Hier soir, au Parc des Princes, il y a eu comme un déclic. Vous savez, ce moment où une équipe qui tourne un peu en rond depuis quelques semaines retrouve soudainement ses crocs et rappelle à tout le monde pourquoi elle reste la référence en France. 5-0 face à une équipe de Rennes pourtant en pleine bourre, ça ne laisse personne indifférent. Et pourtant, derrière les sourires et les célébrations, j’ai senti autre chose : une forme d’urgence, presque de colère maîtrisée. Comme si le PSG avait besoin de se prouver quelque chose à lui-même avant d’aller affronter le reste de l’Europe.
Un réveil brutal qui fait du bien à tout le monde
Franchement, après la claque à Monaco la semaine dernière – ce 1-0 où Paris avait marché au ralenti –, beaucoup commençaient à douter. Moi le premier. On se disait que l’absence prolongée d’Hakimi et les pépins physiques de Nuno Mendes commençaient à peser trop lourd. Que l’équipe tournait à 70 % de ses moyens. Et puis arrive ce samedi soir.
Dès les premières minutes, Rennes met une pression énorme. Les Bretons jouent haut, récupèrent vite, et pendant un quart d’heure on se demande si le PSG ne va pas encore une fois se faire manger dans les duels. Et là, sur une action anodine, Willian Pacho dévie du postérieur une frappe qui prend le chemin du but. Safonov sort un arrêt réflexe monstrueux sur son poteau. Relance rapide. Kvaratskhelia part seul au but et plante le premier. Le Parc explose. Et tout bascule.
C’est souvent comme ça avec cette équipe version Luis Enrique : il suffit d’un rien pour que tout s’emballe. Dans le bon sens ou dans le mauvais. Là, c’était le bon.
Kvaratskhelia, enfin le crack qu’on attendait
On l’attendait depuis son arrivée. Ce genre de performance où il prend le match à son compte. Hier, le Géorgien a été tout simplement injouable. Deux buts, dont un en solitaire où il élimine trois joueurs comme à l’entraînement, et une influence constante sur le côté gauche.
Ce qui m’a marqué, c’est sa sérénité. Même quand Rennes dominait, il ne forçait rien. Il attendait son moment. Et quand l’espace s’est ouvert, il a fait mal. Très mal. On parle quand même d’un joueur acheté une fortune l’été dernier et qui, jusqu’ici, alternait le chaud et le tiède. Là, on a vu le vrai « Kvara ». Celui qui peut faire basculer une saison.
Quand il joue comme ça, il n’y a presque rien à faire pour l’adversaire. Il voit des choses que les autres ne voient pas.
– Un observateur régulier du Parc
Barcola et Ramos : la revanche des oubliés
Bradley Barcola, on l’avait presque enterré après plusieurs semaines sans éclat. Hier, il a rappelé pourquoi Luis Enrique en a fait un titulaire indiscutable en début de saison. Vitesse, percussion, passes décisives, et surtout cette capacité à se projeter très haut sans le ballon. Le vrai Barcola est de retour, et ça tombe au meilleur moment.
Et puis il y a Gonçalo Ramos. Le Portugais a inscrit le cinquième but, celui de la manita, avec cette froideur qu’on lui connaît. Mais surtout, il a montré qu’il était toujours là. Dans l’ombre de Dembélé ou de Kvaratskhelia, on a parfois tendance à l’oublier. Pourtant, quand tout le monde est en forme, il est celui qui finit les actions. Hier, il a rappelé cette vérité toute simple : un grand attaquant n’a pas besoin de vingt occasions pour marquer.
Une défense en mode survie (et ça tient)
Sans Hakimi jusqu’en 2026 et avec Nuno Mendes toujours incertain, le PSG joue sans ses deux meilleurs latéraux. C’est énorme. Pourtant, hier, ça a tenu. Beraldo blessé, Hernandez suspendu pour Bilbao, on bricole avec ce qu’on a. Et ça marche.
Matvey Safonov, dans les buts, a sorti le grand jeu. Son arrêt sur le poteau a peut-être changé la soirée. Derrière, Pacho et Marquinhos commencent à trouver des automatismes. C’est fragile, mais ça vit. Et tant que ça vit, Paris peut viser haut.
- Safonov : 3 arrêts décisifs, dont un réflexe exceptionnel
- Pacho : solide malgré sa déviation malencontreuse
- Marquinhos : patron, comme toujours dans les gros matchs
- Les milieux : Vitinha et Lee un peu en retard au début, mais ont fini fort
Luis Enrique, ce calme olympien qui cache une exigence folle
Sur le banc, l’Espagnol n’a presque pas bougé. Un ou deux gestes, quelques consignes calmes. Pourtant, dans le vestiaire, on sait que quand ça ne va pas, il peut être d’une dureté extrême. Hier, il a eu raison de faire confiance à Mayulu et Mbaye dès le départ. Les jeunes ont répondu présent, avec même un but pour le second.
Son pari de rotation après Monaco a payé. Les joueurs étaient frais. Le pressing était redevenu agressif en seconde période. Et surtout, on a revu cette circulation rapide du ballon que Paris sait faire quand tout le monde est concerné.
Et maintenant ? Le vrai test arrive
Parce que soyons honnêtes : Rennes, même en forme, reste une équipe de milieu de tableau. Le vrai test, c’est mercredi à Bilbao. Puis le choc contre Lens en janvier. Là, on saura si ce 5-0 était un feu d’artifice isolé ou le début de quelque chose de grand.
Paris est deuxième partout. En Ligue 1 à un point de Lens. En Ligue des Champions dans un groupe ultra serré. Et surtout, l’équipe commence à avoir presque tout le monde (ou presque) en forme au même moment. Même Dembélé, entré en fin de match, a semblé tranchant. Imaginez quand Hakimi reviendra. Quand Nuno Mendes remarchera. Quand tout sera aligné.
Franchement, ça fait peur. Dans le bon sens du terme.
Quand tout le monde est à 100 %, cette équipe peut faire mal à n’importe qui en Europe. Hier, on a vu un aperçu.
Le PSG version 2025-2026 est en train de prendre forme. Pas encore parfaite, parfois brouillonne, mais diablement excitante. Et si c’était enfin l’année où tout se met en place ? On verra bien. Mais une chose est sûre : après ce 5-0, plus personne n’a envie de les jouer.
Et vous, vous en pensez quoi ? Ce PSG-là peut-il aller au bout en Ligue des Champions ? Ou est-ce encore trop tôt ? Dites-moi tout en commentaire, j’ai hâte de lire vos avis après une soirée comme celle-ci.
