Franchement, il y a des jours où la réalité dépasse toutes les séries policières qu’on peut binge-watcher le week-end. Imaginez-vous tranquillement en train de flâner dans une bijouterie de luxe et, d’un coup, le client juste à côté décide que le meilleur endroit pour cacher un trésor à 16 500 euros… c’est son estomac. Oui, vous avez bien lu. Un homme a purement et simplement avalé un pendentif pour tenter de le voler. Et pas n’importe quel pendentif : un petit bijou signé Fabergé, édition ultra-limitée James Bond. On croit rêver.
Cette histoire complètement folle s’est déroulée fin novembre dans le centre-ville d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Et le pire (ou le meilleur, selon le point de vue), c’est que le gars s’est fait arrêter quelques minutes seulement après son numéro de prestidigitation gastrique. Mais le bijou, lui, reste introuvable. Pour l’instant.
Quand James Bond rencontre… la gastro-entérologie
Le pendentif en question n’est pas un simple cadenas en or que grand-mère offre pour les 18 ans. Non. On parle d’une pièce absolument sublime baptisée Octopussy, clin d’œil direct au film de la saga 007 avec Roger Moore. Fabergé, la maison mythique des œufs impériaux russes, a sorti cette édition spéciale où chaque détail respire le luxe absolu.
De l’or jaune 18 carats, évidemment. Soixante diamants blancs taillés à la perfection. Quinze saphirs bleus intenses. Un émail guilloché vert profond. Et surtout – parce qu’il faut toujours une surprise chez Fabergé – l’œuf s’ouvre et révèle une minuscule pieuvre en or avec deux yeux en diamants noirs. Autant vous dire que quand on porte ça au cou, on ne passe pas inaperçu.
Prix affiché dans la vitrine : environ 19 200 dollars néo-zélandais, ce qui fait un peu plus de 16 500 euros. Pas exactement le genre d’objet qu’on égare entre deux coussins du canapé.
Le scénario était (presque) parfait
D’après les images de vidéosurveillance et les témoignages, tout se déroule très vite. L’homme, la trentaine, entre calmement dans la boutique. Il demande à voir plusieurs pièces haut de gamme – classique. Le vendeur, habitué à ce genre de clientèle fortunée (ou qui fait semblant), sort le fameux pendentif Octopussy.
Puis, comme par hasard, l’objet « tombe » des mains du client. Oups. Ni une ni deux, il se baisse pour le ramasser… et hop, direct dans la bouche. Un mouvement fluide, presque élégant. Un peu comme si le type avait répété la scène devant son miroir. Avalé en une seconde, sans même une gorgée d’eau pour faire passer.
Le personnel, d’abord sonné, réagit en quelques secondes et verrouille les portes. La police, prévenue immédiatement, débarque en moins de cinq minutes. L’homme est toujours dans le magasin, l’air de rien, comme s’il attendait simplement qu’on lui montre d’autres modèles. Sauf qu’il a maintenant un œuf Fabergé dans l’œsophage.
« L’équipe est intervenue extrêmement rapidement et a procédé à l’arrestation sur place. »
Un responsable des forces de l’ordre d’Auckland
Un habitué des petites combines
Ce qui rend l’histoire encore plus savoureuse, c’est que notre gourmand n’en était pas à son coup d’essai. Quelques semaines plus tôt, il aurait déjà tenté de repartir avec un iPad dans la même bijouterie. Et entre-temps ? Un paquet de litière pour chat et un traitement anti-puces piqués dans un autre commerce. Disons que le CV commence à être… chargé.
À 32 ans, il est désormais en détention provisoire et doit revenir devant le tribunal début décembre. Les chefs d’accusation s’accumulent, et la justice néo-zélandaise ne semble pas d’humeur à rigoler.
Le bijou voyage toujours
Mais la grande question reste entière : où est passé le pendentif ? Les autorités ont été très claires : l’objet n’a pas encore été « retrouvé ». Ce qui laisse place à toutes les interprétations. Transit naturel ? Intervention médicale ? Les paris sont ouverts.
On imagine sans mal les discussions dans les couloirs du commissariat : faut-il attendre patiemment ? Organiser une surveillance… disons, rapprochée ? L’affaire prend des allures de comédie absurde, mais pour la bijouterie et pour Fabergé, c’est une perte sèche de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
En attendant, le modèle Octopussy trône toujours sur le site officiel de la maison, avec ses photos magnifiques et son petit bouton « ajouter au panier » qui fait doucement rigoler quand on connaît l’histoire.
Fabergé, entre héritage impérial et pop-culture
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la légende, Fabergé c’est avant tout les célèbres œufs offerts par les tsars russes à leurs épouses au XIXe siècle. Cinquante-deux pièces uniques, incrustées de pierres précieuses, avec des mécanismes incroyables à l’intérieur. Des œuvres d’art absolues.
Aujourd’hui, la maison a été relancée et propose des collections contemporaines, souvent en édition très limitée. L’idée de croiser cet héritage ultra-chic avec l’univers James Bond peut sembler étonnante, mais ça fonctionne plutôt bien. La pieuvre miniature à l’intérieur de l’œuf, c’est exactement le genre de gadget que Q aurait pu concevoir pour 007.
- Or jaune 18 carats massif
- 60 diamants blancs brillants
- 15 saphirs bleus intenses
- Émail guilloché vert bouteille
- Surprise mécanique : mini pieuvre articulée aux yeux diamants noirs
Autant dire que ce n’est pas le genre de bijou qu’on trouve dans toutes les bijouteries de quartier.
Les vols de bijoux, une longue tradition créative
Sans rire, l’histoire de la criminalité regorge de techniques plus ou moins ingénieuses pour subtiliser des objets de valeur. Avaler, c’est quand même une grande première (ou presque) dans la catégorie haut de gamme.
On a vu des diamants cachés dans des tubes de dentifrice, des colliers glissés dans des chaussettes, des bagues avalées par des chiens (vécu). Mais un œuf Fabergé complet, avec diamants, saphirs et mécanisme interne ? Respect. Il fallait oser.
Ce qui est fascinant, c’est à quel point le luxe attire les plans les plus fous. Comme si la valeur extrême de l’objet décuplait l’imagination des voleurs. Un peu comme dans les films, finalement. Sauf que là, pas de happy end pour notre anti-héros.
Et maintenant ?
Difficile de savoir comment tout cela va se terminer. Le bijou finira-t-il par réapparaître, intact ou… moins intact ? La maison Fabergé va-t-elle porter plainte pour atteinte à l’image (difficile de faire plus viral que « avalé par un voleur ») ? Et surtout, est-ce que l’histoire va inspirer une nouvelle génération de cambrioleurs gastro-entérologues ?
Ce qui est sûr, c’est que cette affaire restera dans les annales des faits divers les plus improbables de l’année. Entre le glamour absolu du bijou et la méthode totalement baroque du vol, on a tous les ingrédients d’une légende urbaine moderne.
Et quelque part, on ne peut s’empêcher de sourire. Parce que oui, parfois, la réalité est bien plus inventive que la fiction.
Moralité ? Peut-être qu’il vaut mieux garder ses œufs Fabergé… dans une vitrine blindée plutôt que dans son ventre. Et toi, tu aurais avalé ? (Réponds en commentaire, je suis curieux !)
