Vous est-il déjà arrivé de vivre un moment si intense que, plusieurs jours après, vous avez encore le cœur qui bat trop fort ? C’est exactement ce que ressent Santa en ce moment. La marraine du Téléthon 2025 n’a pas encore « redescendu », comme elle le dit elle-même avec ce sourire un peu tremblant qui la caractérise.
83,5 millions d’euros. Laissez ce chiffre vous imprégner deux secondes. Ce n’est pas qu’une somme, c’est une claque d’espoir monumental que les Français ont donnée à la recherche contre les maladies rares. Et au milieu de cette tempête d’émotions, il y avait elle. Toute seule pendant trente heures à porter l’événement sur ses épaules avec une énergie qui semblait infinie.
Quand une promesse folle devient réalité
Tout avait commencé par une blague, ou presque. Un matin, en direct dans une émission matinale, Santa lance, avec ce petit air malicieux qu’on lui connaît : « Si on atteint les 20 millions, je saute de la tour Eiffel. » Tout le monde rit. On se dit que c’est une façon comme une autre d’animer le direct.
Sauf que les Français, quand ils sentent qu’on croit en eux, ils répondent présent. Vingt millions ? Dépassés en quelques heures. Trente ? Quarante ? Le compteur s’emballe. Et Santa réalise que sa promesse un peu folle va devoir être tenue.
« J’ai commencé à paniquer intérieurement vers 18 millions. Je me suis dit : mais qu’est-ce que j’ai fait ? »
Et pourtant, elle l’a fait. En tyrolienne, depuis le premier étage de la Dame de fer, sous les yeux ébahis des équipes et des milliers de personnes qui suivaient le direct. Un moment devenu instantanément iconique. Parce qu’au-delà du stunt, il y avait cette symbolique forte : se jeter dans le vide pour ceux qui n’ont pas le choix de vivre avec la maladie.
Trente heures sans dormir : l’envers du décor
Trente heures de direct, ça ne s’improvise pas. Ça veut dire presque deux jours entiers sans vraie pause, à enchaîner les plateaux, les appels, les témoignages, les larmes, les rires aussi. Santa a tout donné. Voix parfois cassée, yeux rougis, mais toujours ce sourire qui refuse de baisser les bras.
Entre deux passages, elle grignotait un bout de sandwich dans un couloir, répondait à des messages de familles touchées par la maladie, envoyait des voix pour encourager les bénévoles au téléphone. Une vraie pile électrique au service d’une cause qui lui tient visiblement à cœur depuis longtemps.
- Des appels qui duraient parfois vingt minutes avec des parents en pleurs
- Des enfants qui lui chantaient « Popcorn salé » au téléphone pour la remercier
- Des messages de soignants qui disaient « grâce à vous, on va pouvoir continuer nos recherches »
À un moment, vers 4 heures du matin, elle a craqué. Pas de fatigue, non. D’émotion pure. En écoutant le témoignage d’une maman dont le fils venait d’avoir une greffe financée en partie grâce aux éditions précédentes. Santa a pleuré en direct. Et des millions de téléspectateurs avec elle.
Le don qui a fait basculer la soirée
Et puis il y a eu ce moment précis où tout a basculé. Vers la fin du marathon, alors que le compteur stagnait un peu, Santa a pris le micro et a annoncé calmement : « Moi aussi, je participe. Je verse 99 999 euros. » Silence dans le studio. Puis une explosion d’applaudissements.
Ce n’était pas prévu. Ce n’était pas écrit dans le scénario. C’était un geste spontané, venu du cœur. Et ce geste a déclenché une vague. Comme si les Français attendaient qu’on leur montre que même les artistes, ceux qu’on imagine parfois dans une bulle, sont prêts à mettre la main à la poche sans calcul.
« Je gagne bien ma vie avec la musique en ce moment. Si je ne donne pas maintenant, alors quand ? »
Santa, encore émue en repensant à ce moment
En quelques minutes, les standards ont été saturés. Les promesses de dons ont explosé. Le compteur a repris sa folle ascension jusqu’à cette barre symbolique des 83,5 millions.
Pourquoi ce Téléthon-là était différent
Il y a eu un avant et un après ce week-end de décembre 2025. D’abord parce que la collecte a progressé par rapport à l’an dernier – et ce n’est pas rien dans un contexte où beaucoup de Français serrent la ceinture.
Mais surtout parce qu’il y a eu une forme de communion rare. Les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos de familles qui appelaient ensemble, de classes d’école qui organisaient des tombolas en direct, de pompiers qui dansaient sur « Popcorn salé » pour faire grimper les dons.
J’ai rarement vu une telle union autour d’une cause. Même les habituels cyniques ont lâché prise. Parce qu’on ne peut pas rester insensible face à ces enfants qui luttent, à ces parents qui se battent chaque jour, et à cette artiste qui a mis toute son énergie, sa notoriété, son argent, pour que la recherche avance.
Santa, plus qu’une marraine : une révélation
On connaissait la Santa des tubes légers, de la voix cristalline et des refrains qui restent en tête. On découvre aujourd’hui une femme profondément humaine, capable de porter une cause nationale avec une sincérité désarmante.
Elle aurait pu se contenter d’apparaître deux heures, de chanter une chanson et de repartir. Elle a choisi de vivre l’événement de l’intérieur, jusqu’à l’épuisement. Et ça change tout.
Ses proches racontent qu’elle n’a presque pas dormi depuis la fin du direct. Qu’elle relit encore les milliers de messages reçus. Qu’elle pleure en écoutant les remerciements des familles. Qu’elle n’arrive toujours pas à réaliser l’ampleur de ce qui s’est passé.
« J’ai du mal à redescendre. C’est comme si j’avais vécu quelque chose de plus grand que moi. »
Et nous, en tant que spectateurs, on a vécu quelque chose de grand aussi. La preuve que quand on croit aux gens, ils sont capables de se surpasser. La preuve que la générosité n’est pas morte. Et que parfois, une seule personne, avec sa voix et son cœur, peut déclencher une vague d’espoir qui change tout.
Le 36 37 reste ouvert encore quelques jours. Si vous avez hésité, c’est peut-être le moment. Parce que derrière les chiffres, il y a des vies. Et parce que Santa nous a montré qu’on est tous capables, à notre échelle, de faire la différence.
Merci à elle. Vraiment.
