Imaginez l’ambiance au Parc des Princes un soir de novembre, quand les projecteurs transforment le stade en cathédrale du football et que chaque ballon touché peut faire basculer une campagne européenne. Mercredi soir, ça va sentir la poudre. Tottenham débarque avec ses ambitions et ses blessures, le PSG sort d’une série impressionnante… et pourtant, les regards sont braqués sur deux hommes : un ailier au sourire ravageur et un capitaine qui écrit doucement sa légende.
Un choc qui sent déjà la qualification
Avant même de parler des joueurs, posons le décor. Cinquième journée de Ligue des Champions, le PSG reçoit Tottenham dans un Parc qui s’annonce bouillant. Une victoire et les Parisiens pourraient quasiment valider leur ticket pour les huitièmes, voire plus si les autres résultats tournent bien. Côté Spurs, c’est déjà plus tendu : la claque reçue à Arsenal le week-end dernier a fait mal, très mal. Ange Postecoglou joue gros, et il le sait.
Mais ici, à Paris, on a appris à ne jamais sous-estimer l’adversaire. Surtout pas quand on a vu ce que les Anglais sont capables de produire quand ils sont dos au mur. Alors oui, le PSG reste sur dix victoires lors de ses onze derniers matchs toutes compétitions confondues. Oui, l’attaque tourne à plein régime. Mais ce genre de soirée, c’est exactement là que tout peut basculer.
Dembélé : le retour qu’on attend tous (ou presque)
Revenons à l’essentiel : Ousmane Dembélé. Le mot « apte » a rarement fait autant rêver les supporters parisiens. Touché au mollet gauche début novembre face au Bayern, le Ballon d’or 2025 a manqué trois semaines décisives. Trois semaines où l’équipe a continué de gagner, certes, mais où il a clairement manqué cette pointe de folie, ce dribble qui rend fou n’importe quel défenseur.
Vendredi dernier, il a repris l’entraînement collectif. Pas à 100 %, mais suffisamment pour que Luis Enrique se mette à sourire en conférence de presse – chose rare. Le staff médical est optimiste, les sensations sont bonnes, le joueur pousse pour être là. Tout semble aligné… sauf la prudence légendaire de l’entraîneur asturien.
On ne prendra aucun risque inutile. Mais quand un joueur de ce niveau dit qu’il se sent prêt… on écoute.
– Un proche du staff, ces derniers jours
La « jurisprudence Nuno Mendes » fait jaser dans les couloirs du Camp des Loges. Le Portugais, absent longtemps, est revenu directement titulaire contre Le Havre et a livré 90 minutes de haut niveau avec une passe décisive à la clé. Alors pourquoi pas Dembélé ? Parce que l’ailier français a un historique musculaire plus fragile, tout simplement. Luis Enrique le sait, et il déteste perdre un soldat en pleine bataille européenne.
Mon sentiment ? Il sera dans le groupe. Peut-être même sur le banc au coup d’envoi, histoire de gérer l’émotion et les 21 heures de match intensif. Mais à la 60e, quand le Parc scanderas son nom… je ne donne pas cher de la défense de Tottenham.
Marquinhos, 500 matchs et pas une ride
Pendant qu’on parle de Dembélé, un autre homme vit peut-être le moment le plus important de sa carrière parisienne. Marquinhos. Le capitaine. Le roc. Le Brésilien discret qui, match après match, est devenu le joueur le plus capé de l’histoire du club. Mercredi soir, s’il joue – et il jouera –, il atteindra le cap symbolique des 500 matchs sous le maillot rouge et bleu.
500. Laissez ça poser deux secondes. Quand il est arrivé en 2013, gamin de 19 ans en provenance de la Roma, personne n’imaginait qu’il deviendrait cette institution. Thiago Silva partait, David Luiz arrivait, puis repartait… et lui restait. Toujours là. Toujours titulaire ou presque. Toujours leader.
- Plus de 100 matchs en Ligue des Champions
- 9 titres de champion de France (bientôt 10 ?)
- Le brassard depuis 2020
- Et surtout, une régularité hallucinante
Face à Tottenham, il retrouvera Willian Pacho à ses côtés, la charnière qui commence à devenir une référence en Europe. Devant eux, le trio Vitinha – João Neves – Fabián Ruiz a montré contre Le Havre qu’il pouvait dominer n’importe quel milieu. Increvable, technique, intelligent. Le genre de milieu qui fait rêver les amoureux du beau jeu.
Une défense new-look qui commence à impressionner
Parlons-en de cette défense. Nuno Mendes à gauche, c’est du luxe pur. Warren Zaïre-Emery à droite ? Oui, vous avez bien lu. Le gamin de 19 ans continue d’être utilisé comme piston droit quand Hakimi n’est pas là, et franchement… ça fonctionne. Mobilité, lecture du jeu, projections : il a tout.
Devant Lucas Chevalier – qui s’installe doucement comme le gardien numéro 1 –, cette ligne de quatre commence à ressembler à quelque chose de très sérieux. Et quand on sait que Tottenham risque de venir avec l’envie de presser haut, ça va être intéressant à observer.
Et en attaque, le casse-tête agréable
Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia ont été préservés ce week-end. Traduction : ils seront frais comme des gardons mercredi. Entre eux ? Senny Mayulu pourrait avoir la surprise d’être titularisé en faux neuf. Le jeune attaquant monte en puissance, et Luis Enrique adore le tester dans les grands matchs.
Ou alors, et si Dembélé revenait directement dans le onze ? Dans ce cas, Mayulu glisserait sur le banc et on retrouverait la formule qui a fait tant de mal aux défenses européennes ces derniers mois : vitesse, dribbles, imprévisibilité. Franchement, je ne sais pas ce que je préférerais voir.
Tottenham : une équipe blessée mais jamais morte
On aurait tort de les enterrer. Oui, les Spurs restent sur une correction à Arsenal. Oui, leur défense fait peur par moments. Mais avec Son, Maddison ou Kulusevski, ils ont toujours cette capacité à planter deux buts en dix minutes. Et Ange Postecoglou, même sous pression, ne changera pas son style : jeu haut, pressing, intensité.
Ce sera un vrai test pour la solidorgue parisienne. Le genre de match où on saura vraiment si cette équipe version 2025-2026 est prête à aller au bout en Ligue des Champions.
Mon prono ? Et le vôtre ?
Je vais me mouiller : 3-1 pour le PSG. Un but de Kvaratskhelia sur une inspiration géorgienne, un de Barcola en contre, et un dernier dans les dernières minutes quand Tottenham poussera. Peut-être même un caviar de Dembélé entrant en jeu. Ou alors Marquinhos sur corner, pour rendre la soirée historique jusqu’au bout.
Quoi qu’il arrive, une chose est sûre : mercredi soir, le Parc des Princes va vivre une de ces soirées dont on se souvient longtemps. Entre le possible retour d’un Ballon d’or et la 500e d’un capitaine en or, il y aura de l’émotion. Beaucoup d’émotion.
Et vous, vous y serez ? Dans les tribunes ou devant votre écran ? Dites-moi en commentaire ce que vous en pensez. Parce que des soirées comme ça, on n’en vit pas tous les jours.
