Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, certains samedis matin, les chemins de halage et les parcs ressemblent à des autoroutes de baskets ? Moi oui. Et franchement, en découvrant le dernier rapport annuel des grandes plateformes de suivi sportif, j’ai compris que je n’étais pas seul à avoir ce sentiment. L’année 2025 vient de livrer son verdict : on bouge plus, on bouge mieux, et surtout… on bouge différemment.
Ce que 2025 nous dit vraiment sur nos baskets
Chaque fin d’année amène son lot de bilans. Mais celui-ci est particulier. Il ne vient pas d’un cabinet d’études payé une fortune, non. Il est construit à partir de milliards de kilomètres parcourus, de millions d’heures d’effort et de près de 14 milliards de petits pouces levés virtuels. Autant dire que les chiffres parlent vrai.
Le running, ce roi qu’on ne détrône pas
Allez, avouons-le : on le savait tous un peu. La course à pied reste l’activité numéro 1 des sportifs connectés. Devant le vélo, devant la marche rapide, devant tout. Ce qui m’a surpris, en revanche, c’est la marge. Elle est énorme.
Ce qui change vraiment ? L’explosion des inscriptions aux courses officielles. Les dossards se sont arrachés comme jamais, particulièrement chez les moins de 30 ans. +33 % sur marathon, +39 % sur 10 km pour la génération Z. Oui, vous avez bien lu. Ceux qu’on accuse de passer leur vie sur TikTok sont aussi ceux qui se lèvent à 6 h du matin pour aller chercher un chrono.
« Les coureurs qui font leur sortie longue le samedi sont ceux qui respectent le mieux leur plan. Ceux qui tentent le mercredi… échouent souvent. »
Rapport annuel 2025
Le sportif du dimanche ? Un mythe en train de s’effacer. Place au sportif du samedi. Plus discipliné, plus constant, moins victime du « j’ai trop mangé hier soir, je remets à demain ». Personnellement, je trouve ça plutôt rassurant. Le week-end commence à sentir bon l’effort plutôt que la grasse matinée infinie.
La Gen Z envahit les salles de muscu (et c’est tant mieux)
Autre révélation qui m’a fait sourire : la génération Z a décidé que la musculation, c’était cool. 61 % avouent pratiquer pour l’esthétique – soyons honnêtes, on l’a tous fait un jour – mais surtout, les femmes sont 21 % plus nombreuses que les hommes à tracker leurs séances de force.
Finies les salles remplies uniquement de mecs qui poussent des grognements douteux. Aujourd’hui, les filles prennent leurs marques, chargent les barres et n’ont plus peur de publier leurs PR (personal record, pour les non-initiés). Franchement, je trouve ça génial. Le sport de force sort enfin de ses clichés.
- Objectif esthétique ? Oui, et alors ?
- Santé osseuse, posture, confiance en soi : les bénéfices sont immenses
- Les femmes leaders du mouvement : un renversement qu’on n’attendait plus
On préfère s’acheter des chaussures… plutôt qu’un resto en amoureux
Accrochez-vous, celle-là est savoureuse. Quand on demande aux sportifs connectés ce qu’ils préfèrent dépenser leur argent, la réponse est claire : 64 % choisissent l’équipement sportif avant un dîner romantique.
Et attention, l’écart est encore plus marqué chez la Gen Z : ils sont 39 % de plus que la génération précédente à utiliser le sport comme vecteur de rencontres. Autrement dit ? Les clubs de running et les groupes de crossfit remplacent doucement les applis de dating. J’ai presque envie de dire : enfin une bonne nouvelle.
D’ailleurs, les clubs sportifs en ligne ont purement et simplement quadruplé en un an. On ne court plus tout seul avec ses écouteurs. On court ensemble, on se motive, on organise des sorties, on finit parfois par prendre un café. Le sport redevient social. Et ça, ça fait un bien fou.
Le budget sport ? En hausse, et on assume
Près d’un tiers des sportifs prévoient d’augmenter leurs dépenses l’année prochaine. Chaussures carbone, montres dernier cri, abonnements premium, tenues techniques… on ne lésine plus.
Est-ce un effet post-pandémie ? Une prise de conscience collective que la santé n’a pas de prix ? Peut-être un peu des deux. En tout cas, le message est clair : investir dans son corps n’est plus vu comme un luxe, mais comme une priorité.
L’IA comme coach : ça vient (et plus vite qu’on ne le pense)
Petit scoop dans le scoop : de plus en plus de sportifs se disent prêts à laisser une intelligence artificielle construire leurs plans d’entraînement. On n’est plus dans la science-fiction. Les algorithmes analysent déjà nos allures, notre fatigue, notre sommeil. Bientôt, ils nous diront exactement quoi faire, quand, et à quelle intensité.
Effrayant ? Peut-être un peu. Fascinant ? Carrément. Personnellement, je suis curieux de voir jusqu’où ça ira. Tant que l’IA ne m’oblige pas à faire des fractionnés sous la pluie un mardi soir, on devrait s’entendre.
Où court-on le plus en France ? Surprise (ou pas)
En termes de pas quotidiens (marche, randonnée, course), le podium est 100 % alpin :
- Haute-Savoie – 7 989 pas/jour
- Savoie – 7 974 pas
- Hautes-Alpes – 7 972 pas
À Paris ? On reste fidèles aux quais de Seine, du Quai d’Orsay à Anatole France. C’est beau, c’est plat, c’est instagrammable. Que demande le peuple ?
Et maintenant ?
Ce rapport ne se contente pas de dresser un état des lieux. Il dessine une vraie évolution sociétale. Le sport n’est plus une parenthèse dans nos vies ultra-connectées. Il en est devenu le centre de gravité. On court pour évacuer le stress, on soulève des poids pour se sentir forts, on rejoint des groupes pour ne plus être seuls.
Et quelque part, c’est plutôt une bonne nouvelle. Dans un monde qui va vite, trop vite, reprendre le contrôle de son corps reste l’une des plus belles formes de liberté.
Alors, on se donne rendez-vous samedi matin ?
PS : Si vous aussi vous avez troqué vos soirées Tinder contre des sorties running, dites-le moi en commentaire. J’ai comme l’impression qu’on est de plus en plus nombreux…
