Vous savez ce petit frisson quand vous ouvrez l’appli du club à quelques heures du match et que vous tombez sur une mauvaise nouvelle ? C’est exactement ce qui est arrivé à des milliers de supporters parisiens ce samedi matin. Illia Zabarnyi, le roc ukrainien qui devait enfin découvrir une association inédite en défense, est finalement forfait. Motif : maladie. Et quand on regarde la liste des absents, on se dit que ça commence à faire beaucoup.
Franchement, à ce stade, on se demande si le PSG ne joue pas en 8 contre 11 parfois. Allez, on respire un grand coup et on décortique tout ça calmement.
Un forfait qui tombe au pire moment
Illia Zabarnyi était bel et bien dans le groupe annoncé vendredi. Tout le monde imaginait déjà le voir à côté de Matvey Safonov, le gardien russe titularisé pour la première fois depuis longtemps. Une première association qui aurait pu être symbolique… ou explosive, vu le contexte géopolitique entre l’Ukraine et la Russie. Mais non. Une grippe, un virus, appelez ça comme vous voulez, et voilà le géant ukrainien cloué au lit.
Ce n’est pas juste un joueur qui manque. C’est surtout l’un des rares défenseurs centraux valides encore disponibles. Quand on fait l’inventaire, ça donne le vertige.
La liste des absents qui donne des sueurs froides
Jugez plutôt :
- Achraf Hakimi – suspendu ou blessé selon les dernières infos
- Nuno Mendes – toujours en soins
- Lucas Beraldo – touché et indisponible
- Désiré Doué – l’ailier qui manque cruellement
- Et maintenant Zabarnyi – malade
Je vous laisse faire le calcul. On parle là de quasiment toute la défense titulaire habituelle plus quelques jokers précieux. Luis Enrique va encore devoir sortir le bricolage du dimanche soir, et croyez-moi, ça commence à devenir une spécialité maison.
Safonov titulaire : le retour que personne n’osait espérer
Dans cette galère, il y a quand même une bonne nouvelle. Matvey Safonov va enfin retrouver les cages du Parc des Princes. Le Russe, arrivé l’été dernier avec l’étiquette de futur numéro 1, a dû ronger son frein derrière Gianluigi Donnarumma. Ce soir, c’est son moment.
Et là, forcément, tout le monde pense à ce qu’aurait pu être la charnière Zabarnyi-Safonov. Deux joueurs issus de pays en guerre, qui auraient partagé le même rectangle vert. Zabarnyi n’a jamais caché ses positions très fermes vis-à-vis de Moscou depuis 2022. Pourtant, dans le vestiaire, il a toujours fait preuve d’un professionnalisme exemplaire. Le football, parfois, dépasse les frontières.
On est là pour jouer au foot, pas pour faire de la politique sur le terrain.
– Un proche du vestiaire parisien, ces dernières semaines
Cette association, on la verra peut-être plus tard. Pour l’instant, Safonov va devoir se concentrer sur les attaquants rennais, qui sentent la bonne affaire.
Qui pour remplacer Zabarnyi en charnière ?
C’est LA grande question. Luis Enrique a plusieurs options, mais aucune ne fait vraiment rêver sur le papier.
- Repositionner un milieu défensif type Vitinha ou Fabian Ruiz ? Vu, mais risqué.
- Faire monter un jeune de la réserve ? Courageux, mais contre Rennes, c’est chaud.
- Décaler Marquinhos sur un côté et bricoler avec les joueurs disponibles ? La solution la plus probable.
Marquinhos, justement, va encore porter le brassard et probablement toute la défense sur ses épaules. Le Brésilien dispute peut-être sa saison la plus compliquée depuis son arrivée à Paris. Pas par manque de niveau, loin de là, mais parce qu’il se retrouve souvent seul au milieu des tempêtes.
À 31 ans, il reste une valeur sûre, mais on sent qu’il commence à payer l’addition d’un effectif trop juste numériquement derrière.
Rennes sent le coup à jouer
De l’autre côté, le Stade Rennais arrive avec le sourire. Les Bretons restent sur des résultats en dents de scie, mais ils savent que le PSG version 2025-2026 est prenable quand la défense ressemble à un puzzle incomplet.
Leur attaque, emmenée par des joueurs rapides et techniques, risque de poser énormément de problèmes sur les côtés, surtout si les latéraux parisiens sont des solutions de fortune.
Et puis, il y a cette statistique qui traîne : Rennes reste sur plusieurs matchs intéressants face aux gros, avec cette capacité à fermer le jeu et à punir en contre. Ce soir, ils n’auront pas besoin de produire un football champagne pour repartir avec quelque chose.
Un PSG deuxième qui n’aime pas l’être
Luis Enrique l’a répété cette semaine : « On n’aime pas être deuxièmes. » Paris pointe actuellement derrière le leader – on ne va pas remuer le couteau dans la plaie en précisant qui – et chaque point perdu à domicile fait tache.
Le coach asturien a beau dire que le championnat n’est pas la priorité numéro 1 en début de saison, la réalité du terrain rattrape tout le monde. Quand vous portez le maillot parisien, perdre des points face à Rennes au Parc, c’est presque un crime de lèse-majesté.
Et pourtant, avec tous ces absents, le scénario d’un match piège est plus que jamais crédible. On a déjà vu des PSG ultra-dominateurs se faire punir sur la moindre erreur défensive. Là, les erreurs, elles risquent d’être nombreuses.
Le contexte géopolitique qui plane toujours
On ne peut pas parler de Zabarnyi sans évoquer, même brièvement, le contexte. Depuis février 2022, l’Ukrainien a pris des positions très claires contre l’invasion russe. Il a multiplié les messages de soutien à son pays, porté des brassards symboliques, participé à des actions caritatives.
Dans le même vestiaire, Matvey Safonov représente la Russie. Forcément, ça interroge. Mais dans les faits, les deux hommes ont toujours fait preuve d’un professionnalisme irréprochable. Pas de polémique, pas de tension visible. Juste deux athlètes qui font leur boulot.
Cette association avortée ce soir, elle aurait eu une portée symbolique forte. Peut-être que le football, dans ces moments-là, montre qu’il peut être plus grand que les conflits. On y reviendra quand elle aura enfin lieu.
Et maintenant ?
À quelques heures du coup d’envoi, l’incertitude règne. Composition probable, système de jeu, état d’esprit des joueurs… tout est à recomposer. Luis Enrique adore dire qu’il a des solutions partout. Ce soir, il va devoir le prouver une fois de plus.
Pour les supporters, c’est le moment de serrer les dents et de pousser derrière l’équipe, peu importe qui sera aligné. Parce que oui, le PSG reste favori. Mais un favori fragilisé, diminué, et donc humain.
Et parfois, c’est dans ces matchs-là que naissent les plus belles histoires. Ou les plus gros regrets. Rendez-vous à 21h05 pour le savoir.
En attendant, prenez soin de vous. Et croisons les doigts pour que la grippe de Zabarnyi ne se propage pas trop dans l’effectif. On a déjà assez d’absents comme ça.
