Imaginez un géant de 2,24 mètres qui entre sur le parquet en seconde période et qui, en à peine plus de vingt minutes, change complètement la donne. C’est un peu ce qu’on vit en ce moment avec Victor Wembanyama et les San Antonio Spurs. Hier soir, à Washington, l’équipe texane a encore gagné largement, et le Français, même s’il commence toujours sur le banc, continue de nous émerveiller. Franchement, on se demande jusqu’où cette série va aller.
Les Spurs en pleine confiance
Les Spurs traversent une période faste qu’ils n’avaient plus connue depuis des années. Six victoires consécutives en saison régulière, du jamais vu depuis 2019 pour la franchise. Et pourtant, le calendrier n’a pas été si clément que ça ces derniers temps. Mais face à des équipes comme Washington, qui lutte en bas de tableau, San Antonio sait profiter des opportunités.
Le match de la nuit dernière s’est soldé par un score sans appel : 113 à 124 en faveur des visiteurs. Dès le deuxième quart-temps, l’écart était déjà conséquent, autour de vingt points. Les locaux n’ont jamais vraiment réussi à revenir dans la partie. C’était presque trop facile pour les Spurs, qui ont pu dérouler leur basket sans trop forcer.
Ce qui frappe, c’est la répartition des responsabilités offensives. Tout le monde contribue, et ça rend l’équipe difficile à défendre.
Une attaque équilibrée qui fait mal
De’Aaron Fox a encore été étincelant à la mène. Avec ses 27 points, dont une belle réussite à trois points, il a dicté le tempo. Le jeune Stephon Castle, lui, a apporté 18 points en profitant de ses pénétrations pour obtenir des lancers francs – neuf sur treize convertis, ce n’est pas rien.
Et puis il y a le pivot, solide comme un roc, qui a compilé 20 points et 12 rebonds. Un double-double qui pèse lourd dans la raquette. Cette complémentarité est sans doute la clé de la réussite actuelle des Spurs. Personne ne porte l’équipe seul, mais tout le monde apporte sa pierre à l’édifice.
- Fox : adresse extérieure et vision du jeu
- Castle : explosivité et fautes provoquées
- Le pivot : présence intérieure et rebonds
- Les role players : tirs ouverts grâce au spacing
On sent que l’équipe joue libérée, avec une confiance qui grandit match après match. Et ça, c’est souvent le début de quelque chose de plus grand.
Victor Wembanyama, toujours remplaçant mais jamais effacé
Depuis son retour d’une blessure au mollet qui l’a tenu éloigné un mois, Victor Wembanyama démarre systématiquement sur le banc. C’est la cinquième fois consécutive. Le staff est prudent, et on comprend pourquoi : les douze derniers mois ont été marqués par des problèmes de santé, dont une longue absence pour une thrombose à l’épaule.
L’entraîneur adjoint Mitch Johnson l’a expliqué clairement : la saison est longue, le calendrier impitoyable, et il ne faut pas brûler les étapes. Priorité à la santé sur le long terme plutôt qu’à une titularisation immédiate.
« C’est le plan pour l’instant, jusqu’à ce que ça change. On ne veut pas se focaliser sur le court terme. »
– Mitch Johnson, entraîneur des Spurs
Même limité à 21 minutes, Wembanyama a encore livré une prestation très solide : 14 points, 12 rebonds, 2 contres et 2 passes. Il a même franchi le cap symbolique des 500 passes décisives en carrière NBA. Pas mal pour un joueur qui n’est pas censé être à 100 %.
Ce qui impressionne le plus, c’est sa capacité à impacter le jeu dès qu’il entre. Un dunk facile en début de match, un autre beaucoup plus rageur après s’être fait contrer, ou cette séquence où il traverse tout le terrain pour conclure seul au panier. Des actions qui montrent qu’il retrouve petit à petit son explosivité.
Face à une défense de Washington pas vraiment au niveau, il a pu s’amuser un peu. Mais attention, les prochains adversaires seront d’un autre calibre.
Des actions qui marquent les esprits
Il y a eu ce spin move suivi d’un slam impressionnant en première mi-temps. Le genre d’action qui fait lever les foules, même à l’extérieur. Et puis cette série de rebonds dominants qui ont permis aux Spurs de garder le contrôle du tempo.
Ses contres, toujours présents – il en est à 101 matchs consécutifs avec au moins un block. Une statistique folle qui montre à quel point il change les tirs adverses près du cercle.
J’ai trouvé particulièrement intéressant de voir comment il commence à lire mieux les défenses. Même en sortie de banc, il trouve des espaces, provoque des décalages. C’est le signe d’une intelligence basket qui progresse constamment.
