Imaginez-vous sur une piste immaculée, le vent qui siffle aux oreilles, les skis qui mordent la neige dure. Et soudain, après des mois de doute, vous franchissez la ligne d’arrivée en sachant que vous venez de signer quelque chose de grand. C’est un peu ce qu’a vécu Romane Miradoli ce dimanche à Saint-Moritz. À deux mois des Jeux Olympiques d’hiver, la skieuse française a rappelé à tout le monde qu’elle était toujours là, bien là.
Franchement, quand on suit le ski alpin depuis des années, on sait que les podiums français en vitesse ne tombent pas du ciel ces derniers temps. Alors voir une Bleue sur la deuxième marche, ça fait du bien au moral. Et pas n’importe laquelle : Romane, celle qui avait failli raccrocher les skis l’hiver dernier.
Un podium qui tombe à pic avant Milan-Cortina
Le super-G de Saint-Moritz, c’est un peu la classique des classiques en vitesse. Une piste technique, rapide, où chaque centième compte. Ce dimanche, sous un soleil parfait, la Néo-Zélandaise Alice Robinson a pris la victoire avec une maîtrise impressionnante. Mais juste derrière, à seulement huit petits centièmes, c’est bien une Française qui pointe le bout de ses skis.
Romane Miradoli, 31 ans, originaire de Haute-Savoie, a livré une descente propre, audacieuse. Elle a su prendre les risques là où il fallait, profiter des conditions idéales. Résultat : son sixième podium en carrière en Coupe du monde, le premier depuis presque deux ans. Vous vous rendez compte ? Dans un sport où la concurrence est féroce, revenir à ce niveau après une saison compliquée, c’est énorme.
Et le plus beau dans tout ça, c’est le timing. Les Jeux Olympiques de Milan-Cortina approchent à grands pas – du 6 au 22 février 2026. Cette deuxième place arrive comme un signal fort pour l’équipe de France. On sent que quelque chose se réveille en vitesse féminine.
Le classement complet de ce super-G mémorable
Pour bien situer la performance, voici comment s’est jouée la course :
- Alice Robinson (Nouvelle-Zélande) – la grande gagnante du jour, impériale en géant cette saison et maintenant en super-G.
- Romane Miradoli (France) – à 0 »08, une descente pleine d’engagement.
- Sofia Goggia (Italie) – toujours présente sur les podiums vitesse.
- Lindsey Vonn (États-Unis) – la légende de retour à 41 ans.
- Laura Gauché (France) – cinquième, une autre Bleue dans le top 5 !
Deux Françaises dans les cinq premières, ça n’arrive pas tous les week-ends. Laura Gauché confirme aussi sa bonne forme du moment. On commence à voir les contours d’une équipe solide pour les JO.
Romane Miradoli, une résilience exemplaire
Si vous suivez un peu le ski français, vous savez que Romane a traversé des moments compliqués. L’hiver dernier, elle avait été la seule Bleue à monter sur un podium en alpin. Mais derrière les sourires, il y avait des doutes profonds. Elle avait même envisagé d’arrêter la compétition.
Et puis, petit à petit, l’envie est revenue. L’approche des Jeux Olympiques a sans doute joué un rôle. À 31 ans, elle sait que c’est peut-être sa dernière grande chance de briller sur la scène olympique. Ce podium à Saint-Moritz, c’est la récompense d’un travail acharné, d’une préparation mentale retrouvée.
Retrouver le plaisir de glisser, de prendre des risques, c’est ce qui m’a redonné envie de continuer.
– Romane Miradoli (paraphrase d’interviews récentes)
J’ai toujours trouvé que Romane avait ce quelque chose en plus : une glisse naturelle, élégante. Sur la Corviglia, elle semble particulièrement à l’aise. Souvenez-vous, elle avait déjà fait sixième et quinzième lors des descentes du week-end. La forme monte au bon moment.
