Vous savez ce petit frisson qu’on ressent quand on sent qu’un match va être spécial ? C’est exactement ce que je ressens à l’approche de ce PSG-Tottenham. Pas seulement parce que c’est la Ligue des Champions, ni parce que les Spurs restent une équipe joueuse et dangereuse, mais parce que Luis Enrique semble prêt à sortir une composition qui fait déjà rêver la moitié de Paris.
Un trident Barcola – Mayulu – Kvaratskhelia. Dites-le à voix haute. Ça sonne comme une promesse de chaos organisé pour n’importe quelle défense. Et pourtant, c’est bien ce qui se dessine pour mercredi soir au Parc des Princes.
Un onze qui sent la poudre dès le coup d’envoi
Reprenons depuis samedi. Contre Le Havre, Luis Enrique avait déjà fait tourner. Marquinhos, Pacho, Fabian Ruiz, Barcola et Kvaratskhelia étaient tous sur le banc. Message clair : ces cinq-là seront frais comme des gardons face aux Londoniens. Ajoutez à ça le retour express de Nuno Mendes et on commence à voir se dessiner quelque chose de très sérieux.
En défense, ça respire la solidité et l’expérience. Lucas Chevalier gardera la cage – il a montré contre le Bayern qu’il pouvait sortir le grand jeu quand il le fallait. Devant lui, la charnière Marquinhos – Pacho retrouve ses marques, et franchement, c’est peut-être la meilleure paire d’Europe en ce moment quand elle est au complet.
Nuno Mendes à gauche, ça fait plaisir de le revoir si vite. Le Portugais apporte une dimension offensive folle, et son entente avec Kvaratskhelia promet des étincelles. À droite, Warren Zaïre-Emery va encore dépanner à un poste qui n’est pas le sien à la base. Mais honnêtement ? Le gamin est tellement polyvalent qu’on finit par se demander s’il n’est pas tout simplement fait pour ce rôle-là aussi.
Marquinhos, 500 matches et toujours pas rassasié
On va en parler parce que c’est énorme. 500 matches sous le maillot parisien. Peu de joueurs dans l’histoire du club peuvent se targuer d’avoir atteint ce cap. Et Marquinhos va le faire contre Tottenham, devant son public, en Ligue des Champions. Symboliquement, c’est parfait.
« C’est un chiffre incroyable. C’est très important pour lui et ses partenaires. C’est un vrai leader, un joueur différent. »
Luis Enrique, en conférence de presse
Et le plus beau dans tout ça ? Il n’a que 31 ans. Il lui reste encore de belles années devant lui. Quand on voit sa régularité, sa lecture du jeu, son calme olympien dans les moments chauds… on se dit que Paris a trouvé son capitaine pour encore longtemps.
Le milieu Vitinha – Neves – Ruiz : enfin de retour en C1
Depuis la première journée et le 4-0 contre l’Atalanta, on ne les avait plus vus ensemble en Ligue des Champions. Pourtant, ce trio a tout pour dominer n’importe quel milieu européen : technique, intensité, intelligence tactique.
Vitinha est en train de franchir un cap cette saison. Il dicte le tempo, récupère haut, se projette. João Neves apporte cette touche portugaise de sérénité sous pression. Et Fabian Ruiz ? L’Espagnol est revenu à un niveau qu’on n’avait plus vu depuis son passage à Naples. Quand ces trois-là tournent à plein régime, le PSG joue presque en 3-5-2 tellement ils sont mobiles.
L’attaque : le grand mystère Mayulu
Alors oui, on sait que Barcola à gauche et Kvaratskhelia à droite. Les deux sont inamovibles en ce moment. Le Géorgien sort d’une prestation majuscule contre Le Havre, et Barcola… disons simplement qu’il est en train de devenir le joueur le plus décisif du PSG cette saison.
Mais au centre ? Senny Mayulu ou Kang-In Lee ?
Personnellement, je penche pour Mayulu. Le gamin a démarré tous les matches de C1 sauf le dernier. Il a cette capacité à se projeter entre les lignes, à combiner vite, à presser comme un fou. Contre une équipe comme Tottenham qui aime avoir le ballon, son volume de jeu peut faire très mal.
Kang-In Lee revient bien, c’est vrai. Il a montré de belles choses en faux 9 par moments. Mais est-ce vraiment son poste de prédilection ? J’ai un doute. Et puis Luis Enrique semble vouloir garder une vraie structure avec des ailiers purs et un joueur capable de redescendre chercher les ballons.
- Avantages Mayulu : volume de course énorme, pressing incessant, entente naturelle avec Barcola, déjà titulaire en C1 cette saison
- Avantages Lee : plus technique dans les petits espaces, meilleure finition, peut jouer en 10 ou en faux 9
Moi je dis Mayulu. Et je pense que Luis Enrique aussi.
Dembélé : le joker de luxe
Il est de retour dans le groupe. Mais il ne devrait pas débuter. Principe de précaution. Et franchement, c’est la meilleure décision possible. Le faire entrer à l’heure de jeu, quand les défenses commencent à fatiguer, avec sa vitesse et ses dribbles imprévisibles… ça peut faire très très mal.
Imaginez : Tottenham qui mène peut-être au score, qui commence à reculer, et Dembélé qui rentre avec ses jambes de 20 ans. J’en ai des frissons rien que d’y penser.
Tottenham, une équipe qui ne calcule jamais
Parlons deux secondes des Spurs. Parce qu’on a parfois tendance à les sous-estimer. 9es en Premier League, oui, mais avec Ange Postecoglou, ils jouent toujours. Toujours vers l’avant, toujours avec du risque. Son 4-3-3 hyper offensif peut poser des problèmes à n’importe qui.
Et puis il y a un certain Randal Kolo Muani là-bas maintenant. L’ancien Parisien va revenir au Parc avec une envie de démontrer qu’on a peut-être fait une erreur en le laissant partir. Ça rajoute du piment.
Mais soyons honnêtes : sur un match, au Parc, avec cet effectif et cette dynamique, le PSG part favori. Largement.
La composition que j’attends (et que je rêve)
Allez, je me lance :
- Chevalier
- Zaïre-Emery – Marquinhos – Pacho – Nuno Mendes
- Vitinha – Neves – Fabian Ruiz
- Barcola – Mayulu – Kvaratskhelia
Remplaçants : Dembélé (60e), Lee (70e), Doué, Asensio, etc.
Avec ce onze, le PSG peut faire mal à tout le monde en Europe. Vraiment tout le monde.
Pourquoi ce match peut marquer un tournant
Parce que si ce trio Barcola-Mayulu-Kvaratskhelia fonctionne dès le départ, Luis Enrique aura trouvé sa formule magique. Celle qui peut porter Paris jusqu’au bout cette saison. Et parce que battre Tottenham avec la manière, devant 48 000 personnes qui pousseront pendant 90 minutes, ça peut lancer quelque chose de très grand.
Alors oui, c’est « seulement » la 5e journée. Mais dans une poule aussi ouverte, chaque point compte. Et chaque démonstration aussi.
Mercredi soir, le Parc des Princes va vibrer. Et quelque chose me dit qu’on risque de parler longtemps de ce match.
Vous y serez ? Moi oui. Et j’ai hâte.
