Hier soir, j’ai éteint la télé avec un sourire jusqu’aux oreilles. Franchement, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu le PSG jouer avec une telle autorité, une telle sérénité. Cinq buts, zéro encaissé, et surtout cette impression que tout fonctionnait enfin comme on l’espérait en début de saison. Rennes n’a pas existé. Et pourtant, on sait tous que les Bretons sont capables de poser des problèmes à n’importe qui quand ils sont en forme.
Mais là, non. Le PSG a tout simplement rappelé pourquoi il reste le patron en France, même quand on a douté ces dernières semaines. Une soirée presque parfaite, comme l’a dit l’entraîneur en conférence de presse. Presque ? Franchement, je cherche encore le défaut.
Une manita qui fait du bien au moral
Cinq buts. Cinq. Et pas un seul signé par un défenseur sur corner ou un milieu qui traîne dans la surface. Non, tous les pions ont été marqués par des attaquants, des vrais, ceux qu’on attend pour faire la différence. Ça change des derniers matches où il fallait souvent se reposer sur des exploits individuels ou des coups de pied arrêtés.
Quand tu vois le tableau d’affichage final, tu te dis que c’est presque trop beau pour être vrai. Rennes restait sur quatre victoires et un nul sur ses cinq derniers matches toutes compétitions confondues. Ils arrivaient au Parc avec de l’ambition. Et paf, ils repartent avec la plus lourde défaite de leur saison. C’est ça aussi la force du PSG version 2025 : quand ça tourne, ça peut faire très mal.
Les attaquants enfin décisifs
On a longtemps critiqué l’attaque parisienne cette saison. Trop de déchet, pas assez de réalisme, des stars qui semblaient un peu perdues dans le système. Hier, tout ça a volé en éclipses.
Prenez Bradley Barcola. Le gamin est en train de devenir un titulaire indiscutable. Vitesse, percussion, finition : il a tout montré. Son but, cette accélération sur le côté gauche suivie d’une frappe croisée, c’était du grand art. On sent qu’il prend confiance, qu’il comprend mieux ce qu’on attend de lui.
Et puis il y a eu ce moment où Khvicha Kvaratskhelia a enfin rappelé pourquoi le club a cassé la tirelire pour lui. Des dribbles, des appels, une complicité naissante avec ses partenaires. Son but ? Une merveille technique. Quand il commence à jouer comme ça, les défenses tremblent. Vraiment.
Senny Mayulu, encore lui. À seulement 19 ans, il se balade en Ligue 1 comme si c’était normal. Son doublé ? Clinique. Placement, sang-froid, finition. On parle d’un jeune qui vient de la formation et qui plante déjà comme un titulaire.
- Barcola : vitesse et percussion
- Kvaratskhelia : technique et vista
- Mayulu : opportunisme et maturité
- Les autres attaquants : implication constante
Et même ceux qui n’ont pas marqué ont pesé. On a vu des combinaisons fluides, des une-deux, des appels croisés. L’attaque parisienne a enfin ressemblé à ce qu’on imaginait en août dernier.
Une défense intraitable et un gardien rassurant
On parle beaucoup de l’attaque, mais la vraie surprise, c’est peut-être derrière. Zéro tir cadré concédé. Zéro. Face à une équipe qui aime jouer, qui a des joueurs techniques au milieu. C’est énorme.
Matvey Safonov a sorti les arrêts qu’il fallait au bon moment. Notamment cette parade sur une frappe à bout portant en première période. Il commence à prendre ses marques, à gagner la confiance du groupe. Et ça change tout pour une défense.
Devant lui, la charnière a été impériale. Achraf Hakimi et Nuno Mendes ont apporté offensivement tout en restant solides défensivement. Les milieux ont fait le boulot sale. Résultat ? Un clean sheet qui fait un bien fou avant les gros rendez-vous européens.
« On a été solides dans les duels, concentrés du début à la fin. C’est le genre de match référence dont on avait besoin. »
Un cadre du vestiaire, en zone mixte
Luis Enrique a trouvé la formule ?
On critique souvent l’entraîneur espagnol quand ça ne tourne pas rond. Hier, il a eu raison sur toute la ligne. Composition osée avec les jeunes, système fluide, pressing haut retrouvé. Tout a fonctionné.
Ce qui m’a marqué, c’est la gestion des temps forts et des temps faibles. Même quand Rennes a essayé de réagir après la pause, Paris n’a jamais paniqué. Contrôle total. C’est le signe d’une équipe qui mûrit.
Et puis cette capacité à accélérer quand il le faut. Entre la 60e et la 75e, on a vu une équipe qui jouait en mode Ligue des Champions. Des transitions rapides, des appels précis, une envie de tuer le match. C’est exactement ce qu’on veut voir avant d’affronter les gros d’Europe.
Et maintenant ? Le vrai test arrive
Cette victoire fait du bien, évidemment. Elle replace Paris en embuscade au classement, remet de la confiance dans les têtes, et surtout, elle montre que le potentiel est bien là.
Mais soyons honnêtes : Rennes n’est pas Manchester City. Le vrai test, ce sera dans quelques jours en Ligue des Champions, puis contre les gros de Ligue 1 au retour de la trêve. Là, on saura si cette manita n’était qu’un feu de paille ou le début de quelque chose de grand.
Ce qui est sûr, c’est que les voyants sont au vert. Les attaquants marquent, le gardien rassure, les stars retrouvent des couleurs. Si Paris arrive à garder cette dynamique, cette intensité, cette solidité… alors oui, le titre en France et un beau parcours européen sont largement envisageables.
Hier soir, au Parc des Princes, on a vu le PSG qu’on attendait tous. Celui qui fait peur, qui joue bien, qui gagne largement. Et franchement, ça fait plaisir à voir. Vivement la suite.
En attendant, on savoure. Parce que des soirées comme celle-là, on n’en vit pas tous les week-ends. Et quand ton équipe te régale à ce point, tu te dis que finalement, supporter le PSG, ça reste un sacré privilège.