Saint-Moritz, un week-end riche en enseignements
Ce week-end suisse n’a pas été que l’affaire de Romane. Il y a eu d’autres moments forts. Le retour en vitesse d’une certaine championne aux 104 victoires en Coupe du monde, par exemple. Après sa grave chute l’an dernier, elle était de retour avec le dossard 31. Elle a tenu jusqu’à l’avant-dernière porte avant de manquer une trajectoire. Prometteur quand même pour la suite.
Il y a aussi eu Lindsey Vonn, 41 ans, qui continue son incroyable comeback. Quatrième place, juste devant Laura Gauché. On se demande parfois si ces légendes vont un jour ralentir.
Et puis, il y a eu ce saut raboté en urgence après les reconnaissances, la chute d’une jeune Allemande la veille. Tout ça pour rappeler que la vitesse reste un sport dangereux, où le moindre détail compte.
Les perspectives pour les JO de Milan-Cortina
Maintenant, la grande question : est-ce que cette performance annonce une médaille olympique ? Difficile à dire, mais les signaux sont encourageants. Le super-G olympique se disputera sur une piste italienne que les skieuses commencent à connaître.
Romane a déjà montré par le passé qu’elle pouvait briller sur des grands événements. Son expérience sera un atout précieux. Et avec Laura Gauché qui monte en puissance, l’équipe de France pourrait créer la surprise par équipes ou individuellement.
Ce qui est sûr, c’est que ce podium redonne confiance à tout le groupe. Dans un sport individuel, l’émulation collective joue beaucoup. Quand une skieuse montre la voie, les autres suivent souvent.
- Une préparation physique au top
- Un mental retrouvé après les doutes
- Des conditions de neige qui pourraient ressembler à celles des JO
- Une concurrence féroce mais pas insurmontable
- Deux mois pour affiner les derniers détails
Tous les ingrédients sont là pour rêver un peu.
Le ski français féminin en vitesse : un renouveau ?
On l’attendait depuis longtemps, ce retour au premier plan des Françaises en vitesse. Pendant des années, on a plutôt brillé en technique ou en slalom. Mais là, avec Romane, Laura, et d’autres jeunes qui poussent derrière, on sent un vent nouveau.
Ce n’est pas un hasard si les résultats arrivent maintenant. Le staff technique a beaucoup travaillé sur la préparation spécifique vitesse. Les stages, le matériel, la prise de risques en entraînement. Tout ça commence à payer.
Et puis, il y a cette génération de trentenaires qui refuse de lâcher. Romane à 31 ans, d’autres autour. Elles connaissent leur corps, leurs limites, et savent gérer la pression des grands rendez-vous.
Pourquoi ce podium fait autant plaisir
Personnellement, ce qui me touche dans cette performance, c’est l’aspect humain. Romane aurait pu arrêter, choisir une vie plus tranquille. Mais non, elle a choisi de continuer à se battre, à s’entraîner dur, à affronter les doutes.
Dans le sport de haut niveau, on voit souvent les victoires éclatantes. Mais derrière, il y a des milliers d’heures de travail, de sacrifices. Ce podium, c’est la récompense de tout ça. Et ça rappelle pourquoi on aime tant le ski alpin : pour ces histoires de résilience, de passion pure.
Alors oui, il reste du chemin avant les JO. Il y aura d’autres courses, d’autres week-ends compliqués peut-être. Mais ce dimanche à Saint-Moritz a montré que tout est possible. Que la France peut encore rêver de médailles en vitesse.
Et vous, vous y croyez à une médaille française en super-G à Milan-Cortina ? Moi, après ce week-end, je commence sérieusement à y penser. Le ski français a peut-être trouvé son nouveau souffle juste au bon moment.
En attendant les prochaines épreuves, une chose est sûre : Romane Miradoli nous a offert un beau moment de ski. Du vrai, du pur. Celui qui fait vibrer et qui donne envie de chausser les skis, même quand on est simplement devant sa télé.
La saison est encore longue, mais ce podium restera comme un tournant. Un de ces moments où on sent que quelque chose de spécial est en train de se préparer pour février 2026.
