Vous êtes-vous déjà retrouvé coincé sur un quai à 6h30 du matin, le café encore chaud dans la main, en réalisant que votre train… n’existe plus ? Moi oui, trop souvent. Et ce mercredi 3 décembre 2025, des dizaines de milliers de Franciliens ont vécu exactement ça sur le RER C. Une simple « prolongation de travaux » qui a transformé la matinée en véritable cauchemar collectif.
Franchement, on commence à être rodés, mais là, c’était du lourd. Plus d’une heure d’interruption totale vers le sud, des gares fantômes, des trains qui disparaissent comme par magie. Allez, je vous raconte tout, minute par minute, parce que c’est presque devenu un sport national de décrypter ces incidents.
Quand une heure de travaux devient un tsunami matinal
Tout commence pourtant comme une journée classique. À 6h00 précises, l’appli annonce déjà la couleur : interruption entre Bibliothèque François-Mitterrand et Saint-Martin-d’Étampes pour « fin de travaux ». Reprise prévue à 7h00. Ok, on serre les dents, c’est habituel.
Mais non. À 6h30, nouveau message : « Aucune circulation possible pour le moment vers le sud ». Là, on sent que ça sent le roussi. Les voyageurs qui étaient déjà dans les rames se retrouvent bloqués, ceux sur les quais comprennent qu’ils vont poireauter longtemps.
Le domino fatal : une voie 1Bis qui pourrit tout
Le cœur du problème ? Un incident sur la voie 1Bis entre Bibliothèque et Choisy-le-Roi. Rien de bien méchant en apparence, mais sur le RER C, tout est interconnecté. Quand une voie lâche, c’est toute la branche sud qui trinque : Dourdan, Saint-Martin-d’Étampes, Massy-Palaiseau… personne n’échappe.
Pire encore : à 7h12, on apprend que Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine et Les Ardoines ne seront plus desservies jusqu’à 8h. Des gares entières rayées de la carte pendant l’heure de pointe. Imaginez le monde qui s’entasse sur les quais, les gens qui courent vers les bus (quand il y en a), ou qui tentent le Uber à 80 €.
« On était entassés comme des sardines, sans info claire. À un moment j’ai cru que j’allais arriver au boulot à midi. »
– Une usagère croisée à Bibliothèque ce matin-là
7h15 : la lumière (faible) au bout du tunnel
Il aura fallu attendre 7h15 pour que le réseau annonce enfin la fin de l’incident. Youpi ? Pas vraiment. « Reprise progressive » signifie en langage SNCF : préparez-vous à encore 45 minutes de joyeusetés. Trains supprimés, missions raccourcies, correspondances impossibles… la totale.
À 7h30, le message est toujours là : « Plusieurs trains impactés, des suppressions et modifications de parcours restent à prévoir ». Traduction : même si ça roule à nouveau, votre train de 7h18 n’existe plus, désolé.
Pourquoi le RER C est-il si fragile ?
On pourrait se dire « c’est un incident isolé ». Sauf que non. Le RER C, c’est un peu le patient chronique des transports franciliens. Une ligne ancienne, des infrastructures saturées, des travaux permanents… et une sensibilité aux incidents digne d’une princesse au petit pois.
- Une seule voie défaillante = toute la branche sud paralysée
- Peu de possibilités de contournement (contrairement au RER A ou B)
- Des travaux quasi permanents pour moderniser une ligne qui date… des années 70-80
- Une fréquentation en explosion avec l’arrivée du télétravail partiel (tout le monde reprend le même jour)
Résultat ? Le moindre grain de sable et c’est la catastrophe. Et quand les travaux prévus finissent plus tard que prévu, c’est jackpot.
Les solutions (ou l’absence de solutions) pour les usagers
Alors, que faire quand votre RER C décide de prendre sa matinée ? Voici les astuces que j’utilise personnellement (et qui sauvent parfois la mise) :
- Regardez l’appli Île-de-France Mobilités dès 5h45 – souvent les alertes tombent avant la SNCF
- Ayez en favoris les lignes de bus de remplacement (même si c’est la jungle)
- Prévoyez systématiquement 45 minutes de marge sur le RER C (oui, c’est triste à dire)
- En dernier recours : le covoiturage d’urgence via les groupes WhatsApp ou Facebook locaux
Mais soyons honnêtes : quand c’est bloqué à Bibliothèque, vos options sont limitées. Le métro 14 est déjà blindé, les bus aussi, et les routes sont des parkings géants.
Et demain ? (Spoiler : ça ne va pas s’arranger)
Le pire, c’est qu’on sait déjà que ça va recommencer. L’été prochain, la ligne sera carrément coupée d’Austerlitz vers l’ouest pendant plus d’un mois. Et d’ici 2032, on nous promet des trains neufs et une nouvelle branche Y… mais en attendant ? On serre les fesses.
J’ai presque envie de dire que c’est devenu un rite initiatique francilien : survivre au RER C un matin d’hiver, c’est un peu comme avoir son bac mention « galères quotidiennes ».
Ce matin, j’ai croisé une dame qui m’a dit : « Vous savez, à force, on ne s’énerve même plus. On accepte. » C’est peut-être ça le plus effrayant. On finit par trouver normal de perdre deux heures par jour dans les transports.
Alors oui, le RER C repartira demain. Oui, on remontera dedans. Mais un jour, peut-être, on aura une ligne qui fonctionne vraiment. En attendant, bon courage à tous ceux qui, comme moi, prendront leur café froid sur un quai glacé en espérant que « cette fois, ça ira ».
Et vous, vous avez vécu cette galère ce matin ? Racontez-moi en commentaire votre pire souvenir RER C, on va se consoler ensemble.
