Vous est-il déjà arrivé de retenir votre souffle pendant cinq bonnes minutes devant un match de foot ? Moi, hier soir, oui. Et je n’étais même pas au stade. L’Olympique de Marseille est allé chercher trois points énormes à Bruxelles contre l’Union Saint-Gilloise, 3-2, dans un scénario complètement dingue où le VAR a joué les sauveurs… ou les bourreaux, selon le camp dans lequel on se place.
Franchement, quand on a vu les Phocéens mener 3-1 à vingt minutes de la fin, on se disait que la soirée allait être tranquille. Et puis non. Le football, ce sport magnifique et cruel, nous a offert une fin de match à couper le souffle.
Une soirée qui a basculé en quelques instants
Tout avait pourtant bien commencé pour les hommes de Roberto De Zerbi. Domination assez nette, deux buts superbes signés Paixao et Greenwood – ce dernier continue d’ailleurs sur sa lancée impressionnante – et un troisième qui mettait l’OM à l’abri. Du moins, c’est ce qu’on croyait.
Puis arrive la 71e minute. Anan Khalaili, le jeune attaquant israélien de l’Union, plante son deuxième but de la soirée et remet tout le stade en fusion. Les Bruxellois sentent le coup jouable. Et là, ça devient irrespirable.
Le premier coup de théâtre : le talon de Mac Allister
78e minute. Boufal, ancien de la maison marseillaise d’ailleurs, adresse un ballon dans le dos de la défense. Kevin Mac Allister, le frère de vous-savez-qui, surgit et pousse le ballon au fond. Le stade explose. 3-3. Enfin… non.
L’arbitre lève le drapeau. VAR. On attend. On attend encore. Et puis l’image arrive : une ligne rouge, un talon qui dépasse d’à peine quelques millimètres. Quelques millimètres ! J’ai regardé la photo dix fois, je ne suis toujours pas sûr de voir le hors-jeu à l’œil nu. Mais la technologie, elle, a tranché.
« C’est cruel, vraiment cruel. On parle de millimètres dans un sport de contact où les joueurs courent à 30 km/h… »
a confié un observateur neutre après le match
Cruel, le mot est lâché. L’Union avait repris l’ascendant psychologique, le momentum était belge, et paf, le VAR remet Marseille dans le match.
La 90e : Promise David croit au miracle
Vous pensez que c’est fini ? Pas du tout. 90e minute. Contre-attaque éclair de l’Union. Promise David, le Canadien, file au but, ajuste le gardien et marque. Cette fois, c’est sûr, 3-3. Le banc bruxellois est déjà sur la pelouse.
Mais encore une fois, le drapeau se lève. VAR, encore. Et là, la marge est un peu plus visible – le torse légèrement avancé – mais le sentiment d’injustice reste le reste tout autant. Deux buts refusés en douze minutes. Deux décisions millimétrées. Deux coups de massue pour l’Union.
Moi, je me suis surpris à avoir presque de la peine pour eux. Parce que sur l’ensemble du match, surtout en seconde période, ils ont mis une pression folle. Ils auraient mérité au moins le match nul.
Le VAR, cet arbitre qu’on aime détester
Alors bien sûr, les règles sont les règles. Le hors-jeu semi-automatique est là pour éviter les erreurs humaines. Et techniquement, les deux buts étaient hors-jeu. Point.
Mais on touche là à la grande question qui agite le foot depuis quelques années : jusqu’où la technologie doit-elle aller ? Quand on annule un but pour un talon de trois millimètres, est-ce qu’on est encore dans l’esprit du jeu ? Personnellement, j’ai du mal. Le football, c’est aussi l’erreur, le doute, la part d’humain.
- Un hors-jeu d’un demi-mollet à la 78e dans un match ultra engagé
- Un autre à la 90e quand tout le stade pousse
- Résultat : trois points qui changent tout pour l’OM dans la course à la qualification directe
C’est violent. C’est le foot moderne.
Ce que cette victoire change pour Marseille
Parce qu’au-delà du débat sur le VAR, il faut quand même souligner l’essentiel : l’OM prend trois points énormes. Avec cette victoire, les Marseillais se replacent superbement dans leur groupe de Ligue des Champions et peuvent commencer à rêver sérieusement d’une qualification directe pour les huitièmes.
Greenwood marche sur l’eau en ce moment, Paixao confirme qu’il est une vraie pépite, et même si la défense a tremblé, elle a tenu. De Zerbi, avec son costume impeccable et son air toujours un peu détaché, doit savourer intérieurement. Son projet prend forme, match après match.
Et puis il y a ce petit supplément d’âme qu’on commence à revoir du côté de Marseille. Cette capacité à aller chercher des résultats même quand ça joue moins bien. Hier, c’était moche par moments, mais c’était gagnant. Et en Ligue des Champions, c’est tout ce qui compte.
Et l’Union dans tout ça ?
On aurait tort de résumer cette soirée à la seule polémique VAR. L’Union Saint-Gilloise a montré un visage incroyable. Ce club, qui joue dans un stade de 8 000 places à peine, continue de faire trembler les gros en Europe. Leur pressing, leur intensité, leur envie : c’était du haut niveau.
Ils repartent avec zéro point, mais la tête haute. Et quelque part, cette défaite cruelle pourrait les galvaniser pour la suite. Parce qu’ils ont prouvé qu’ils avaient le niveau.
Alors oui, l’OM a gagné. Oui, le VAR a parlé. Mais cette soirée laisse un goût bizarre. Celui d’un football qui gagne en précision ce qu’il perd parfois en émotion. Hier, Marseille a été sauvé par quelques millimètres. Demain, ça pourrait être l’inverse.
Et vous, vous en pensez quoi ? Le VAR va trop loin ou il fait simplement respecter les règles ? Dites-le moi en commentaire, j’ai vraiment envie de connaître votre avis sur ce match complètement fou.
En attendant, l’OM continue sa route en Europe. Et franchement, on prend.
