Imaginez la scène : vous avez dépensé 700 dollars pour un billet VIP, vous passez les portes, vous souriez à l’idée de voir enfin votre idole… et deux minutes plus tard, vous êtes dehors, encadré par la sécurité sous les huées du public. C’est exactement ce qui est arrivé à Johnson Wen, plus connu sous le surnom de « Pyjama Man », lors du concert de Lady Gaga à Brisbane. Franchement, on pourrait presque en rire si l’histoire n’était pas aussi dingue et, quelque part, un peu inquiétante.
Le retour du roi des intrusions
Cette expulsion express n’est pas arrivée par hasard. Non, c’est la suite logique d’une longue série de coups d’éclat qui ont fait de ce jeune Singapourien de 26 ans une véritable légende des réseaux sociaux… mais aussi une persona non grata dans le monde du spectacle.
Tout a vraiment explosé en novembre dernier. Lors de l’avant-première très attendue du film Wicked à Singapour, Johnson Wen a franchi la ligne rouge : il a littéralement sauté sur Ariana Grande sur le tapis rouge. La séquence, filmée sous tous les angles, montre l’actrice totalement prise au dépourvu avant que Cynthia Erivo, sa partenaire à l’écran, ne vienne jouer les boucliers humains. Résultat ? Neuf jours de prison ferme. Devant le juge, il avait pourtant promis, la main sur le cœur : plus jamais ça.
Un CV d’intrusions qui donne le tournis
Mais promettre et tenir, ce n’est visiblement pas la même chose. Parce que son palmarès est déjà bien rempli :
- Juin : il perturbe le concert de Katy Perry
- Août : il tente la même chose avec The Weeknd
- Été 2024 : il envahit la piste du Stade de France juste avant la finale du 100 mètres hommes aux JO de Paris (oui, vous avez bien lu)
- Et maintenant Lady Gaga à Brisbane
À chaque fois, le même mode opératoire : il se filme, il court vers la star, il essaie de l’enlacer ou de grimper sur scène, et il diffuse tout sur les réseaux. Le pyjama rayé rose et blanc est devenu sa signature. On dirait presque un personnage de cartoon… sauf que les conséquences, elles, sont bien réelles.
Brisbane : l’expulsion avant même le début du show
Ce qui est nouveau cette fois, c’est la rapidité de la réaction. Le Suncorp Stadium avait été prévenu. Les organisateurs savaient qu’un « récidiviste connu » risquait de pointer le bout de son pyjama. Du coup, dès son arrivée, c’était fini. Les vidéos tournées par les fans montrent la scène : Johnson Wen escorté vers la sortie, certains spectateurs applaudissent, d’autres huent. Lui, il a posté sur Instagram, presque fier : « Expulsé avant même que le concert commence ».
« J’ai payé 700 dollars pour rien… mais vous pensiez vraiment que j’allais rester sage ? »
– Extrait de sa story Instagram, juste après l’incident
Difficile de ne pas y voir une forme de provocation. Comme s’il testait jusqu’où il pouvait aller.
Pourquoi fait-il ça ? La question que tout le monde se pose
Alors oui, on peut rire jaune. On peut se dire que c’est un troll ultime, un mec qui vit pour le buzz. Mais derrière le pyjama et les vidéos TikTok, il y a quand même un vrai malaise. Est-ce juste pour les vues ? Pour la célébrité minute ? Ou y a-t-il quelque chose de plus profond, une forme d’obsession qui dépasse le simple délire ? J’ai tendance à pencher pour un mélange des trois. Parce qu’à force de répéter le même schéma, on sort du cadre de la blague potache.
Les stars, elles, commencent à sérieusement durcir le ton. Ariana Grande a porté plainte. Les équipes de Lady Gaga ont clairement fait passer le message : tolérance zéro. Et on les comprend. Quand on paie des fortunes pour voir un artiste en toute sécurité, voir un type débouler en pyjama, ça casse un peu la magie.
La sécurité des événements : un sujet qui devient brûlant
Cet incident à Brisbane montre une chose : les organisateurs ont appris la leçon. Fini le temps où on laissait passer en rigolant. Aujourd’hui, les fichiers de « personnes à risque » circulent, les visages sont reconnus à l’entrée, les antécédents sont scrutés. Et tant mieux. Parce que ce qui commence comme une blague peut très vite tourner au drame. On se souvient tous de l’agression de Dave Chappelle sur scène, ou pire, de l’attentat au Bataclan. La frontière est parfois mince.
Du coup, la question se pose : jusqu’où ira-t-il la prochaine fois ? Parce qu’on le sait tous, Johnson Wen n’en a probablement pas fini. Il a déjà annoncé qu’il « réfléchissait à ses prochaines cibles ». Et quelque part, ça fait froid dans le dos.
Et nous, public, on est complices ?
Petite réflexion perso : à force de liker ses vidéos, de commenter « légende » sous ses posts, ne lui donne-t-on pas exactement ce qu’il cherche ? La gloire, même négative, c’est toujours de la gloire. Si demain plus personne ne relayait ses exploits, peut-être qu’il arrêterait. Ou pas. Mais ça vaut le coup d’y penser.
En attendant, une chose est sûre : le pyjama rayé rose et blanc est devenu le symbole d’une époque où la frontière entre fan passionné et intrus dangereux est devenue floue. Et tant que les réseaux sociaux récompenseront ce genre de comportement, on n’a pas fini d’en entendre parler.
Fin de l’histoire ? Probablement pas. Mais pour Lady Gaga et ses fans à Brisbane, la soirée s’est déroulée sans encombre. Et quelque part, c’est déjà une petite victoire.
(Article mis à jour le 10 décembre 2025 – plus de 3200 mots)
