Franchement, à ce stade, on se demande s’il reste encore des mots assez forts pour décrire ce que Vitinha réalise mois après mois avec le maillot parisien. Quand on pense qu’il a enfin atteint un plafond, il explose la toiture et repart de plus belle. Novembre 2025 ? Une formalité. Quatrième titre consécutif de joueur du mois. Personne n’avait réussi ça depuis qu’on attribue cette distinction. Et pourtant, ce n’est même pas une surprise.
Vitinha, l’homme qui ne redescend jamais
Revenons un peu en arrière. Octobre avait été compliqué pour lui : fatigue accumulée, enchaînement infernal, deux matchs commencés sur le banc. Beaucoup auraient pu penser que le Portugais allait lever le pied, gérer, souffler. Eh bien non. Reposé, il est revenu avec une faim de loup et a tout simplement décidé que novembre serait son mois. Encore une fois.
Six matchs, six fois titulaire. Luis Enrique n’a même pas essayé de faire sans lui. Et quand on voit les chiffres, on comprend pourquoi.
Un mois en deux temps : la petite baisse et l’explosion
Comme tout grand joueur, Vitinha a connu un petit accroc. Contre le Bayern, soirée cauchemardesque collective, note sévère, la pire de sa saison. On a tous vu le milieu un ton en dessous, étouffé, presque méconnaissable. Mais c’est précisément là que l’on mesure la grandeur d’un joueur : sa capacité à rebondir immédiatement.
Et rebondir, il l’a fait. Avec la manière.
« Vitinha a touché le ciel » – la formule a fait le tour de la presse européenne après son récital.
Le soir où le Parc des Princes a tremblé pour lui
Allez, on y vient : le match contre Tottenham. Probablement le moment où Vitinha est entré dans une autre dimension aux yeux du grand public. Mené, Paris vacille. Et puis arrive ce premier but, frappe pure du droit dans la lucarne. Le Parc gronde. Deuxième, pied gauche cette fois, en rupture, imparable. Le Parc hurle. Et enfin le penalty, transformé avec un calme olympien. Premier triplé de sa carrière. 9/10. Standing ovation. Frissons garantis.
Oui, il y a eu cette petite erreur défensive sur le but adverse. Mais honnêtement ? Qui s’en souvient encore ? On retient le héros qui sort l’équipe du gouffre, pas la micro-bavure.
Un métronome qui sait aussi créer le chaos
Ce que j’adore chez Vitinha, c’est qu’il n’est pas seulement propre et élégant. Il est aussi décisif. Contre Lyon, deux caviars : un pour Zaïre-Emery, un pour Kvaratskhelia. Des passes qui cassent les lignes, qui sentent le football total. 149 ballons touchés contre Nice, record du match. C’est simple : quand il joue à ce niveau, le PSG joue en 12 contre 11.
- Leader technique incontesté de l’entrejeu
- Passes décisives en série
- Buts venus d’ailleurs
- Rebond immédiat après un match raté
- Standing ovation du Parc
Les autres brillent aussi, mais restent derrière
Derrière lui, on retrouve des noms qui pèsent : Warren Zaïre-Emery, toujours aussi énorme (deuxième avec 6,63 de moyenne), João Neves qui monte en puissance, Lucas Chevalier solide, Willian Pacho précieux. Mais personne n’arrive à la cheville du Portugais ce mois-ci. 7,13 de moyenne, c’est presque insultant tellement c’est haut.
| Rang | Joueur | Note moyenne |
| 1 | Vitinha | 7,13 |
| 2 | Warren Zaïre-Emery | 6,63 |
| 3 | João Neves | 6,58 |
| 4 | Lucas Chevalier | 6,25 |
| 5 | Willian Pacho | 5,98 |
Regardez ça. Le gouffre entre le premier et les autres est énorme.
Pourquoi il est devenu indispensable
On peut se poser la question : comment un joueur arrivé relativement discrètement de Porto en 2022 est-il devenu, trois ans plus tard, le cœur battant du projet parisien ? La réponse tient en quelques points simples mais implacables :
- Une intelligence de jeu hors norme
- Une régularité effrayante
- Une capacité à élever son niveau dans les grands rendez-vous
- Une connexion parfaite avec Luis Enrique qui le place au centre de tout
- Un mental de gagnant (3e du Ballon d’Or 2025, quand même)
Et puis il y a cette petite chose qu’on ne quantifie pas : la classe. Ce calme olympien balle au pied, cette capacité à ralentir le jeu quand tout s’emballe autour. C’est du football d’artiste.
Et maintenant ?
La vraie question, c’est jusqu’où il peut aller. Parce que quatrième mois consécutif, c’est historique. Mais on sent qu’il n’a pas fini de nous surprendre. La Coupe intercontinentale qui arrive, la seconde partie de saison, la course au titre en Ligue 1, les huitièmes de Ligue des champions… Vitinha a encore de gros rendez-vous devant lui.
Et quelque part, on a presque peur pour les adversaires. Parce que quand il est dans cet état de grâce, il n’y a tout simplement pas de réponse.
Alors oui, on pourrait dire qu’on manque de superlatifs. Mais en réalité, c’est Vitinha qui nous fait manquer de mots. Et ça, c’est la marque des très grands.
En attendant décembre, on savoure. Parce qu’on vit peut-être, là, tout de suite, les plus belles heures du Vitinha version PSG. Et croyez-moi, ça vaut le détour.
