Il y a des joueurs qui, même à près de 40 ans, continuent de faire parler la planète foot. Sergio Ramos en fait clairement partie. Quand on a vu les images de lui, micro à la main, confirmer après la défaite contre Toluca que c’était bel et bien son dernier match sous le maillot de Monterrey, on a tous eu un petit pincement au cœur… et en même temps une excitation folle : mais qu’est-ce qu’il va faire maintenant ?
Parce qu’avouons-le, voir Ramos au Mexique, c’était déjà une sacrée surprise. Le mec a gagné quatre Ligues des champions, un Mondial, deux Euros… et il choisit les Rayados en février 2025. Beaucoup pensaient à une pré-retraite dorée. Raté. Le bonhomme a joué 27 matchs, claqué 6 buts (pour un défenseur central, c’est du délire) et montré qu’il avait encore du feu dans les jambes.
Une aventure mexicaine qui s’achève plus tôt que prévu
Arrivé libre après son passage au PSG, Ramos signait pour une durée courte, jusqu’à décembre 2025. L’idée ? Découvrir un nouveau championnat, garder le rythme, et pourquoi pas viser une dernière Coupe du monde des clubs mémorable. Résultat : élimination en demi-finale du tournoi Apertura et départ acté.
« Oui, c’est mon dernier match »
Sergio Ramos, au micro après Toluca – Monterrey
Pas de larmes, pas de discours larmoyant. Ramos, c’est la classe froide. Il a simplement confirmé ce que tout le monde pressentait depuis plusieurs semaines. Son contrat expire, il ne sera pas prolongé. Point final.
Pourquoi partir si vite ?
Plusieurs raisons circulent. D’abord, le niveau physique. À 39 ans (bientôt 40 en mars 2026), chaque mois compte. Rester six mois de plus au Mexique, avec les voyages, le climat, la pression moindre, c’était risquer de perdre le tranchant nécessaire pour un éventuel retour en Europe.
Ensuite, l’ambition. Ramos n’a jamais été du genre à se contenter du confort. Il l’a répété mille fois : tant qu’il se sent compétitif, il continue. Et clairement, il se sent encore très compétitif.
- 27 matchs joués en 10 mois
- 6 buts marqués (record pour un défenseur à Monterrey)
- Capitaine régulier malgré son arrivée récente
- Titulaire indiscutable jusqu’à la dernière minute
Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. On n’est pas face à un joueur en fin de parcours qui vient toucher un dernier gros chèque. On est face à un compétiteur qui a encore faim.
L’hypothèse AC Milan prend de l’épaisseur
Depuis quelques semaines, une rumeur revient avec insistance : l’AC Milan. Oui, le grand Milan, sept fois vainqueur de la Ligue des champions, qui cherche un patron derrière. Le club rossonero a perdu un peu de sa solidité défensive ces derniers mois et cherche un leader expérimenté capable d’encadrer les jeunes comme Thiaw ou Tomori.
Et là, franchement, Ramos colle parfaitement au profil. Charisma XXL, expérience des grands rendez-vous, lecture du jeu hors norme, et surtout cette capacité à transformer une défense en muraille quand il est en forme.
Le timing est parfait aussi : contrat libre en janvier 2026, salaire négociable (Milan n’a pas les moyens fous du PSG ou de l’Arabie), et un projet ambitieux sous la direction de Fonseca qui veut remettre le club au sommet en Europe.
Et la Coupe du monde 2026 dans tout ça ?
Officiellement, Sergio Ramos a pris sa retraite internationale en février 2023. Lettre touchante sur les réseaux, merci à la Roja, rideau. Mais… on connaît le personnage. Quand Luis de la Fuente a repris la sélection et remporté l’Euro 2024, puis la Ligue des nations, beaucoup ont commencé à rêver d’un retour du patron.
À 40 ans en 2026, ce serait historique. Aucun joueur de champ n’a porté le maillot espagnol à cet âge-là lors d’un Mondial. Et avec le format élargi à 48 équipes, l’Espagne aura besoin d’expérience. Imaginez un axe Carvajal – Le Normand – Ramos – Cucurella. Ça sent la solidité à l’ancienne.
Pour l’instant, De la Fuente reste évasif : « Sergio sait que la porte n’est jamais complètement fermée pour les légendes ». Traduction : s’il joue à haut niveau en club jusqu’en mai 2026, tout est possible.
Retour à Séville, l’option romantique
Et si le cœur parlait plus fort que tout ? Séville, son club formateur, où il a tout gagné avant de rejoindre Madrid en 2005. Le président Del Nido ne s’en cache pas : il rêve de ramener « son enfant prodigue » pour une dernière danse au Sánchez-Pizjuán.
Financièrement, c’est compliqué. Le FC Séville n’a plus les moyens de ses folies passées. Mais symboliquement ? Ce serait énorme. Ramos qui revient finir là où tout a commencé, avec le brassard, devant le public qui l’a vu naître. J’en ai des frissons rien que d’y penser.
Les autres pistes possibles (ou pas)
- MLS ? Los Angeles, Miami… ça sent la pré-retraite. Pas le style Ramos.
- Arabie saoudite ? Offre folle financièrement, mais il a déjà refusé plusieurs fois.
- Turquie (Galatasaray, Fenerbahçe) ? Championnat physique, public chaud, mais niveau européen limité.
- Portugal (Porto, Benfica) ? Pourquoi pas, mais moins médiatique.
Non, clairement, si Ramos revient en Europe, ce sera dans un gros club avec des ambitions immédiates. Milan, peut-être Naples, pourquoi pas un retour surprise au Real si Ancelotti pousse… tout reste ouvert.
Ce que ce départ nous dit sur le foot moderne
Au-delà de Ramos, cette histoire est fascinante. On parle d’un mec qui, à 39 ans, refuse la facilité. Qui préfère l’incertitude d’un retour en Europe, avec la pression, les critiques, la concurrence, plutôt que de rester tranquille à toucher un salaire confortable au Mexique.
C’est rare. Très rare. La plupart des légendes de sa génération (Piqué, Thiago Silva, Chiellini…) ont choisi des destinations plus calmes à ce stade. Lui, non. Lui, il veut encore se battre. Et ça, franchement, ça force le respect.
Le foot change. Les carrières s’allongent, les joueurs prennent soin de leur corps comme jamais. Ronaldo à 40 ans, Modrić à 40 ans, Pepe à 41 ans… Ramos s’inscrit dans cette lignée. Celle des dinosaures magnifiques qui refusent de disparaître.
Alors oui, l’aventure mexicaine s’arrête là. Mais quelque chose me dit que l’histoire de Sergio Ramos est loin d’être terminée. Janvier 2026 approche. Le mercato d’hiver va être chaud. Et quelque part, un grand club européen va récupérer un guerrier qui n’a rien perdu de sa flamme.
Et nous, on sera là pour regarder ça. Parce que des joueurs comme lui, il n’en naît qu’un tous les vingt ans.
À bientôt sur les pelouses européennes, Capitaine.
