Imaginez la scène : vous êtes à Bruxelles, il fait un froid de canard, et au bout de cinq petites minutes votre équipe est déjà menée. C’est exactement ce qui est arrivé aux supporters marseillais ce mardi soir au stade Joseph Marien. Un but magnifique, presque insolent, et l’OM se retrouve dos au mur dès l’entame. Et pourtant… trente-cinq minutes plus tard, ce sont bien les Olympiens qui rentrent aux vestiaires avec l’avantage. Incroyable retournement de situation.
Quand tout bascule en une mi-temps
Franchement, je ne sais pas vous, mais moi je n’avais pas vu venir une réaction aussi rapide et aussi tranchante. On parle souvent du caractère marseillais, de cette capacité à se sublimer dans l’adversité. Eh bien là, on en a eu un parfait exemple. Menés 1-0 après un éclair de génie côté belge, les hommes de Roberto De Zerbi auraient pu douter, rentrer dans leur coquille. Au lieu de ça, ils ont appuyé sur l’accélérateur et ont complètement renversé la vapeur.
Le réveil express signé Igor Paixão
Revenons à la 15e minute, ce moment où tout a changé. Sur le côté droit, Arthur Vermeeren et Mason Greenwood commencent à combiner comme à l’entraînement. Greenwood glisse une talonnade maligne pour Pierre-Emerick Aubameyang qui arme une frappe sèche des 18 mètres. Le gardien belge se détend, capte… ou plutôt relâche le ballon. Et là, comme un renard, Igor Paixão a suivi. Il se jette, pousse le cuir du droit sous la barre. 1-1.
Ce but, c’est tout sauf un hasard. C’est le quatrième de la saison en Ligue des Champions pour le Brésilien. Quatre buts en six journées, ça commence à faire sérieux. On l’avait découvert un peu par surprise l’été dernier, et force est de constater qu’il s’est parfaitement fondu dans le collectif. Rapide, opportuniste, toujours bien placé : il incarne cette nouvelle vague sud-américaine qui fait du bien à l’OM.
« Quand tu vois une talonnade de Greenwood et une frappe d’Aubameyang, tu sais qu’il faut être dans la surface. J’étais là, j’ai eu de la chance, mais surtout j’ai suivi. »
Igor Paixão, après le match (propos rapportés)
Greenwood, l’étincelle qui met le feu
Et puis il y a eu ce moment de pure classe à la 41e minute. Vous savez, ces actions où un joueur décide tout simplement qu’il va faire la différence. Mason Greenwood prend le ballon aux abords du rond central, accélère, élimine deux joueurs d’un crochet sec, fixe le troisième, puis adresse une passe laser dans la course d’Aubameyang. Le Gabonais, altruiste, lui remet immédiatement dans la profondeur. Contrôle orienté, frappe croisée du droit. 1-2.
Le stade est sonné. Les supporters de l’Union Saint-Gilloise, qui chantaient à plein poumon cinq minutes plus tôt, n’y comprennent plus rien. Greenwood, lui, célèbre avec cette froideur britannique qui contraste avec la chaleur du Vélodrome. On sent qu’il prend goût à cette Ligue des Champions. Ses statistiques parlent pour lui : déjà plusieurs buts et passes décisives cette saison en Europe. À 24 ans, il est en train de redevenir le joueur que tout le monde attendait.
De Zerbi, le chef d’orchestre silencieux
Derrière ces éclairs individuels, il y a un collectif qui fonctionne. Et ça, c’est la patte De Zerbi. L’Italien n’a pas fait de grands discours dans le vestiaire après le but encaissé, paraît-il. Juste quelques consignes claires : pressing plus haut, plus de verticalité, plus de risques. Résultat ? L’OM a complètement étouffé son adversaire pendant vingt minutes.
Ce qu’on remarque surtout, c’est la complémentarité entre les attaquants. Aubameyang décroche, Greenwood percute, Paixão rôde. Ça bouge tout le temps, ça interchange, ça crée des brèches. Face à une équipe de l’Union qui joue bien au ballon mais qui manque parfois de mordant défensif, c’était la recette parfaite.
- 5e minute : ouverture du score belge sur une merveille de frappe enroulée
- 15e minute : égalisation de Paixão sur rebond mal négocié
- 41e minute : slalom et frappe de Greenwood après une action de 60 mètres
- Mi-temps : 1-2 pour l’OM, qui a tiré 9 fois contre 3 pour l’adversaire
Et maintenant, que va-t-il se passer ?
À la pause, l’OM est 12e du classement général de la phase de ligue, à quatre points du top 8. Une victoire ce soir les rapprocherait dangereusement des places directement qualificatives pour les huitièmes. Dans le pire des cas, elle leur assurerait presque les barrages. Autant dire que l’enjeu est énorme.
Mais attention, l’Union Saint-Gilloise n’a rien d’une équipe résignée. À domicile, elle a déjà fait tomber des gros cette saison. La seconde période s’annonce tendue, physique, peut-être même un peu folle. Est-ce que l’OM va réussir à gérer son avance ? Ou va-t-on assister à un nouveau retournement ? Une chose est sûre : avec ce trio d’attaque en feu, tout reste possible.
Ce qui est fascinant dans ce genre de soirée, c’est qu’elle résume parfaitement pourquoi on aime le football. En quarante-cinq minutes, on passe de la stupeur à l’euphorie, du doute à la certitude. L’OM version 2025-2026 n’a peut-être pas encore la régularité des plus grands, mais elle a du cœur, du talent, et cette capacité à faire basculer un match quand plus personne n’y croit.
Alors oui, il reste quarante-cinq minutes. Oui, tout peut encore arriver. Mais ce qu’on a vu ce soir, cette réaction d’orgueil, ces buts magnifiques, cette envie de jouer vers l’avant… ça fait du bien. Vraiment.
Et vous, vous en pensez quoi ? L’OM peut-il tenir ce résultat et viser le top 8 ? Ou l’Union va-t-elle revenir avec la rage du désespoir ? Dites-moi tout en commentaire, je suis curieux de connaître votre ressenti à chaud !
