Vous souvenez-vous de ce frisson, en décembre 2022, quand le Maroc a fait trembler le monde du football en atteignant les demi-finales de la Coupe du monde ? Ce n’était pas un simple exploit, c’était une révolution. À l’aube de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, organisée à domicile, les regards se tournent vers un homme : Walid Regragui. Ce sélectionneur, arrivé en 2022, porte sur ses épaules l’espoir d’un pays assoiffé de victoire, un titre qui échappe au Maroc depuis 1976. Mais entre les attentes démesurées et les critiques récentes sur son style de jeu, la route vers la gloire s’annonce semée d’embûches. Alors, comment Regragui transforme-t-il cette pression en carburant pour l’ambition ?
Un sélectionneur sous le feu des projecteurs
Depuis son arrivée à la tête des Lions de l’Atlas, Walid Regragui a redéfini l’identité footballistique du Maroc. Classée 12e au classement FIFA et première nation africaine, l’équipe marocaine n’est plus seulement une outsider ; elle est une prétendante sérieuse. Mais avec ce statut viennent des attentes écrasantes. Chaque match est scruté, chaque décision disséquée. Les critiques, parfois acerbes, pointent un style jugé trop défensif. Pourtant, est-ce vraiment justifié ? À mon sens, cette étiquette colle mal à une équipe qui a su évoluer, passant d’une approche prudente à un jeu plus audacieux.
« Les critiques, je les accepte, mais elles doivent être cohérentes. Nos stats offensives parlent d’elles-mêmes. On est loin de l’image défensive qu’on nous colle depuis le Mondial. »
– Un sélectionneur confiant
Et les chiffres lui donnent raison. Depuis son arrivée, le Maroc a inscrit 71 buts en 35 matchs, soit une moyenne de 2 buts par rencontre, tout en n’encaissant que 17 buts. La possession moyenne, qui plafonnait à 45,5 % jusqu’à la Coupe du monde 2022, flirte désormais avec les 61 %. Ces données montrent une équipe qui sait attaquer, contrôler et imposer son rythme. Mais alors, d’où vient cette polémique ?
Les critiques : un écho du passé ?
Les murmures de mécontentement ont pris de l’ampleur après l’élimination en huitièmes de finale de la dernière CAN face à l’Afrique du Sud (0-2). Cette défaite a ravivé les doutes, surtout après un revers précédent contre la même équipe en qualifications (1-2). Pour beaucoup, ce fut un coup dur, un rappel que même les équipes les plus prometteuses peuvent trébucher. Mais comme le dit un vieil adage, ce n’est pas en tombant qu’on échoue, c’est en ne se relevant pas. Et Regragui s’est relevé.
Face aux critiques, il a opté pour une approche pragmatique : analyser, ajuster, avancer. Il a intégré de jeunes talents comme Ben Seghir, Akhomach et Richardson, tout en consolidant les bases posées par les cadres comme Achraf Hakimi et Yassine Bounou. Cette stratégie montre une vision à long terme, celle d’une équipe capable de briller non seulement en 2025, mais aussi pour la Coupe du monde 2026.
Un groupe uni derrière son leader
Si les critiques viennent de l’extérieur, à l’intérieur du vestiaire, c’est une autre histoire. Les joueurs affichent une loyauté sans faille envers leur coach. Prenons l’exemple de Brahim Diaz, étoile montante du Real Madrid. À seulement 25 ans, il incarne cette nouvelle génération marocaine, pleine d’ambition mais ancrée dans l’humilité.
« Avec Walid, on sent une ambiance familiale, mais avec une exigence maximale. Il sait tirer le meilleur de nous, nous pousser à jouer avec courage et intelligence. »
– Un jeune talent de l’équipe
Cette dynamique de groupe est essentielle. Achraf Hakimi, capitaine et figure incontournable, insiste sur la clarté de la vision de Regragui. « Il sait où il veut nous emmener », confie-t-il. Cette unité est palpable, et elle pourrait bien être l’arme secrète du Maroc pour la CAN 2025. Car, soyons honnêtes, dans une compétition aussi intense, le mental compte autant que la tactique.
- Confiance : Les joueurs croient en la vision de leur sélectionneur.
- Jeunesse : L’intégration de nouveaux talents dynamise l’équipe.
- Expérience : Les cadres comme Hakimi et Bounou apportent stabilité.
