzalo Plata a vendangé une énorme opportunité. Même Marquinhos a failli se racheter sur un centre tendu. Rien n’y faisait, le score en restait à 1-1.
Les prolongations et cette fameuse séance
Les prolongations ont été parisiennes, surtout grâce à l’apport du banc. Trois jeunes de moins de 20 ans sur le terrain – Mbaye, Ndjantou, Zaïre-Emery – ont apporté de la fraîcheur et de l’envie. C’est l’une des grandes forces de cette équipe version Luis Enrique : savoir injecter de l’énergie même quand tout semble compliqué.
Et puis vint la séance de tirs au but. Celle que Paris semble dominer cette année. Quatrième victoire dans cet exercice en 2025, après Lens, Liverpool et Tottenham. Une spécialité maison ? Peut-être. Vitinha et Nuno Mendes ont transformé les leurs avec sang-froid. Safonov a fait le reste.
- Premier tir brésilien : arrêté
- Deuxième : encore arrêté
- Troisième : toujours pas de but adverse
- Quatrième : et c’est plié
Quatre arrêts d’affilée. Un exploit rarissime qui propulse immédiatement Safonov au panthéon des gardiens de cette compétition.
Luis Enrique et l’art de gagner sans briller
L’entraîneur espagnol l’a répété après le match : son équipe sait gagner même quand elle n’est pas parfaite. C’est peut-être la plus grande évolution par rapport au printemps dernier. Avant, Paris brillait souvent par son talent individuel écrasant. Aujourd’hui, il y a quelque chose de plus collectif, de plus résilient.
La gestion des effectifs a changé aussi. Moins d’équipe type figée, plus de rotations. Lee Kang-in, Senny Mayulu, Dembélé se sont relayés en pointe. Des choix audacieux qui montrent une confiance totale dans le groupe.
Dembélé, d’ailleurs, a connu une soirée contrastée. Des occasions manquées, un tir au but raté… mais aussi des actions qui ont fait trembler la défense adverse. Le Ballon d’Or a ses moments de génie et ses passages à vide. C’est ce qui le rend humain, et finalement attachant.
Une trace unique dans le football français
Ce sextuplé est historique. Peu d’équipes françaises ont approché une telle razzia. En fait, aucune. Paris devient la troisième formation mondiale à réaliser cet exploit dans une même année. Une performance qui dépasse les frontières du championnat domestique.
Et pourtant, on sent que l’appétit n’est pas rassasié. Luis Enrique parle déjà de continuer à marquer l’histoire. Avec une génération dorée – Zaïre-Emery, Mbaye, Ndjantou – qui pousse derrière les stars établies, l’avenir semble radieux.
Ce qui frappe aussi, c’est la capacité à rebondir après les échecs. La défaite en Coupe du Monde des Clubs aurait pu laisser des séquelles. Au contraire, elle semble avoir renforcé la détermination du groupe.
Que retenir de cette finale ?
Plusieurs leçons se dégagent de cette soirée qatarienne.
- Le mental fait souvent la différence dans les grands rendez-vous
- Un gardien peut changer le cours d’une finale
- Gagner sans être parfait est la marque des très grandes équipes
- La profondeur de banc est devenue une arme majeure
- Paris version 2025 joue collectif avant tout
Cette victoire n’est pas la plus éclatante de l’année, loin de là. Mais elle est peut-être la plus symbolique. Celle qui montre que ce PSG-là a appris à souffrir, à douter, et à triompher quand même.
En regardant les joueurs soulever ce trophée sous les lumières de Doha, on se dit que cette équipe est en train de construire quelque chose de durable. Pas juste une saison exceptionnelle, mais une ère.
Et vous, qu’avez-vous pensé de cette finale ? Safonov mérite-t-il définitivement le poste de numéro un ? Le PSG peut-il viser encore plus haut en 2026 ? Une chose est sûre : cette année 2025 restera comme un tournant. Un moment où Paris est devenu, pour de bon, une référence mondiale.
Le football français, souvent critiqué pour son manque de succès sur la scène internationale, vient de vivre une soirée dont il se souviendra longtemps. Grâce à ce PSG-là, qui porte haut les couleurs du championnat. Et qui, mine de rien, est en train de changer la perception qu’on a de notre football.
Fin d’une année en apothéose. Rendez-vous en 2026 pour voir si cette dynamique peut se prolonger. Quelque chose me dit que ce n’est que le début.
