Vous vous souvenez de cette sensation quand votre équipe préférée perd un match qu’elle n’aurait jamais dû perdre ? Moi oui. Dimanche dernier, à Monaco, j’ai senti ce petit pincement au cœur quand le PSG s’est incliné 2-1. Pas une catastrophe en soi, mais assez pour que Lens passe devant. Et là, ce samedi soir, le Parc des Princes va devoir rugir plus fort que jamais.
Parce que Rennes n’arrive pas en victime. Quatre victoires consécutives, une défense qui commence à ressembler à quelque chose et une attaque qui fait mal. Franchement, ça sent le piège à plein nez.
Un match à ne surtout pas perdre
Trente points pour Paris, trente-quatre pour Lens après leur succès contre Nantes. Quatre petits points d’écart avant même la trêve hivernale. Dans l’histoire récente du club, je ne me souviens pas d’une situation où le leader avait pris les commandes aussi tôt et où le PSG se retrouvait déjà dans l’obligation de courir après.
Et pourtant, c’est bien la réalité. Une victoire ce soir et on revient à un point, avec la réception de Lens dans quelques semaines qui deviendrait alors une véritable finale. Une contre-performance et on se retrouve à sept points, voire dix points si les Nordistes gagnent leur match en retard. Autant dire que la soirée est lourde d’enjeux.
Lens, ce nouveau patron qui dérange
Personne ne l’avait vu venir aussi fort, aussi vite. Lens joue un football direct, solide derrière et clinique devant. Ils ne brillent pas toujours, mais ils gagnent. Et ça, ça fait mal au PSG version Luis Enrique qui aime dominer, garder le ballon, fatiguer l’adversaire. Là, on se fait dépasser par une équipe qui court plus et qui doute moins.
J’ai regardé leur match contre Nantes. Deux buts en première période, une gestion presque parfaite ensuite. Ça sent l’équipe qui sait où elle va. Et ça, ça commence sérieusement à agacer dans les couloirs du Camp des Loges.
« On n’aime pas être deuxièmes. »
Un cadre du vestiaire parisien, cette semaine
Cette phrase résume tout. Le PSG version qatarie a été habitué à écraser la Ligue 1. Là, il doit se battre. Et curieusement, ça pourrait être la meilleure chose qui leur soit arrivée depuis longtemps.
Rennes, l’invité qui ne vient pas pour visiter
Quatre victoires de suite, dont une très convaincante contre Saint-Étienne et une autre à Lyon. Les Bretons ont retrouvé de la confiance et surtout un bloc équipe. Leur milieu est dense, leurs ailes rapides et leur gardien commence à sortir les arrêts qu’il faut.
Leur coach l’a dit sans détour : ils viennent au Parc pour « faire quelque chose ». Pas pour prendre une photo avec les stars ou repartir avec le maillot de Dembélé. Non, ils viennent pour gagner. Et quand une équipe moyenne-haute du championnat se déplace à Paris avec cet état d’esprit, ça peut faire très mal.
Je me souviens du Rennes de Genesio il y a deux ans qui était venu gagner 2-0 au Parc. Même ambiance, même confiance. Et Paris avait explosé en vol. Espérons que l’histoire ne se répète pas.
Les clés du match côté parisien
Première chose : l’intensité. Luis Enrique l’a répété toute la semaine, ses joueurs doivent courir plus que l’adversaire. Contre Monaco, ils ont été dominés dans les duels. Ce soir, il faudra montrer autre chose.
- Le retour de Safonov dans les buts : après plusieurs mois d’absence, le Russe devrait retrouver sa place. Plus serein que Donnarumma sur sa ligne ces derniers temps, il peut apporter de la tranquillité.
- Le trio Dembélé – Barcola – Doué : quand ils sont en forme, c’est injouable. Le problème ? Ils n’ont jamais été tous les trois au top en même temps cette saison.
- Le milieu Vitinha – Ruiz – Zaïre-Emery : c’est là que tout se joue. S’ils laissent des espaces, Rennes va transpercer comme contre Lyon.
- Les latéraux : Hakimi et Mendes doivent monter, mais surtout défendre. Sinon, Kalimuendo et Gouiri vont se régaler.
Et puis il y a l’aspect mental. Le Parc va pousser, mais il peut aussi s’impatienter très vite. Les joueurs le savent. Une entame ratée et l’ambiance peut tourner en quelques minutes.
Ce que je pressens pour ce soir
Franchement ? Je sens un match très fermé en première période. Rennes va bien défendre, Paris va tourner autour sans trouver la faille. Et puis, comme souvent, tout va se jouer sur un coup de génie ou une erreur.
Si Paris marque en premier, ça peut devenir une promenade. Si Rennes ouvre le score, là… ça risque de devenir très compliqué. Je vois un 2-1 pour le PSG, mais avec beaucoup de souffrance. Peut-être un but de Dembélé sur une percée côté droit et un autre de Doué en fin de match.
Mais je peux me tromper complètement. Le football, c’est aussi ça qui est beau.
Pourquoi ce match est plus important qu’il n’y paraît
Parce que décembre peut définir une saison. Si Paris perd des points ce soir et que Lens continue sur sa lancée, l’écart peut devenir insurmontable psychologiquement. On l’a vu par le passé : quand une équipe prend cinq-six points d’avance en hiver, elle ne les lâche presque jamais.
Et puis il y a la dynamique. Le PSG reste sur deux défaites en championnat (Angers et Monaco). Une troisième de suite serait historique… dans le mauvais sens du terme.
Ce soir, ce n’est pas seulement trois points. C’est une déclaration. Soit on reste dans la course au titre, soit on laisse Lens prendre le large et on se concentre déjà sur la Ligue des champions. Et ça, pour un club comme Paris, c’est tout simplement inacceptable.
Alors oui, le Parc va pousser. Oui, les joueurs vont tout donner. Mais il faudra plus que ça. Il faudra du caractère, de l’intelligence et un peu de réussite.
Allez Paris. Ce soir, on n’a pas le choix.
Et vous, vous voyez quoi ce soir ? Dites-moi en commentaire, je suis curieux de lire vos pronostics. En attendant, bon match à tous, et que le meilleur gagne… mais de préférence en rouge et bleu.
