Imaginez la scène : un mardi d’hiver à Deauville, l’air iodé qui pique un peu les joues, la piste en sable fibré qui brille sous les projecteurs. On arrive au dernier grand rendez-vous hippique de l’année, et franchement, personne n’aurait misé une fortune sur le scénario qui allait se dérouler. Un poulain qui découvre les handicaps, déjà chargé comme un vieux routier, qui vient tout simplement écraser la concurrence. C’est exactement ce qui s’est passé ce 30 décembre 2025.
Kourpluvix, le novice qui a tout renversé
Quand on regarde la feuille de forme avant la course, on se dit que ce cheval a du potentiel, bien sûr. Deux victoires consécutives, dont une dans une épreuve un peu particulière, et puis cette montée en classe. Mais un handicap avec un poids élevé pour une première ? Beaucoup d’observateurs haussaient les épaules. Moi le premier, je l’avoue. Et pourtant, sur les 1 900 mètres de la PSF de Deauville, il a prouvé que la valeur n’attend pas le nombre des courses.
Le Prix de Sainte-Mère-Église, c’était son nom, réunissait une belle génération de 3 ans. Des poulains et pouliches qui commençaient à se révéler dans cette catégorie si particulière des handicaps. Et là, sous la monte d’un jockey expérimenté, Kourpluvix a dicté sa loi dès le départ. Pas en prenant la tête d’emblée, non, mais en se plaçant idéalement dans le sillage du leader.
Une course tactique parfaitement maîtrisée
Ce qui m’a marqué dans cette épreuve, c’est le rythme. Pas trop soutenu, presque modéré pour une PSF où d’habitude ça part fort. Ça a permis aux chevaux bien placés de conserver des réserves jusqu’au bout. Fiumiccino a animé les débats devant, mais derrière lui, notre héros du jour respirait la sérénité.
Quand l’attaque a été lancée dans la ligne droite, on a vu déferler une vague de concurrents. Rembrand To Go, particulièrement impressionnant en progression extérieure, a bien failli tout renverser. Il finissait comme une balle, grignotant du terrain à chaque foulée. Mais non. Kourpluvix a trouvé les ressources pour repousser cette menace et garder une encolure d’avance sur le poteau.
Le rythme modéré a joué en ma faveur. J’ai pu gérer l’effort tranquillement et garder assez de gaz pour repousser les attaques finales.
– Le jockey vainqueur, après la course
Cette phrase résume parfaitement ce qu’on a vu. Une gestion tactique impeccable, une montée en puissance progressive, et surtout cette capacité à accélérer quand il le fallait vraiment. Dans les handicaps, c’est souvent ce qui fait la différence entre une place et la victoire.
L’arrivée officielle et les grandes surprises
Allez, on y vient, le moment que tout le monde attend après une belle course : l’arrivée définitive.
- Kourpluvix – le grand animateur de cette fin d’année
- Rembrand To Go – magnifique finisseur, rien à regretter
- Haza – l’énorme surprise à plus de 50 contre 1
- Telcherboline – confirme son amour pour cette piste
- Chaumière de Pré – le favori, seulement cinquième
Franchement, quand on voit Haza sur le podium à une cote pareille, on se dit que les courses hippiques gardent toute leur magie. Cette pouliche a surgi de nulle part dans la phase finale, slalomant entre les rivaux pour arracher cette troisième place qui fait le bonheur de quelques parieurs avisés.
Telcherboline, elle, n’a pas surpris les habitués de Deauville. Elle avait déjà brillé sur ce tracé un mois plus tôt, et elle récidive en prenant la quatrième place au bout d’une lutte acharnée avec le favori du public.
Parce que oui, Chaumière de Pré partait avec l’étiquette du cheval à battre. Beaucoup pensaient qu’il allait confirmer sa régularité, mais il a dû se contenter de la cinquième position après avoir été un peu enfermé au moment crucial.
Pourquoi cette victoire marque les esprits
Ce qui rend cette performance spéciale, à mes yeux, c’est le contexte. On parle d’un cheval qui monte en catégorie avec un poids déjà très élevé. D’habitude, les novices dans les handicaps apprennent, prennent de l’expérience, parfois se placent honorablement. Mais gagner directement, et de cette manière, ça force le respect.
