Vous savez cette sensation quand un joueur que tout le monde attend revient enfin sur la pelouse ? Ce frisson qui parcourt le Parc des Princes dès que son nom apparaît sur la feuille de match ? Ce soir, contre Tottenham, on va vivre exactement ça avec Ousmane Dembélé. Trois semaines d’absence, un mollet qui a fait des siennes, et voilà le Ballon d’Or qui pointe à nouveau le bout de son crampon en Ligue des Champions. Franchement, ça fait du bien.
Je ne vais pas vous refaire l’historique médical du bonhomme – on sait tous qu’il a le corps fragile comme du cristal de Bohême – mais quand même : depuis le début de saison, il n’a démarré que quatre matchs. Quatre. C’est peu pour un mec censé porter l’attaque parisienne sur ses épaules. Alors oui, ce retour tombe à pic, pile au moment où le PSG a besoin de retrouver ses repères européens après un début de campagne en dents de scie.
Un groupe de 21 joueurs et une gestion minutieuse
Luis Enrique a dévoilé son groupe hier et, soyons honnêtes, il n’y a pas vraiment de surprise. Enfin si, une grosse : Ousmane Dembélé est bien là. L’Espagnol l’avait teasé en conférence de presse, avec ce petit sourire en coin qui veut tout dire : « Je serai plus attentif que d’habitude avec lui. » Traduction : il sera dans le groupe, mais ne vous attendez pas à le voir 90 minutes. Principe de précaution, gestion de l’effort, appelez ça comme vous voulez. On n’est plus à l’époque où on balançait un joueur blessé direct dans le bain.
Du coup, l’attaque devrait reposer sur le trio qui a fait le boulot ce week-end : Barcola, Mayulu et Kvaratskhelia. Trois gamins qui ont faim, qui courent partout et qui commencent à comprendre ce que veut Luis Enrique. C’est rafraîchissant de voir ça, surtout après des années où tout tournait autour d’un seul nom.
« Je savais que j’allais le gagner » – quand on repense à cette phrase de Dembélé le soir du Ballon d’Or, on se dit que le mec a une confiance en lui qui frise parfois l’arrogance. Mais ce soir, il va devoir la mettre en veilleuse et accepter un rôle de joker de luxe.
Marquinhos, 500 matchs et toujours pas rassasié
Si Dembélé fait la une, il y a un autre événement qui mérite qu’on s’y arrête deux secondes : Marquinhos va disputer son 500e match sous le maillot parisien. 500. Laissez ça poser. Le Brésilien est arrivé en 2013, gamin de 19 ans, et il est toujours là, capitaine, patron, roc. À une époque où les joueurs changent de club comme de chemise, ça force le respect.
Il devrait reformer la charnière avec Willian Pacho, préservé ce week-end. Les deux ont une complémentarité intéressante : l’expérience d’un côté, la puissance physique de l’autre. Face à l’attaque de Tottenham, qui aime bien jouer haut et presser, ça risque de sentir la poudre dans la surface.
Nuno Mendes prêt à enchaîner, Hakimi toujours à l’infirmerie
Nuno Mendes, lui, a repris le rythme. Titulaire contre Le Havre, il sera encore là ce soir. On sent qu’il monte en puissance, qu’il retrouve ses sensations d’avant-blessure. C’est important, parce que sur le côté gauche, il n’y a pas vraiment de plan B crédible. À droite, en revanche, c’est toujours le désert sans Achraf Hakimi. La cheville gauche qui traîne, encore et toujours. On commence à s’habituer, malheureusement.
Désiré Doué est dans le même bateau, cuisse droite capricieuse. Deux absents qui pèsent lourd, surtout quand on sait que Tottenham aime bien exploiter les couloirs. Luis Enrique va devoir bricoler, comme souvent cette saison.
Le milieu à trois qui commence à tourner
Au milieu, on devrait retrouver le trio qui fait saliver tout le monde en ce moment : Vitinha, João Neves, Fabián Ruiz. Trois profils différents, trois mecs qui se comprennent les yeux fermés. Vitinha pour la justesse, Neves pour l’intelligence de jeu, Ruiz pour la puissance et les frappes de loin. Franchement, quand ça tourne à plein régime, c’est une tuerie.
- Vitinha : le métronome qui ne perd presque jamais le ballon
- João Neves : le gamin de 21 ans qui joue comme un vieux briscard
- Fabián Ruiz : le gaucher qui peut faire basculer un match sur une frappe
Si ce trio est en forme, Tottenham va avoir du mal à respirer. Parce que oui, les Spurs ne sont pas non plus au top en ce moment. Mais attention, ils ont cette capacité à se transcender dans les grands matchs. On se souvient encore de leur parcours il y a quelques années.
Tottenham, l’adversaire parfait pour se relancer ?
Parlons-en deux secondes des Londoniens. Ils arrivent au Parc avec pas mal de doutes. Résultats en dents de scie en Premier League, une défense qui prend l’eau par moments, et un entraîneur qui joue sa tête à chaque match. Mais justement, c’est le genre d’équipe qui peut te punir si tu les prends de haut.
Le PSG, de son côté, reste sur une série correcte en championnat. Mais en Ligue des Champions, c’est une autre histoire. Il faut une victoire référence, un match où on sent que l’équipe a passé un cap. Ce soir, avec le retour de Dembélé, le 500e de Marquinhos et un Parc qui va pousser comme jamais, toutes les planètes sont alignées.
Et si Dembélé entrait en jeu à la 60e ?
Imaginons le scénario : le PSG mène 1-0, Tottenham pousse, le Parc commence à gronder un peu. Et là, échauffement de Dembélé. Le stade qui se lève comme un seul homme. Le mec qui entre, qui prend deux ballons, qui met le feu en cinq minutes. On a déjà vu ça. Et franchement, j’ai envie d’y croire.
Parce que oui, le PSG version 2025-2026 est encore en rodage. Mais avec Dembélé en pleine possession de ses moyens – ou presque –, ça change tout. Ce mec, quand il est bien, il rend les autres meilleurs. Barcola court moins dans le vide, Kvaratskhelia reçoit plus de ballons dans de bonnes conditions, et même Mayulu se met à tenter des trucs de fou.
Ce soir, ce n’est pas juste un match de Ligue des Champions. C’est un tournant potentiel. Un soir où tout peut basculer dans le bon sens. Ou pas. Mais une chose est sûre : avec Dembélé de retour, Marquinhos à 500 matchs et un milieu qui commence à dominer, le PSG a les armes pour faire très mal.
Alors oui, on va encore parler de gestion, de précaution, de rotation. Mais ce soir, au Parc des Princes, il y aura de la magie dans l’air. Parce que quand Dembélé revient, c’est toujours un peu Noël avant l’heure pour les supporters parisiens.
Rendez-vous à 21h. Et croisons les doigts pour que le mollet tienne le choc. Parce que franchement, on a tous envie de revoir le vrai Dembélé. Celui qui fait lever les foules. Celui qui nous fait rêver.
Allez Paris.