Washington, un adversaire trop faible
Il faut aussi le dire : les Wizards n’étaient pas au complet. Absents notables, leurs deux jeunes Français, ce qui a privé le match d’un petit duel hexagonal intéressant. L’équipe traîne en fond de conférence Est et n’a pas montré l’intensité nécessaire pour gêner les Spurs.
Déjà battus largement quelques jours plus tôt au Texas, ils ont subi la loi d’une équipe plus organisée, plus talentueuse. San Antonio n’a pas eu à forcer son talent pour l’emporter.
Ces matchs contre des équipes en reconstruction sont précieux pour accumuler des victoires et retrouver des automatismes. Surtout quand on intègre un joueur comme Wembanyama qui revient de blessure.
Vers des tests beaucoup plus sérieux
Mais la belle série va vite être mise à l’épreuve. Le calendrier qui arrive est bien plus corsé : Oklahoma City, Cleveland, New York. Des équipes du haut de tableau qui vont demander bien plus d’efforts.
Le prochain match, dès mardi, c’est justement contre le Thunder à domicile. Une revanche de la demi-finale de NBA Cup que les Spurs avaient gagnée difficilement il y a quelques jours. Là, on verra vraiment où en est cette équipe.
Pour Wembanyama, ce sera l’occasion de monter encore en régime. Va-t-il rester remplaçant ? Ou le staff va-t-il lui donner plus de minutes face à une concurrence plus rude ? Les questions sont nombreuses, et les réponses risquent d’être passionnantes.
Le phénomène Wembanyama vu de plus près
Ce qui rend ce joueur si particulier, c’est sa capacité à combiner taille, mobilité et skills. À seulement 21 ans, il montre déjà une maturité impressionnante. Ses progrès en lecture de jeu, en passing, sont visibles match après match.
On parle souvent de son potentiel défensif, et à juste titre. Mais offensivement, il diversifie de plus en plus son jeu : tirs extérieurs, drives, post-up. Même limité physiquement, il trouve des moyens d’être efficace.
Et puis il y a cette série de matchs avec au moins un contre. 101 consécutifs, c’est du jamais vu pour un joueur aussi jeune. Ça rappelle les grands rim protectors de l’histoire de la ligue.
- Impact immédiat dès l’entrée en jeu
- Double-double en seulement 21 minutes
- Cap des 500 assists franchi
- Toujours présent au contre
Franchement, on a l’impression qu’il joue en marchant contre certaines équipes. Mais c’est aussi ça, le talent : rendre facile ce qui est compliqué pour les autres.
Les Spurs, une équipe en construction qui avance vite
Au-delà de Wembanyama, c’est tout un collectif qui se met en place. L’arrivée de joueurs expérimentés comme Fox a changé la dynamique. Les jeunes progressent, les vétérans apportent de la stabilité.
Cette série de victoires n’est pas un hasard. Elle récompense un travail de fond, une gestion intelligente du roster. Et elle arrive au bon moment, juste avant un calendrier plus difficile.
On sent que l’équipe gagne en expérience, en confiance. Les défaites en finale de NBA Cup ou lors de certains matchs serrés ont servi de leçons. Aujourd’hui, les Spurs savent mieux fermer les matchs, mieux gérer les moments clés.
Et maintenant, la suite de la saison
La question que tout le monde se pose : jusqu’où peuvent aller ces Spurs ? Avec un Wembanyama qui monte en puissance, un collectif qui se rode, les ambitions peuvent être revues à la hausse.
Le vote All-Star est ouvert, et le Français mérite largement d’y figurer. Sa popularité mondiale, ses performances, tout plaide pour lui. Ce serait une belle récompense pour son retour progressif.
En attendant, on va suivre avec attention les prochains matchs. Parce que si les Spurs arrivent à passer l’obstacle Oklahoma City, puis Cleveland et New York, on pourra vraiment commencer à parler de quelque chose de sérieux.
Le basket, c’est aussi ça : des périodes de doute, des retours en force, des séries qui changent une saison. Et en ce moment, San Antonio vit clairement la seconde option. Reste à savoir si ça va durer. Personnellement, j’ai envie d’y croire.
En résumé, cette victoire à Washington n’était peut-être qu’un match de plus dans une série, mais elle montre que les Spurs sont sur la bonne voie. Wembanyama retrouve ses sensations, l’équipe gagne en cohésion, et les défis à venir vont nous dire si cette dynamique peut tenir face aux meilleurs. Une chose est sûre : on ne s’ennuie pas en suivant cette équipe en ce moment.
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