Imaginez la scène : vous êtes le troisième meilleur buteur de l’histoire d’un club légendaire, vous venez de prolonger pour rester fidèle malgré des offres folles venues du désert, et d’un coup… on vous colle sur le banc trois matchs d’affilée sans même vous faire entrer. C’est exactement ce qui arrive à Mohamed Salah en ce moment à Liverpool. Et l’Égyptien, d’ordinaire si calme et classe, a craqué. Franchement, on ne l’avait jamais vu comme ça.
Une sortie médiatique qui fait l’effet d’une bombe
Après le nul frustrant 3-3 à Leeds, Salah s’est présenté en zone mixte et a balancé des phrases qu’on n’efface pas facilement. « J’ai l’impression que le club m’a jeté en pâture », a-t-il lâché, le regard noir. Trois matchs sans être titulaire, et cette fois même pas une minute jouée. Pour un joueur habitué à tout casser depuis 2017, c’est violent.
« J’ai reçu beaucoup de promesses cet été, et là, ça fait trois matchs que je suis sur le banc. Je ne peux pas dire qu’ils ont tenu leurs promesses. »
Mohamed Salah, en zone mixte
Et il n’a pas arrêté là. Il a même glissé qu’il viendra dire au revoir aux supporters avant la CAN… parce qu’il ne sait pas s’il reviendra. Autrement dit : la porte est grande ouverte pour un départ dès janvier. À 33 ans bientôt, le Pharaon semble prêt à tourner la page si on continue à le traiter comme un joueur lambda.
Un statut d’intouchable qui s’effrite brutalement
Rappelons les chiffres, parce qu’ils parlent d’eux-mêmes : 250 buts en 420 matchs sous le maillot rouge. C’est énorme. Seuls Ian Rush et Roger Hunt font mieux dans l’histoire du club. Pourtant, cette saison, quelque chose a clairement changé. Arne Slot, le successeur de Klopp, semble vouloir poser sa patte, et Salah en fait les frais.
Est-ce une question de forme ? Franchement, non. L’Égyptien reste ultra décisif quand il joue. Est-ce tactique ? Peut-être. Mais laisser votre meilleur attaquant sur le banc trois fois de suite, dont une sans le faire entrer, ça ressemble plus à un message qu’à une simple rotation.
Salah l’a dit sans filtre :
« Tout d’un coup, nous n’avons plus aucune relation avec l’entraîneur. Quelqu’un ne veut pas de moi dans le club. »
Quand on entend ça, on se dit que ça va bien au-delà d’un simple choix sportif. Il y a de l’humain, du ressenti, et visiblement beaucoup de frustration accumulée.
Un été agité qui laisse des traces
Remontons un peu le temps. L’été dernier, Liverpool a vécu un mercato complètement dingue. Des arrivées, des départs, et surtout le drame terrible avec Diogo Jota. Ce décès accidentel a secoué tout le vestiaire, le staff, les supporters. Forcément, ça laisse des cicatrices.
–>En parallèle, Salah résistait à des offres hallucinantes d’Arabie saoudite pour rester fidèle aux Reds. Il signe même une prolongation en avril, preuve d’amour totale. Et là, quelques mois plus tard, on le met au placard ? Difficile de ne pas y voir une forme d’ingratitude.
Le timing est d’ailleurs cruel : il s’apprête à partir quinze jours à la CAN avec l’Égypte. Quand il reviendra, on sera déjà en février. Si d’ici là rien n’a bougé dans le bon sens, on imagine mal comment la situation pourrait se décrisper.
Liverpool 8e : la crise sportive n’arrange rien
Et puis il y a le classement. Huitièmes de Premier League mi-saison, c’est tout simplement indigne pour un club du calibre de Liverpool. Les supporters commencent à grincer des dents, et la direction est sous pression maximale.
- Des résultats en dent de scie
- Un effectif bouleversé
- Un coach qui doit imposer sa patte dans l’urgence
- Et maintenant une star qui pète un câble publiquement
Autant dire que l’ambiance à Melwood (ou plutôt à Kirkby maintenant) doit être électrique. On a connu Anfield plus joyeux.
Départ cet hiver : scénario crédible ou coup de bluff ?
Maintenant la grande question : va-t-il vraiment partir en janvier ? Honnêtement, c’est compliqué à imaginer pour plusieurs raisons.
D’abord parce que Liverpool n’a pas de remplaçant crédible à son poste. Ensuite parce que vendre votre icône absolue en plein milieu de saison, alors que vous êtes déjà dans le dur, ça ressemblerait à un suicide sportif. Enfin parce que les clubs capables de s’aligner sur son salaire et sur l’indemnité (même à 33 ans il vaut encore une fortune) ne courent pas les rues.
Mais… on a déjà vu des divorces brutaux dans le foot. Quand la confiance est rompue, il n’y a plus grand-chose à faire. Et Salah a l’air d’avoir atteint son point de non-retour.
Les destinations possibles si ça tourne au vinaigre
Si jamais la situation devenait irréparable, où pourrait-il rebondir ?
- Le PSG, toujours à l’affût d’une star pour remplacer ou accompagner le nouveau projet
- L’Arabie saoudite, qui n’a jamais lâché l’affaire et peut proposer des chiffres totalement fous
- Un retour surprise en Serie A (la Roma l’adore encore)
- Ou même, pourquoi pas, un challenge MLS pour terminer en beauté
Franchement, tout est ouvert. Et c’est ça qui rend cette histoire complètement folle.
Ce que ça dit du football moderne
Au-delà du cas Salah, cette affaire met en lumière quelque chose de plus profond. Dans le foot d’aujourd’hui, même les légendes vivantes ne sont plus à l’abri. Un entraîneur arrive, veut marquer son territoire, et parfois il n’hésite pas à toucher aux intouchables.
On l’a vu avec Messi au PSG, avec Ronaldo à United, et maintenant avec Salah. La fidélité, les services rendus, les records… tout ça pèse parfois moins lourd qu’un schéma tactique ou qu’une envie de pouvoir. C’est dur, mais c’est la réalité.
Et pourtant, quand je repense à tout ce que Mo Salah a apporté à ce club – les titres, les come-backs légendaires, les buts décisifs en finale de Ligue des Champions –, j’ai du mal à croire qu’on en soit là. Liverpool sans Salah, ça ferait bizarre. Très bizarre.
Et maintenant ?
Le prochain match contre Brighton, le dernier avant la trêve et la CAN, va être scruté comme jamais. Est-ce que Slot va remettre Salah titulaire pour calmer le jeu ? Est-ce que l’Égyptien va retrouver le sourire ? Ou est-ce qu’on assistera à un au revoir déguisé sous les applaudissements d’Anfield ?
Une chose est sûre : cette histoire est loin d’être terminée. Et quelque part, même si ça fait mal de voir une idylle se fissurer comme ça, c’est aussi ce qui rend le foot si passionnant. Parce que derrière les millions et les projecteurs, il reste des hommes, des ego, des fiertés.
Alors oui, Mohamed Salah a peut-être raison de se sentir trahi. Mais Liverpool a peut-être aussi ses raisons. L’avenir nous dira qui avait tort ou raison. En attendant, on va suivre ça de très très près. Parce que quand King Mo parle, le monde du foot écoute.
Et vous, vous en pensez quoi ? Salah a-t-il raison de monter au créneau ou devrait-il faire profil bas ? Dites-le moi en commentaire, ça m’intéresse vraiment.