J’ai repensé à d’autres exemples dans l’histoire récente des Quinté+. Des chevaux qui débarquent avec une valeur haute et qui confirment immédiatement. C’est rare. Ça montre une marge de progression évidente, mais aussi une préparation parfaite de l’entourage.
L’entraîneur avait l’air à la fois surpris et ravi après la course. On sentait qu’il croyait au cheval, mais peut-être pas à ce point-là pour une première tentative à ce niveau. C’est ça qui est beau dans notre sport : ces moments où la logique est respectée, mais avec une petite touche d’exceptionnel.
Les enseignements pour les prochains rendez-vous
Maintenant que l’année 2025 se termine sur cette note, on peut déjà commencer à réfléchir à 2026. Kourpluvix va forcément prendre du poids après cette victoire. Sa valeur va grimper, et il devra confirmer sous une charge plus lourde.
Mais quand un cheval montre cette capacité à repousser les attaques et à gérer son effort, on se dit qu’il y a de la marge. Peut-être qu’on le reverra dans des événements plus prestigieux encore, pourquoi pas sur herbe au printemps ?
- Rembrand To Go mérite d’être suivi de près : sa fin de course était impressionnante
- Haza prouve que les gros outsiders peuvent encore payer cher en hiver
- Telcherboline confirme son statut de spécialiste de la PSF normande
- Les chevaux bien placés tactiquement ont souvent l’avantage sur ce parcours
- La génération des 3 ans 2022 réserve encore de belles surprises
Ces éléments-là, je les garde en tête pour les prochaines analyses. Parce que les courses, c’est aussi ça : observer, noter, essayer de comprendre les tendances qui se dessinent.
Deauville en hiver, un écrin particulier
On ne peut pas parler de cette course sans évoquer le cadre. L’hippodrome de La Touques en décembre, c’est spécial. Moins de monde dans les tribunes, une ambiance plus intime, presque familiale. La piste en sable fibré qui permet de courir toute l’année, même quand l’herbe est impraticable ailleurs.
Pour les chevaux, c’est un test exigeant. La PSF demande de la vitesse, mais aussi de l’endurance. Ceux qui tournent bien sur ce tracé des 1 900 mètres ont souvent un profil particulier : de la tenue, une pointe de vitesse, et surtout une bonne aptitude à la surface.
Kourpluvix a coché toutes ces cases avec une facilité déconcertante. C’est peut-être le signe qu’on tient là un cheval capable de briller sur différents profils de pistes à l’avenir.
Le jockey, l’autre héros du jour
On parle beaucoup du cheval, à juste titre, mais n’oublions pas le pilote. Anthony Crastus, avec cette victoire, a signé un beau succès personnel. Son 75e dans un Quinté+, ça commence à faire une jolie collection.
Sa monte a été exemplaire : patient au début, attentif au rythme, puis décisif dans le final. Ce genre de performance ne doit rien au hasard. C’est l’association parfaite entre un cheval en pleine possession de ses moyens et un jockey qui sait lire une course.
Dans les handicaps, où les écarts de valeur sont réduits, ces détails font souvent basculer le résultat. Une longueur d’avance, une encolure, parfois moins. Tout se joue sur des petits riens qui font toute la différence.
Et maintenant, vers 2026
Cette course clôturait l’année 2025 de belle manière. On a eu du suspense, des surprises, une confirmation éclatante. Tout ce qu’on aime dans les courses hippiques.
Pour les parieurs, certains rentrent heureux grâce à Haza, d’autres regrettent peut-être d’avoir laissé de côté le vainqueur. Mais au final, tout le monde se souvient de cette image : Kourpluvix franchissant le poteau en vainqueur, résistante, impérial.
L’année prochaine promet déjà d’être passionnante. De nouveaux 3 ans vont arriver, les 4 ans actuels vont progresser. Et des chevaux comme celui-ci vont continuer à nous faire rêver. Parce que c’est ça, finalement, la beauté de ce sport : chaque course écrit une nouvelle histoire.
En attendant les prochains grands rendez-vous, on peut déjà se dire que 2025 s’est terminée sur une note forte. Un novice qui devient star en un après-midi. Ça n’arrive pas tous les jours, et c’est pour ça qu’on revient toujours.
Alors, quelle course vous a le plus marqué cette année ? Partagez vos souvenirs dans les commentaires, on en discute ensemble. Les courses, c’est aussi cette communauté de passionnés qui rend chaque événement unique.
