Vous savez ce qui est le plus frustrant quand on supporte le PSG depuis des années ? C’est de voir le club dominer outrageusement pendant une décennie et, soudain, se retrouver à courir derrière une équipe comme Lens en décembre. Oui, Lens. Pas le Real, pas City, Lens. Et pourtant, c’est la réalité ce samedi soir : les Parisiens doivent absolument battre Rennes pour ne pas laisser les Sang et Or prendre le large. Sinon, on entre dans une zone dangereuse.
Franchement, j’ai encore la défaite à Monaco en travers de la gorge. Un match où Paris a tout raté, ou presque. Et voilà que Lens en profite pour s’installer tout en haut avec 34 points. Trente-quatre. Le PSG, lui, reste bloqué à 30. Quatre points d’écart avant même la mi-saison, ça commence à faire beaucoup quand on connaît l’ambition du club. Alors oui, ce soir, c’est plus qu’un match de championnat. C’est une obligation de résultat.
Un PSG amputé mais toujours favori : la grande équation du soir
Quand j’ai vu la liste des absents s’allonger ces derniers jours, j’ai failli éteindre mon téléphone. Nuno Mendes, Achraf Hakimi, Beraldo, Désiré Doué… et puis, comme un cadeau empoisonné de dernière minute, Illia Zabarnyi déclaré malade et Lucas Chevalier également forfait. Sérieusement ? On dirait une blague de très mauvais goût.
Mais voilà, c’est la réalité. Luis Enrique va devoir bricoler une défense avec les moyens du bord. On parle d’un retour possible de Matvey Safonov dans les cages, peut-être un repositionnement de certains éléments. L’Espagnol n’a jamais été du genre à se plaindre, mais là, même lui doit sentir la chaleur monter.
« On n’aime pas être deuxièmes. »
Un cadre du vestiaire parisien, ces derniers jours
Cette phrase, elle résume tout. Le PSG version 2025-2026 n’a pas l’intention de jouer les seconds rôles en Ligue 1. On a beau avoir la Ligue des Champions en ligne de mire, on a beau répéter que le championnat français n’est qu’une étape, personne n’accepte de voir Lens parader en tête. Surtout pas après avoir tout écrasé pendant si longtemps.
Rennes arrive en confiance… et ça change tout
De l’autre côté, il y a cette équipe de Rennes qui fait peur. Vraiment peur. Quatre victoires consécutives, un jeu retrouvé, des joueurs qui se cherchent plus depuis des mois. Les Bretons débarquent au Parc avec l’envie de jouer un mauvais tour. On se souvient tous du match aller l’an dernier, cette défaite humiliante à domicile… Personne n’a oublié.
Le discours d’avant-match est clair côté rennais : « On vient avec humilité, mais on vient pour faire quelque chose. » Quand on entend ça, on sait que ça ne va pas être une partie de plaisir. Rennes a retrouvé de la solidité, de la vitesse sur les ailes, et surtout cette capacité à punir la moindre erreur. Exactement ce dont Paris doit se méfier ce soir.
- Quatre victoires de suite toutes compétitions confondues
- Un collectif qui tourne enfin après des mois de galère
- Des joueurs comme Rongier qui retrouvent leur meilleur niveau
- Une défense qui commence à ressembler à quelque chose
Franchement, si quelqu’un m’avait dit en septembre que Rennes viendrait au Parc en position de jouer les trouble-fête fin décembre, j’aurais rigolé. Et pourtant, nous y sommes.
Les clés tactiques d’un match sous haute tension
Luis Enrique va devoir sortir une partition presque parfaite. Avec autant d’absents à des postes clés, les ajustements seront nombreux. On imagine un milieu renforcé pour compenser les failles défensives, peut-être un 3-4-3 ou un 4-3-3 très resserré selon les hommes disponibles.
Ce qui m’inquiète le plus, c’est la transition défense-attaque. Sans les deux latéraux titulaires, Paris risque de se faire prendre en contre à la moindre perte de balle. Et Rennes, justement, adore ça. Ils ont les joueurs pour partir vite, pour exploiter les espaces. Si le PSG se découvre trop, ça peut faire très mal.
Mais il y a aussi des raisons d’y croire. L’attaque parisienne reste terrifiante quand elle est lancée. Même sans tous ses cadres, Paris a les armes pour faire la différence. Il suffira d’un éclair, d’un moment de génie, pour débloquer la situation. C’est souvent comme ça que ça se passe au Parc.
Le facteur Parc des Princes : avantage ou pression ?
On en parle peu, mais le public va jouer un rôle énorme ce soir. Après la déception de Monaco, les supporters attendent une réaction. Une grosse réaction. Le Parc va pousser, ça c’est sûr. Mais parfois, cette pression peut aussi inhiber les joueurs. On l’a vu par le passé.
Ce soir, j’ai l’intime conviction que l’ambiance va être un atout. Les Parisiens n’ont pas le droit à l’erreur. Quand le stade sent ça, il devient une arme absolue. Rennes va devoir gérer ça en plus du reste. Et croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire.
Et si Paris perdait ? Les scénarios qu’on n’ose pas imaginer
Allons-y franchement : une défaite ce soir serait un séisme. Sept points de retard sur Lens à la trêve, ce serait presque mission impossible pour revenir. Bien sûr, il reste toute la seconde partie de saison, mais psychologiquement, ce serait terrible.
Je ne dis pas que le titre serait déjà perdu – on connaît la capacité de rebond du PSG – mais ça deviendrait très, très compliqué. Et puis il y a l’image. Le club qui se veut dominant en France ne peut pas se permettre de traîner aussi loin derrière une équipe comme Lens. Ce serait un signal terrible envoyé à tout le monde.
Même un match nul serait une mauvaise opération. Non, ce soir, il n’y a qu’une seule issue possible : la victoire. Et pas n’importe laquelle. Une victoire convaincante, qui remettrait l’église au centre du village.
Mon prono (et mon cœur qui balance)
Si vous me demandez mon pronostic, je vais être honnête : j’ai peur. Vraiment peur. Rennes a tout pour poser des problèmes. Mais en même temps, c’est le PSG. À domicile. Avec l’obligation de gagner. Dans ces moments-là, Paris sort souvent le grand jeu.
Je vais partir sur un 2-1 difficile, avec un but dans les dernières minutes. Parce que oui, ça va être moche par moments, ça va être tendu, mais je crois que l’orgueil parisien va faire la différence. Ou alors je me plante complètement et on va tous pleurer à 23 heures. On verra bien.
Quoi qu’il arrive, une chose est sûre : ce PSG-Rennes, c’est bien plus qu’un match de la 15e journée. C’est un tournant. Peut-être LE tournant de la première partie de saison. Rendez-vous à 21h05 pour vivre ça ensemble. Allez Paris (et que Dieu nous garde).
(Article écrit avec le cœur battant, comme à chaque fois qu’on parle du PSG en décembre. Parce que oui, même en 2025, ça reste une histoire de passion avant tout.)