Un style de jeu en pleine évolution
Revenons sur cette fameuse accusation de jeu défensif. Lors de la Coupe du monde 2022, le Maroc avait brillé par sa solidité, éliminant des géants comme l’Espagne aux tirs au but. Mais depuis, l’équipe a évolué. Les statistiques de possession et de buts marqués en témoignent. Aujourd’hui, les Lions de l’Atlas jouent un football proactif, cherchant à dominer rather than just to survive. Cette transition n’est pas anodine ; elle demande du temps, de l’audace et une confiance absolue entre le coach et ses joueurs.
Ce qui m’impressionne, c’est la capacité de Regragui à jongler entre ces exigences. Il ne s’agit pas seulement de gagner, mais de construire une identité. Un football qui reflète la passion du peuple marocain, tout en restant compétitif sur la scène internationale. Et avec des joueurs comme Brahim Diaz, capable de déstabiliser n’importe quelle défense, ou Yassine Bounou, un mur dans les cages, les fondations sont solides.
| Aspect | Statistiques clés | Impact |
| Buts marqués | 71 en 35 matchs | Prouve une attaque efficace |
| Buts encaissés | 17 en 35 matchs | Solidité défensive |
| Possession | 61 % post-Mondial | Contrôle du jeu |
La CAN 2025 : un rendez-vous historique
Organiser la CAN à domicile, c’est à la fois une bénédiction et un fardeau. Les supporters marocains, connus pour leur ferveur, attendent un triomphe. Depuis 1976, le Maroc n’a plus soulevé le trophée africain. Cette disette de 49 ans pèse lourd, et Regragui le sait. Mais plutôt que de se laisser submerger, il transforme cette pression en motivation.
Les matchs amicaux à venir contre la Tunisie et le Bénin (7 et 10 juin) seront cruciaux. Ils permettront de tester de nouvelles combinaisons, d’affiner les tactiques et de donner du temps de jeu aux jeunes. Regragui devrait annoncer sa liste prochainement, et tous les yeux seront rivés sur ses choix. Qui pour accompagner les stars établies ? Quels jeunes vont émerger ?
« Le peuple marocain est exigeant, et c’est normal. Walid a placé la barre haut, mais il est le meilleur pour nous guider vers ce titre. »
– Un gardien emblématique
Un héritage en construction
Ce qui rend l’histoire de Regragui fascinante, c’est son ambition au-delà de la CAN. Il ne s’agit pas seulement de gagner un trophée, mais de laisser une trace. En tant que directeur technique de l’équipe olympique, il a contribué à la médaille de bronze aux JO. En attirant des joueurs binationaux, il a fait du Maroc une destination de choix pour les talents. Avant, certains hésitaient ; aujourd’hui, porter le maillot des Lions de l’Atlas est un honneur.
J’ai toujours pensé que le vrai succès d’un entraîneur ne se mesure pas seulement aux trophées, mais à l’impact qu’il laisse. Regragui construit une équipe qui inspire, qui unit. Les jeunes Marocains, dans les rues de Casablanca ou de Rabat, rêvent désormais de devenir le prochain Hakimi ou Diaz. Et ça, c’est une victoire qui vaut presque autant qu’un titre.
- Identité : Créer un style de jeu marocain distinctif.
- Jeunesse : Intégrer et former la prochaine génération.
- Héritage : Inspirer au-delà des terrains.
Les défis à venir
La route vers la CAN 2025 ne sera pas un long fleuve tranquille. Les adversaires africains, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria, sont redoutables. Et puis, il y a cette pression unique de jouer à domicile. Comment gérer l’attente d’un public passionné ? Comment rester concentré face aux critiques ? Regragui devra naviguer avec finesse, comme un capitaine dans la tempête.
Pourtant, je ne peux m’empêcher d’être optimiste. Cette équipe a du cœur, du talent et un leader qui sait tirer le meilleur de chacun. Les Lions de l’Atlas ne sont plus les outsiders d’hier ; ils sont prêts à rugir. Et si 2025 marquait enfin la fin de 49 ans d’attente ?
Alors que le Maroc se prépare à accueillir la CAN 2025, une chose est sûre : Walid Regragui est au centre de toutes les attentions. Entre les critiques, les attentes et son ambition dévorante, il écrit une nouvelle page de l’histoire du football marocain. Et si l’histoire se termine par un triomphe à domicile, elle deviendra légendaire. Vous y croyez, vous, à ce sacre tant attendu ?
