Franchement, quand on suit le football arabe ces dernières années, on sent que quelque chose bouillonne. Et ce dimanche, ça risque d’exploser au stade Al Bayt ou ailleurs au Qatar : la Tunisie, grande habituée des compétitions internationales, joue gros face au pays hôte. Un match qui sent la poudre, la pression, et peut-être une énorme surprise.
Personnellement, j’ai encore en tête le scénario catastrophe contre la Palestine. Menés 2-0 puis rejoints… Ce genre de soirée où tu te demandes si les Aigles de Carthage ont encore des ailes. Alors oui, mathématiquement, tout reste possible. Mais il va falloir sortir un match presque parfait.
Un match à ne surtout pas rater ce dimanche
Le coup d’envoi est prévu dimanche 7 décembre 2025 à 18 heures, heure française. Au Qatar, ça fera 20 heures locales, l’heure où les stades sont magnifiques sous les lumières. Un horaire parfait pour nous, en plein milieu du week-end, juste le temps de finir le repas et de s’installer devant l’écran.
Pour regarder le match, c’est simple : beIN Sports 7 diffuse la rencontre en exclusivité. Si vous avez l’abonnement complet foot ou le pack sport, vous êtes tranquilles. Sinon, c’est l’occasion de prendre un pass week-end ou de trouver un bar qui passe les chaînes qataries, il y en a toujours un dans le coin quand la Tunisie joue.
Pourquoi ce match est déjà historique
On parle quand même d’un choc entre le pays organisateur, qui rêve de briller devant son public, et une Tunisie qui a gagné cette compétition en 2021 sous le nom FIFA Arab Cup. À l’époque, c’était déjà au Qatar, juste avant la Coupe du monde 2022. Les souvenirs sont encore chauds. Et les Qataris n’ont pas oublié la finale perdue aux tirs au but contre l’Algérie, juste après avoir éliminé… la Tunisie en demi-finale. Il y a donc un petit goût de revanche dans l’air, même si les effectifs ont beaucoup changé.
Au-delà de l’histoire, c’est surtout la situation actuelle qui rend ce match fou. Aucun des deux équipes n’a gagné en deux matchs. Zéro victoire chacun. C’est rare de voir deux prétendants dans cet état à la dernière journée.
« On n’a plus le choix, il faut gagner et prier pour que l’autre match tourne en notre faveur. »
Un supporter tunisien croisé sur les réseaux cette semaine
Le parcours jusqu’ici : pas vraiment convaincant
Commençons par les faits, sans langue de bois. La Tunisie a démarré par une défaite surprenante 1-0 contre la Syrie. Un match où l’équipe a dominé mais n’a jamais su concrétiser. Ensuite, le scénario cauchemar contre la Palestine : 2-0 à la pause, puis deux buts encaissés en seconde période. Moralement, c’est rude.
Le Qatar, de son côté, reste sur deux nuls. Contre ces mêmes Syriens et Palestiniens. À domicile, avec le soutien du public et des moyens énormes investis dans le football depuis quinze ans, c’est décevant. On attendait mieux des Maroons.
- Tunisie : 1 point (1 défaite, 1 nul)
- Qatar : 2 points (2 nuls)
- Syrie : 4 points
- Palestine : 2 points (mais une meilleure différence de buts que le Qatar pour l’instant)
Autrement dit, une victoire tunisienne peut tout changer… ou rien du tout si Syrie-Palestine fait match nul.
Les scénarios de qualification : préparez le calculatrice
Oui, on va devoir sortir les tableaux Excel ce dimanche soir. Voici les cas de figure pour la Tunisie :
- Victoire tunisienne + victoire de la Syrie → Tunisie 2e (4 points)
- Victoire tunisienne + match nul Syrie-Palestine → ça se joue à la différence de buts (actuellement défavorable)
- Victoire tunisienne + victoire palestinienne → élimination quasi certaine
En gros, il faut gagner, et idéalement par plusieurs buts d’écart, tout en espérant que la Syrie fasse le boulot. C’est cruel, mais c’est le football.
Les joueurs à suivre absolument
Côté Tunisie, tous les regards seront tournés vers le capitaine, probablement Youssef Msakni s’il est titulaire. À 35 ans, il reste le leader technique et l’âme de cette sélection. Hannibal Mejbri, le jeune milieu de Manchester United prêté à Séville, peut aussi faire parler sa classe s’il est enfin libéré des tâches défensives.
Pour le Qatar, Akram Afif reste le danger numéro un. Meilleur joueur de la dernière Coupe d’Asie, il évolue à un niveau stratosphérique quand il est en forme. Almoez Ali, le buteur historique, sera aussi à surveiller de très près.
« Afif dans un grand soir, c’est pratiquement ingérable pour n’importe quelle défense arabe. »
Un observateur régulier du championnat qatari
L’ambiance attendue dans les stades qataris
On le sait, le Qatar met le paquet pour remplir les stades lors de ses compétitions. Attendez-vous à beaucoup de drapeaux rouges et blancs, des tifos travaillés, et une ambiance familiale mais bruyante. Côté tunisien, la diaspora en Europe et les supporters qui ont fait le déplacement seront là pour pousser. Ça risque de faire du bruit dans les travées.
Et puis il y a ce petit plaisir personnel : voir ces magnifiques stades de la Coupe du monde 2022 réutilisés. Lusail, Al Bayt, 974… Des bijoux d’architecture qui donnent une autre dimension à la Coupe Arabe.
Mon pronostic (et je l’assume)
Allez, on se mouille. Je sens un match fermé, tendu, avec peu d’occasions. Le Qatar va jouer la peur au ventre à domicile, la Tunisie va essayer de poser son jeu. Je partirais sur un 1-1 frustrant qui éliminerait probablement les deux équipes. Mais si Msakni ou Hannibal sort un coup de génie, tout peut basculer.
Ce qui est sûr, c’est que ce match va marquer les esprits. Soit par un exploit tunisien héroïque, soit par une élimination douloureuse dès le premier tour. Dans les deux cas, on en parlera longtemps dans les cafés de Tunis et de Sfax.
Alors rendez-vous dimanche à 18 heures sur beIN Sports 7. Préparez le thé à la menthe, les gâteaux, et croisons les doigts. Parce que dans le football, parfois, l’espoir meurt en dernier.
Et vous, vous y croyez encore à la qualification des Aigles ? Dites-le moi en commentaire, on débriefera ça ensemble après le match.
