Franchement, il y a des années où le suspense est insoutenable jusqu’au bout. Et puis il y a 2025. Cette saison-là, poser la question « qui va gagner le Vélo d’Or ? » revenait presque à demander si le soleil va se lever demain matin. La réponse coulait de source, évidente, presque gênante tant elle écrasait tout sur son passage.
Une domination qui laisse tout le monde sans voix
Imaginez un coureur qui remporte le Tour de France, le maillot arc-en-ciel, le titre européen, trois monuments et finit deux fois deuxième des deux autres. Vous avez la photo ? C’est exactement ce qu’a réalisé Tadej Pogacar cette année. À 27 ans, le Slovène n’est plus seulement un phénomène : il est devenu une anomalie statistique.
Quand on regarde les chiffres du vote, on comprend mieux l’ampleur du fossé. Pogacar termine avec 200 points, plus du double de son premier poursuivant. Jonas Vingegaard, pourtant vainqueur de la Vuelta et deuxième du Tour, doit se contenter de 103 points. Mathieu van der Poel, monsieur Printemps, ferme le podium avec 95 points. Autant dire que la concurrence a pris une claque monumentale.
« Cette année, compter les défaites de Pogacar est plus rapide que compter ses victoires. »
Et le plus fou ? Il donne l’impression de pouvoir faire encore mieux. On en vient presque à se demander jusqu’où cette machine peut aller avant de saturer. Parce que oui, même les extraterrestres ont une limite… ou pas ?
Pauline Ferrand-Prévot, la reine absolue du retour gagnant
Du côté féminin, l’histoire est presque aussi belle. Après avoir dominé le VTT pendant des années (titre olympique inclus), Pauline Ferrand-Prévot décide de revenir sur route en 2025. Et là, bam : victoire sur Paris-Roubaix et, cerise sur le gâteau, elle gagne le Tour de France Femmes avec une autorité impressionnante.
170 points au Vélo d’Or, devant Demi Vollering (151). Ce n’est pas l’écart Pogacar, mais ça reste une vraie démonstration. Surtout quand on sait qu’elle a dû réapprendre les codes de la route après tant d’années passées entre les racines et les cailloux. Chapeau bas.
Petite précision qui a son importance : dans le trophée réservé aux classiques (l’équivalent de l’Eddy Merckx), Lorena Wiebes passe devant elle. Normal, la Néerlandaise a été intouchable sur les sprints massifs cette année. Mais globalement ? PFP reste la patronne.
Les Français sortent enfin la tête de l’eau
On va être honnête : ça fait un moment qu’on attendait qu’un Français fasse vibrer le Vélo d’Or côté masculin. Cette année, c’est Kévin Vauquelin qui décroche le trophée Bernard Hinault avec 142 points. 7e du Tour de France, 2e du Tour de Suisse, le Normand a enfin transformé ses promesses en résultats concrets.
Mais le vrai frisson, c’est le gamin qui finit juste derrière lui. Paul Seixas. 19 ans. 115 points. Deuxième Français. Et surtout… zéro victoire chez les pros pour l’instant. Oui, vous avez bien lu.
Alors pourquoi un tel classement ? Tout simplement parce que le Lyonnais a montré des choses hallucinantes toute la saison. Bronze aux Championnats d’Europe, performances de malade sur les courses WorldTour où il découvre à peine le niveau, et une facilité déconcertante dans les bosses. On parle là d’un talent générationnel, le genre qu’on n’a pas vu en France depuis… très longtemps.
« Conserver l’insouciance quand on est estampillé futur crack, c’est peut-être le plus dur. »
– Un ancien grand champion français
Certains s’inquiètent déjà pour lui. La pression, les attentes, les réseaux sociaux… Tout peut aller très vite dans le mauvais sens. Mais pour l’instant, Seixas semble prendre les choses avec un sourire désarmant. Et ça, c’est plutôt bon signe.
Le classement complet qui en dit long
Pour que vous voyiez à quel point 2025 a été une année à part, voici les podiums :
| Vélo d’Or Mondial Hommes | |
| 1. Tadej Pogacar | 200 pts |
| 2. Jonas Vingegaard | 103 pts |
| 3. Mathieu van der Poel | 95 pts |
| Vélo d’Or Mondial Femmes | |
| 1. Pauline Ferrand-Prévot | 170 pts |
| 2. Demi Vollering | 151 pts |
| 3. (non précisé mais probablement Lotte Kopecky ou Elisa Longo Borghini) | |
| Trophée Bernard Hinault (Français) | |
| 1. Kévin Vauquelin | 142 pts |
| 2. Paul Seixas | 115 pts |
| 3. Paul Magnier | 77 pts |
Paul Magnier, troisième grâce à ses 19 victoires (souvent sur des courses .1 ou .2), montre que la France a aussi des sprinteurs qui arrivent. Mais clairement, les projecteurs sont braqués sur le duo Vauquelin-Seixas pour les années à venir.
Et maintenant ? Vers une hégémonie Pogacar longue comme un Tourmalet ?
J’ai ma petite théorie. Tant que Pogacar gardera cette faim et cette capacité à se réinventer, il sera très compliqué de le battre sur une saison complète. Vingegaard reste un adversaire redoutable sur trois semaines, Van der Poel sur les classiques flandriennes, Evenepoel peut créer la surprise… Mais sur 365 jours ? Le Slovène joue dans une autre catégorie.
Chez les femmes, la bataille s’annonce plus ouverte en 2026. Vollering va vouloir prendre sa revanche, Kopecky reste une valeur sûre, Wiebes va continuer à empiler les bouquets… Et Ferrand-Prévot ? Si elle reste sur route à 100 %, elle peut encore viser un doublé.
En France, on croise les doigts pour que la nouvelle génération (Seixas, Magnier, peut-être Gregoire ou Martinez dans les années qui viennent) transforme l’essai. Parce qu’on a envie de revivre des émotions comme dans les années 80-90. On a envie de vibrer pour un maillot jaune tricolore. Et quelque chose me dit qu’on n’est pas si loin que ça.
2025 nous a offert une saison légendaire. 2026 ? Elle pourrait être encore plus folle. En attendant, bravo à Tadej Pogacar et Pauline Ferrand-Prévot. Vous avez marqué l’histoire. Et merci pour le spectacle.
Et vous, pour vous quelle a été la plus belle victoire de l’année ? Pogacar sur Lombardie ? PFP sur Roubaix ? Ou la simple vue de Seixas qui grimpe comme un ange ? Dites-le moi en commentaire, j’adore lire vos retours !
