Vous arrive-t-il parfois de tomber sur un morceau et de vous dire, dès les premières secondes, que ça va cartonner ? Moi, c’est exactement ce qui m’est arrivé avec « Mon bébé ». Le refrain colle direct à la tête, la prod est douce mais percutante, et la voix… cette voix a quelque chose de différent. En quelques jours, tout le monde partageait le lien. Et puis on a appris l’âge du gars : 19 ans. Et puis le contrat avec une des plus grosses artistes françaises du moment. Franchement, c’est le genre d’histoire qu’on adore suivre.
Un parcours qui sent la vraie vie
Originaire de Nemours, en Seine-et-Marne, le jeune homme a grandi loin des projecteurs parisiens. Pas de réseau, pas de piston, juste un micro, un ordinateur et une détermination folle. Il raconte lui-même que tout a vraiment commencé pendant le confinement – comme pour tant d’artistes de cette génération. Enfermé dans sa chambre, il enchaînait les maquettes, postait des extraits sur les réseaux, guettait les réactions.
Et puis un jour, une personnalité très influente de la scène urbaine repère un de ses sons. Les messages privés pleuvent. Les propositions aussi. Mais lui reste prudent. Il refuse même de dévoiler son vrai prénom dans les interviews. « Je veux que les gens se concentrent sur la musique, pas sur ma tête », explique-t-il calmement. Difficile de ne pas respecter ça quand on voit la vitesse à laquelle certains se brûlent les ailes.
Le carton fulgurant de « Mon bébé »
Sorti sans tambour ni trompette, le titre a pourtant tout explosé. Plus de 36 millions de streams en un mois. Le clip frôle les 20 millions de vues. Et surtout : deuxième place du top singles, juste derrière un duo déjà installé. C’est énorme.
Ce qui frappe, c’est la simplicité du morceau. Pas de feat clinquant, pas de marketing agressif. Juste une mélodie entêtante et des paroles qui parlent à tout le monde – ou presque. L’amour, les doutes, les messages non lus à 3h du matin… On s’y retrouve tous un peu, non ? C’est probablement la clé : il parle comme nous, il sonne comme maintenant.
« Mon rythme de vie a changé de fou. Avant je sortais tranquille, maintenant je dois faire gaffe partout où je vais. »
RnBoi, avec son franc-parler habituel
Signé chez la reine Aya Nakamura
Quand on apprend qu’il rejoint le label d’Aya Nakamura, on comprend tout de suite que ce n’est plus un simple buzz passager. Elle ne signe pas n’importe qui. Elle mise sur lui. Et ça change tout. Studios haut de gamme, équipe pro, visibilité internationale… Le gamin de Nemours passe dans une autre dimension.
Mais attention, il ne veut pas devenir « le petit nouveau d’Aya ». Il répète qu’il trace sa propre route. D’ailleurs, il prépare déjà la suite et promet que ça va être encore plus fort. Personnellement, j’ai hâte d’entendre ce qu’il va proposer quand il aura vraiment les moyens de ses ambitions.
Une génération qui impose ses codes
Ce qui est passionnant avec RnBoi, c’est qu’il représente parfaitement cette nouvelle vague. Des artistes qui grandissent avec SoundCloud, qui construisent leur public avant même d’avoir un contrat, qui maîtrisent les algorithmes mieux que certains directeurs artistiques. Ils n’attendent plus qu’on vienne les chercher. Ils imposent.
- Ils mélangent allègrement rap, R&B, afrobeats, parfois jersey ou drill
- Ils parlent d’amour sans filtre, avec les mots d’aujourd’hui
- Ils restent souvent mystérieux, cultivent l’anonymat comme une arme
- Ils explosent à 18-20 ans, pas à 30 après dix ans de galère
Et ça dérange parfois les anciens. On entend déjà les « c’était mieux avant ». Moi je trouve ça rafraîchissant. La musique évolue, c’est normal. Et quand c’est bien fait, il n’y a rien à redire.
Et maintenant ?
La vraie question, c’est la suite. Parce qu’on a vu tellement de jeunes talents brûler la chandelle par les deux bouts. Un tube, deux, puis plus rien. Lui semble conscient du piège. Il prend son temps, refuse certaines propositions télé, choisit ses collaborations.
Il dit vouloir sortir un projet complet début 2026. Pas d’EP vite fait pour surfer sur la vague, non : un vrai album pensé, travaillé. « Je veux que les gens comprennent qui je suis vraiment », lâche-t-il. Et quelque part, même s’il garde son identité secrète, on commence déjà à deviner : un mec sincère, un peu timide dans la vraie vie, mais qui se transforme dès que le micro est allumé.
Franchement, si « Mon bébé » n’est qu’un avant-goût, on n’est pas prêts. Cette génération arrive en force et elle n’a pas l’intention de demander la permission. RnBoi en est la preuve vivante. Et quelque part, ça fait du bien de voir qu’en 2025, un gamin de Nemours peut encore retourner la scène française en quelques semaines, juste avec du talent et un bon morceau.
Alors oui, son rythme de vie a changé de fou. Le nôtre aussi, un peu, depuis qu’on a ce son en boucle. Et quelque part, c’est tout ce qu’on demande à la musique : qu’elle nous retourne la tête, qu’elle nous fasse vibrer, qu’elle nous rappelle qu’à 19 ans tout est encore possible.
Et vous, vous en pensez quoi de ce phénomène ? Le morceau vous reste en tête ou vous passez votre tour ? Dites-moi tout en commentaire, ça m’intéresse vraiment.
